Comment ne pas percevoir la rumeur enthousiaste qui essaime de tous côtés : «Espèces menacées» serait « The » pièce comique de cette Saison Théâtrale 97-98 !....         Le bouche à oreille est terriblement efficace car le Théâtre de la Michodière est absolument complet chaque soir avec force chaises rajoutées là où le moindre espace vide pourrait susciter une frustration collective!.....         Quel spectateur pourrait nier qu’il est ressorti rasséréné du Théâtre de la Michodière à l’issue des deux heures de spectacle avec entracte en sus? Est-il légitime de se demander pourquoi nous rions ou sourions de bon coeur tout au long des rebondissements et de la complexité des relations qui s’entrecroisent ?        La réponse s’impose de fait: Les comédiens maintiennent la même dynamique complice qui a cautionné auparavant le succès des pièces du Splendid et du Café de la Gare!... ici donc sous la baguette magique de Gérard Jugnot qui en grand professionnel «donne» et «se donne» énormément mais toujours à bon escient!....          Au fur et à mesure des quiproquos d’un départ pour Roissy sans arrêt retardé, l’imbroglio des identités usurpées laisse place peu à peu à l’euphorie du délire où chacun des comédiens escamotant ses personnages, en oublie d’éviter les télescopages explosifs que suscite un magot autant inattendu qu’encombrant!...          La mise en scène réussit le défi de s’adresser à tout public et donc de côtoyer le Théâtre dit de « Boulevard », tout en maintenant l’insolence de « l’esprit » café-théâtre! Une sorte de grand écart que seuls peuvent réussir des comédiens de talent tels que les a réunis cette création!           Gageons que l’enregistrement video de cette pièce deviendra un «standard» au même titre que «Le père Noël est une ordure». Longue vie donc à ce nouveau duo «Lamotte-Jugnot»!.... Theothea le 23/01/98         retour