Magazine du Spectacle vivant ...

   

 

   

Les    Chroniques   de

  

17ème  Saison     Chroniques   17.076   à   17.080    Page  317

 

                                 

   

              

     

   

   

        

   

   

   

   

   

              

   

   

            

     

65ème Festival de Cannes 2012

sous ondée crépusculaire

   

Les Molières 2013

en perspective

   

R E V I V A L

Wight ! + 40 années après

     

Toutes nos  critiques   2012 - 2013

Les Chroniques de   Theothea.com   sur    

   

THEA BLOGS                    Recherche   par mots-clé                    THEA BLOGS          

COLORATURE

de  Stephen Temperley   

mise en scène  Agnès Boury   

****

Théâtre du Ranelagh

Tel  01 42 88 64 44  

 

           photo ©   Theothea.com 

                         

Si un couple de scène devait en doubler un autre pour mieux exalter la fausseté d’une voix de soprano, elle-même persuadée de posséder l’oreille absolue lors du siècle précédent à New York City, Agnès Bove & Grégori Baquet pourraient se présenter, à un tel casting, avec la justesse musicale requise !

C’est, précisément, ce que font ces deux artistes, en prolongations au Ranelagh, après déjà neuf mois de représentations plébiscitées de leur Colorature en France.

En effet, créé à Broadway en 2005 comme un défi suprême au chant lyrique, voilà que Florence Foster Jenkins accompagnée au piano par Cosme Mac Moon, débarquent à Paris, grâce donc à la judicieuse interprétation Bove - Baquet interposée, pour recueillir autant de succès que celui qui marqua leur apogée au Carnégie Hall en 1944, concluant ainsi douze années de collaboration artistique.

Comment, en effet, ne pas appeler chef d’œuvre, ce parcours en duo, où la voix de la cantatrice s’essayait à gravir les aigus, dans des dérapages non contrôlés, mais dont le ridicule n’aurait su tuer, ni elle-même, ni son partenaire ?

Le public de l’époque, friand de ce sabotage en direct des œuvres d’Opéra les plus réputées, à l’insu bien entendu de la cantatrice, se donnait le mot et accourait en masse à ces récitals, à nul autre pareils !

D’ailleurs, en guise de témoignage à la postérité, l’air de « Queen of the night », massacré consciencieusement par la Diva américaine est disponible en ligne pour le plaisir des oreilles les plus averties.

En outre, la légende veut que Hergé aurait pris Florence Foster Jenkins pour modèle de sa célèbre Castafiore en bande dessinée.

Beaucoup de compassion va à l’adresse du fameux pianiste, dévoué à cette cause accompagnatrice…mais en définitive pas tant perdue que cela, puisqu’ en 1964, gagné par une grande nostalgie, Cosme Mac Moon aurait eu l’envie d’évoquer, au sein d’un club de Jazz, ces douze années de tandem piano-chant, quelque peu bancal mais tellement atypique !

Theothea le 14/03/13

L'IMPORTANCE D'ÊTRE SERIEUX

de  Oscar Wilde   

mise en scène  Gilbert Desveaux

****

Théâtre  Montparnasse 

Tel  01 43 2 77 74  

 

           visuel affiche - photo ©  Marc Ginot 

                         

Puisque rien n’ y fait et que toujours une connotation de souffre, voire de souffrance reste liée à l’évocation d’Oscar Wilde, il n’est, en définitive, pas très surprenant qu’au moment même où la nouvelle adaptation francophone de « The Importance of Being Earnest » par Jean-Marie Besset est reprise au Théâtre Montparnasse dans la mise en scène de Gilbert Désveaux, d’apprendre que celui-là ne devrait pas être reconduit en tant que directeur des 13 vents CDN à Montpellier où précisément sa nouvelle adaptation vient de triompher.

Ce qui toutefois pourrait laisser songeur sur le bien-fondé de cette non-reconduction, ce sont quelques-unes des motivations de l’inspection officielle effectuée au préalable…

«L'aspect désuet de la présentation à l'esthétique poussiéreuse et sans imagination (…) imité des pièces de boulevard filmées pour "Au théâtre ce soir" (…) . Style de jeu qui oscille entre amateurisme et savoir-faire boulevardier.» …

D’autant plus si l’on compare ce point de vue sans appel avec des commentaires critiques, parmi de multiples élogieux, comme ceux de Gilles Costaz:

« Le théâtre d'Oscar Wilde est un théâtre de mots, d'aphorismes, de proverbes détournés, de pieds de nez à la correction bourgeoise, d'insolences déguisées ou affirmées. Jean-Marie Besset est très à l'aise dans la transposition de ce feu d'artifice à la fois mondain et anti-mondain….

