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 70ème Festival de Cannes 

     

FESTIVAL  INTERNATIONAL  du  FILM  de  CANNES

     

   

Cannes, d'un   Festival   l'autre

           

   

Cannes 2017

70ème édition

      

     

         

         

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En 70ème Palme

LE FESTIVAL DE CANNES

     

       

     

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 AN INCONVENIENT SEQUEL : TRUTH TO POWER - Al Gore : Bonni Cohen et Jon Shenk   ©  Theothea.com

 

       

Je me souviens du Festival de Cannes s'affichant septuagénaire

( Notre chronique sera proposée en publication sur Agoravox sous ce titre fin décembre 2017 )

         

Y aurait-il quelque substantifique mœlle à extraire du 70ème Festival de Cannes, au vu de ses multiples projections réparties sur les écrans de La Croisette lors du mois de Mai 2017... ne serait-ce que dans une perception subjective ?

Nous conservons, en premier lieu, le souvenir vivace d’Al Gore, l’ex vice-président de Bill Clinton, investi dans la défense écologique de la planète qui, ainsi, ne cesse de parcourir celle-ci en sensibilisant son auditoire mondial, à la suite de son premier film projeté dix ans plus tôt « Une vérité qui dérange » et venant donc de présenter au Festival de Cannes 2017 « Une suite qui dérange : Le temps de l’action » en s’appuyant sur ses nombreuses interventions de pèlerin à travers tous les continents, afin de mettre en mouvement les énergies capables d’inverser les forces destructrices de notre environnement en progression permanente par la faute du comportement humain.

Par effet de contraste, lorsque Jean Douchet fustige « la propriété » comme une entrave à la réalité existentielle de l’individu croyant, à tort, atteindre à sa suprême indépendance, rejoint-il, d’abord pour sa propre gouverne de cinéaste, le cercle de l’épicurisme prônant la jouissance sans entrave ou se contente-t-il d’opposer une résistance idéologique formelle au trompe-l’œil sociétal ?

« L’enfant agité » ne répond pas à cette différenciation dialectique implicite car ce portrait cinéphilique du fameux critique-historien octogénaire surfe avant tout sur le vécu dédié aux déplacements incessants du conférencier international sans vraiment interroger les réelles motivations de l’homme charismatique qui, malicieusement, se dérobe à toute introspection.

La force de ce témoignage initié, dédié et mené par trois jeunes réalisateurs Fabien HagègeGuillaume Namur Vincent Haasser, réside davantage dans la volupté perspicace de pister une manière atypique de vivre « sa vie d’incontournable passeur culturel » qui, de fait, échapperait à tout formatage conventionnel.

C’est, de toutes évidences… mais pourtant de manière inattendue, l’auteur de « Shoah » Claude Lanzmann qui, lui, met les pieds dans le plat avec une candeur à faire fondre tous les amoureux du coup de foudre réciproque quand ceux-ci se trouvent exposés au cœur d’enjeux vitaux, collectifs et politiques à une confrontation personnelle sous géométrie variable avec Eros et Thanatos !

Dans cette perspective, la séduction amoureuse pourrait-elle être une composante diplomatique à part entière ou bien ne relèverait-elle que de la faiblesse de jugement due à la jeunesse ?

Faisant partie de la première délégation européenne conviée à visiter la Corée du Nord en 58 après les dévastations de la guerre, le jeune Claude va s’éprendre de Kim Kun Sun, une infirmière de Pyongyang dans des situations rocambolesques où vont se disputer les interdits d’une telle brève rencontre… même platonique.

Soixante ans plus tard, le fougueux nonagénaire retourne sur les lieux de son exploit, toujours bouleversé à cette évocation qu’en conteur patenté, il nous confie face caméra… comme si l’Intime avait soudain rendez-vous avec la grande Histoire.

