du Forum Théâtre d'AOL

   

   

Samedi 8 avril 2000

19h06: '' Pour la troisième fois, Robert Hossein à la poursuite de Jésus par Yves BOURGADE (AFP)

La   liste complète des nominations   pour   les "Molières"  2000

PARIS, 8 avr (AFP) - Robert Hossein, auteur déjà de deux spectacles sur le Christ, s'est investi, pour le Jubilé, dans une nouvelle super-production "Jésus +la Résurrection", avec la bénédiction du cardinal Jean-Marie Lustiger.

Depuis le 7 avril et jusqu'au 16 juillet au Palais des sports de la porte de Versailles, cette réalisation sous forme de tableaux vivants, sans temps mort, avec voix off d'un évangéliste (celle de Robert Hossein) se joue sur une aire de jeu de 1000 m2.

Pour l'archevêque de Paris dont les ouailles ont en majorité rempli la salle dès les premières représentations, "le spectacle ne s'interpose pas entre la Parole de Jésus et nous, il ne cherche pas à nous imposer une idée sur Jésus, il nous laisse face à cette Parole que nous découvrons vivante".

Comédiens et figurants tous muets, miment les scènes au milieu d'un décor gris bitume de grottes, de rochers et monticules anguleux, avec en arrière plan une paysage de montagnes pelées et un ciel constamment nuageux.

Le metteur en scène utilise beaucoup les roulements du tonnerre et la corde sensible de partitions instrumentales et vocales tour à tour de Mahler, Bruckner, Liszt, Rimski-Korsakov, Tchaikovski, Vivaldi et de musiques aux tonalités plus orientales, certaines tziganes ou signées André Hossein, le père de Robert qui était né en Ouzbekistan.

Homme d'un théâtre à l'estomac, le fils Hossein a voulu cette fois "davantage investir, dit-il, dans la +Résurrection", car c'est le témoignage que Jésus est fils de Dieu, qu'il est parmi nous". N'ont été retenus que les temps forts de l'enseignement de Jésus, de son baptême par Jean-Baptiste à sa montée au calvaire. La danse de Salomé pour obtenir la tête de Jean-Baptiste apparaît seule vraiment anecdotique.

"Jésus est parmi nous"

La dernière phrase du spectacle, dont le texte a été écrit par l'académicien Alain Decaux, à partir des Evangiles de Jean, Luc, Matthieu et Marc, revient à l'essentiel : "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés". Elle est prolongée par l'image du Christ au milieu du plateau où dans un coin gît un clochard...

Le metteur en scène n'a pas craint de reprendre des effets de théâtre empruntés à ses spectacles antérieurs, "Un homme nommé Jésus" de 1983 et "Jésus était son nom" de 1991 qui ont enregistré respectivement 710.000 entrées et 450.000 entrées.

Ainsi pour évoquer l'épisode des marchands du temple, il introduit dans la salle des vendeurs de programmes et d'esquimaux qui provoquent la fureur de Jésus joué par un comédien de 23 ans, Georges Ischenko, frêle silhouette de 1,90 m, yeux bleus dans un visage émacié encadré par de longs chevaux blonds, et gestes réduits au minimum dans sa tunique de toile écrue.

Robert Hossein fait aussi distribuer des petits pains aux spectateurs qui se les partagent, lors de la scène de la multiplication des pains.

L'entrée de Jésus dans Jérusalem avant sa crucifixion est annoncée par des personnages brandissant, non plus des palmes, mais des quotidiens nationaux, Le Figaro, France Soir, Le Parisien, La Croix etc... avec le même titre à la une, "Jésus est parmi nous"...

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