Wilde dénonçait un monde compassé dans une forme surannée - que son langage subvertissait. C'est cet alliage secret du vétuste et du révolté, du mondain et du moderne que Besset, Désveaux et leurs acteurs ont su recréer, en compressant quelque peu cette abondante fête verbale. »

Là où donc l’Institution culturelle pourrait percevoir une complaisance avec une forme de Théâtre obsolète et démodé, d’autres experts de la chose artistique y découvrent, a contrario, détournement et transgression des codes convenus.

N’ayant aucunement l’intention d’arbitrer entre des appréciations, forcément légitimes, il semble néanmoins pertinent de rappeler que l’humour anglais possède des subtilités de langage et de savoir-vivre tellement pérennes qu’il est fort utile de s’emparer d’un sourire malicieux lorsque se trouve, en question, la période victorienne !

En tout cas, c’est un satisfecit collectif que nous adressons aux sept comédiens, tant leur jeu est à l’unisson d’un esprit si habilement irrévérencieux qu’il en épouse à souhait les bonnes manières… toujours en usage outre-manche !

Theothea le 08/04/13     

LE PRIX DES BOÎTES

de  Frédéric Pommier   

mise en scène  Jorge Lavelli

****

Théâtre de l'Athénée

Tel  01 53 05 19 19

 

           photo ©  Mirco Magliocca 

                           

Au prix où sont les boîtes, ma bonne dame, la petite (Catherine Hiegel) et la grande (Francine Bergé) s’emparent des deux sœurs, au point de tenir celles-ci dans la paume d’une main que tous les auxiliaires de vie vont, peu à peu, compresser à l’envi.

Alors, au début, il y a les chats qui ronronnent, en amusant le temps qui passe, mais il faudra les nourrir, jour après jour, dans la dépendance, en garantie du bonheur à peu de frais, chez soi… avec les croquettes ou leurs clones !

Par la suite, à l’aune du délabrement progressif, l’institution sociale va pénétrer l’intimité sororale, comme autant de voies d’eau se multipliant à l’infini, avec l’objectif inavoué d’extorquer à fonds perdus, tous les biens acquis… et dans la perspective vaine de compenser, au plus mal, la plupart des fonctions vitales détériorées.

A terme, se profilera l’esquisse de la faucheuse les attendant, toutes deux selon des handicaps fort différents mais en définitive complémentaires !

Si la grande va se payer la douleur physique de la perte d’autonomie allant de pair avec celle de la mémoire, c’est l’extrême lucidité qui va pourfendre le moral de la petite, toute désemparée par le mal qui la ronge de l’intérieur, face aux mauvais traitements infligées à sa sœur.

Aucune force surhumaine ne semblerait pouvoir en circonscrire les méfaits et c’est donc dans l’incapacité à pouvoir maîtriser cette lente dégradation inéluctable que les deux sœurs, l’invalide et l’autre pas, se voient couler, en se noyant au vu et au su de toutes les prises en charge sociétales.

Avec cette terrible attaque en règle envers l’Institution géro-psychiatrique capitonnée sous des murs de pseudo-thérapie, Frédéric Pommier solde ses comptes avec son affection adolescente envers deux êtres vulnérables bien aimés, tout en leur dédiant sa première création théâtrale, de surcroît mise en musique absurde par Jorge Lavelli.

Theothea le 03/04/13      

LA GRANDE SOPHIE

 

En concert

****

   

La Cigale

 

             photo ©   Theothea.com 

                         

       

       

           photo ©   Theothea.com 

                         

     

     

           photo ©   Theothea.com 

   

     

     

        photo ©   Theothea.com                          

   

       

 

           photo ©   Theothea.com 

                         

     

SELECTED SONGS RECITAL

   

de & par Lewis Furey 

****

Théâtre L'Européen

Tel  01 43 87 97 13 

           photo ©

                         

THE  BAND  OF

   

           photo ©

                             

CONSPIRACY

       

   

           photo ©

CONSERVATORY

     

Recherche   par mots-clé