C’est ici que Laurent Cantet en position d’équilibriste pédagogique entre « 120 battements par minute » prix du Jury et « The Square » Palme d’Or, pourrait en sa qualité de metteur en scène déjà palmé (Entre les Murs 2008) faire la synthèse éthique et même poétique des deux films précités grâce à son « Atelier » d’écriture où s’incarne la fracture entre les « bonnes intentions » du monde socioculturel et le « malaise identitaire » d’une jeunesse contemporaine exacerbée au prorata de ses outils de perception du monde qui paraissent à des années lumière voire numérique de la « vieille école » bien pensante.

A cet égard « The Square » est formidablement représentatif du fossé insondable qui peut se créer entre l’aspiration d’élever ses contemporains à une modernité réinventée du progrès alors même que les paramètres socio-psychologiques des motivations humaines seraient négligés en leur potentialité d’interactivité destructrice.

En effet, être conservateur de musée sensible au besoin de l’humanité à renouer un lien authentique avec elle-même, ne dispenserait pas de percevoir le décalage abyssal entre les bonnes clefs pour aider ses concitoyens à identifier leurs « raisons d’être » au sein de la société d’avec une résistance atavique des troubles propres à susciter l’inquiétude et le nihilisme dans les esprits : « The Square » de Ruben Östlund s’avère être une Palme d’Or totalement légitime mais que certains ont trouvé exaspérante dans ses insistances artistiques à s’étirer en longueurs et pléonasmes.

Quant à Robin Campillo, co-scénariste attitré de plusieurs films de Laurent Cantet dont notamment « Entre les Murs » et présentement « l’Atelier » sélectionné dans « Un certain regard », lui proposait donc avec ses « Cent vingt battements par minute » une brûlante plongée dans la mémoire des années Act-up Paris, en y mêlant le combat intime et collectif face au corps social plutôt indifférent, à ce stade de l’évolution de la pandémie du Sida, à l’urgence d’une mobilisation générale.

C’est donc l’histoire d’une course contre la montre au bord de la panique qui se rappelle à la mémoire collective mais sans jamais y céder en raison de l’enjeu forcément solidaire.

Le rappel de cette lutte oblige à la réflexion sur les égoïsmes et le manque de clairvoyance à commencer par ceux des institutions publiques et surtout ceux des laboratoires privés.

Tel un message inséré dans une bouteille à la mer, ce film incite à toujours plus de vigilance sociétale renouvelée face aux défis que la nature humaine se doit de résoudre avec rationalité et compassion, ne serait-ce que par respect vis-à-vis d’elle-même.

Si donc en toile de fond, la problématique de la confrontation du collectif d’avec l’intime aurait fort bien pu servir de ligne thématique aux diverses sélections de ce 70ème Festival de Cannes, le festivalier cinéphile a eu ainsi tout loisir d’en apprécier pleinement les multiples facettes en compagnie des différents Jurys ?

D’autant plus que remettant sans cesse l’ouvrage artistique en questionnement, nous serons de nouveau, en mai prochain, en prise avec nombre de ces prospectives que le festival de cinéma cannois porte en exigence intrinsèque afin d’élever toujours au plus haut la qualité représentative et engagée du 7ème Art.

Il est tout aussi réconfortant que les préoccupations de l’âme humaine constituent le cœur de cible de ce rendez-vous cinématographique que d’avoir la conviction de son universalité garantissant, à l’égard de ceux qui le souhaitent, cet espace privilégié où la réflexion converge annuellement de façon à faire une mise au point ambitieuse sur l’état du monde… bien que forcément relative.

La Palme d’Or se forge ainsi, de façon symbolique, tel un fleuron emblématique en gestation concomitante avec son époque.

Que vive donc, en Mai 2018, le 71ème Festival du film international de Cannes!...

