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         Sommaire / Editorial

         

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LE JOURNAL D'ADAM LE JOURNAL D'EVE

     

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Théâtre de la Cité

Internationale

Du Lundi 12 Janvier au Samedi 14 Février 98

lu,ma,ve,sa 20h30  je 19h30 Di 17h30  durée: 1h15

tarif:  110 f    80 f (réduit)   55 f (-26 ans)

LE JOURNAL D'ADAM

LE JOURNAL D'EVE

de    

Mark Twain

        

Mise en scène:

     

avec:

Cécile Cholet

JPierre Gérard

       

Etienne Pommeret

   

 

Eve

Adam

 

       

  

Au paradis de Mark Twain, Adam se laisse vivre, Eve explore les secrets de la vie. Adam passionne Eve, mais Eve ne passionne pas Adam. Il la trouve exaspérante avec sa manie de parler tout le temps, de donner des noms à tout, de vouloir tout expliquer.

Dans cet Eden trop parfait l’ennui guette, alors Eve provoque les événements. Elle découvre le feu, la peur, le doute. La mort, la pudeur, le désir font leur apparition. Il n’y a plus de paradis. Adam a besoin d’Eve, Eve est amoureuse d’Adam.

    

Etienne Pommeret qui aime interroger les textes qui mettent l’homme au centre de l’énigme de la vie, a adapté pour le théâtre ce journal à deux voix du grand romancier américain, pour nous faire vivre la genèse des sensations, des sentiments, des émotions.

     

Eve

Samedi. Hier après-midi, j’ai suivi de loin l’autre expérience, pour voir, si possible, à quoi elle sert.

Je n’ai pas trouvé.

Je crois que c’est un homme.

Je n’en avais jamais vu, mais ça en a tout l’air.

Les cheveux ébouriffés et les yeux bleus, tout à fait l’allure des reptiles. Ca n’a pas de hanche, c’est taillé en pointe comme une carotte ; dressé, ça se dandine comme un ours ; c’est pourquoi je crois que c’est un reptile à moins qu’il soit là seulement pour décorer.

D’abord, j’en ai eu peur, et je m’enfuyais dès qu’il se montrait dans les parages : et s’il allait me pousuivre ?

Petit à petit, j’ai découvert qu’il cherchait surtout à prendre le large.

Après cela, je me suis enhardie ; je suis restée sur ses talons pendant plusieurs heures, vingt mètres derrière lui ce qui a rendu le reptile nerveux et mal à l’aise. Très inquiet à la fin, il a grimpé dans un arbre. J’ai attendu assez longtemps puis j’ai renoncé et je suis revenue à la maison.

Même chose aujourd’hui. Je l’ai encore fait monter aux arbres.

  

Adam

Lundi. Le nouvel être à longs cheveux est plutôt encombrant. Toujours à roder dans les parages, toujours à me suivre. Je n’aime pas cela; je ne suis pas habitué à vivre en société.

Si seulement il restait à sa place avec les autres animaux...

Aujourd’hui, ciel couvert, vents d’est modérés ; nous aurons sans doute de la pluie...

« Nous » ? Où ai-je pris ce mot ?... Ah ! j’y suis : c’est le nouvel être qui l’emploie.

   

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