Theothea le 17/09/17

   

   

   

        

             AN INCONVENIENT SEQUEL : TRUTH TO POWER - Al Gore : Bonni Cohen et Jon Shenk   ©  Theothea.com

   

   

   

       

    GABRIEL AND THE MOUNTAIN - Fellipe Gamarano Barbosa  ©  Theothea.com

   

             

       

             

     GABRIEL AND THE MOUNTAIN - Fellipe Gamarano Barbosa  ©  Theothea.com

      

         

       

     

      GABRIEL AND THE MOUNTAIN - Fellipe Gamarano Barbosa  ©  Theothea.com

        

       

   

           

     NOTHINGWOOD - Sonia Kronlund au sujet de Salim Shaheen ©  Theothea.com

 

     

         

     

     L'ATELIER - Laurent Cantet avec Marina Foïs et Matthieu Lucci ©  Theothea.com

   

   

     

          

     Présentation restauration - BELLE DE JOUR Luis Buñuel - par Jean-Claude Carrière et Diego Buñuel petit-fils ©  Theothea.com

   

   

     

       

    JEAN DOUCHET   L'ENFANT AGITE - F.Hagège, G.Namur et V.Haasser ©  Theothea.com

           

          

        

         

     JEAN DOUCHET   L'ENFANT AGITE - F.Hagège, G.Namur et V.Haasser ©  Theothea.com

        

   

     

     

     NAPALM - Claude Lanzmann ©  Theothea.com

        

     

            

     

     LA FIANCÉE DU DÉSERT - Cécilia Atán et Valeria Pivato avec Paulina Garcia et Claudio Rissi ©  Theothea.com

        

       

     

     

    LA FIANCÉE DU DÉSERT - Cécilia Atán et Valeria Pivato avec Paulina Garcia et Claudio Rissi ©  Theothea.com

        

   

     

     

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            THE DAY AFTER - Hong Sangsoo avec Lee Changsook et Kim Bongwan ©  Theothea.com

   

   

   

     

            THE DAY AFTER - Hong Sangsoo avec Lee Changsook et Kim Bongwan ©  Theothea.com

                  

       

   

     

             THE DAY AFTER - Hong Sangsoo avec Lee Changsook et Kim Bongwan ©  Theothea.com

   

   

   

            

            BULHANDANG - BYUN Sung-Hyun ©  Theothea.com

   

     

          

       

          BULHANDANG - BYUN Sung-Hyun ©  Theothea.com

   

   

         

     

              THE VILLAINESS - Jung Byung - Gil avec Kim OK-Vin et Shin Ha-Kyun ©  Theothea.com

     

       

   

     

              THE VILLAINESS - Jung Byung - Gil avec Kim OK-Vin et Shin Ha-Kyun ©  Theothea.com

   

     

          

       

              THE VILLAINESS - Jung Byung - Gil avec Kim OK-Vin et Shin Ha-Kyun ©  Theothea.com

   

   

         

     

            RODIN - Jacques Doillon avec Vincent London, Izïa Higelin et Séverine Caneele   ©  Theothea.com

   

     

   

           

              RODIN - Jacques Doillon avec Vincent London, Izïa Higelin et Séverine Caneele   ©  Theothea.com

   

     

          

       

             RODIN - Jacques Doillon avec Vincent London, Izïa Higelin et Séverine Caneele   ©  Theothea.com

   

         

   

     

Cannes 2017  - Palme d'or :

   

THE SQUARE

Ruben ÖSTLUND

   

           

Président du Jury:

Pedro Almodovar

     

         

     

     

            Ruben ÖSTLUND - Palme d'or 2017 pour THE SQUARE ©  D.R.

     

     

   

            

            Diane Kruger - Prix d'interprétation féminine 2017 pour AUS DEM NICHTS  ©  D.R.

   

     

          

       

                                  Léonor Serraille - Caméra d'or 2017 pour JEUNE FEMME Montparnasse Bienvenue  ©  D.R.

   

   

         

     

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                   AN INCONVENIENT SEQUEL accolade Al gore - Ségolène Royal   ©  Theothea.com

       

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