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 WIGHT  FESTIVAL  1970  

   

 

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" Wight 70, le festival des nostalgies "

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      "  Wight 70  Un demi-siècle après !  "      

              

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WIGHT 70, LE FESTIVAL DES NOSTALGIES

 

Au siècle précédent, il y a maintenant plus de trente ans, se déroulait le troisième et ultime Festival de l'île de Wight!...   Pour «EN COULISSE», nous évoquons ces journées fabuleuses, sur cette île à jamais bénie des dieux de la Pop-music, mettant fin de facto aux splendissimes sixties !...

En affichant la mémoire nostalgique d'un événement de société qui rassembla en 1970 toutes les générations du Rock, nous souhaitons faire grande place à l'utopie et à la sensualité, profitables à la création artistique, par la même au spectacle vivant et donc au Théâtre !...

 

 

 

Le mercredi 26 août 70, venait de commencer un compte à rebours de cinq journées fabuleuses  qui allait mettre un terme symbolique aux fameuses "années 60"!...

En cet été 70, où sortait sur les écrans européens le film emblématique «Woodstock», s’annonçait le troisième et ultime Festival de l’île de Wight où la musique rock allait atteindre l’apogée de ses utopies idéalistes juste avant d'éteindre définitivement les souffles  de Jimi Hendrix, Jim Morisson et Keith Moon!...

Ainsi en ce traditionnel week-end du Bank Holiday, six cent mille personnes confluaient vers cette île verdoyante du sud de l’Angleterre, prenant pacifiquement d’assaut, ferries et bus à impériale verts en d’immenses processions bigarrées sous un ciel d’azur qui perdurerait jusqu’à l’aube du lundi 31 août où la complainte rocailleuse de Richie Heavens pourrait abandonner ce lieu mythique, laissant la pluie emporter à jamais toutes les nostalgies naissantes!...

Comment donc oublier au coeur de la nuit, la voix stridente de Joan Baez a capella, ou au petit matin les litanies de Melanie s’apercevant que sa chanson avait été changée, ainsi que l’enivrement des nuits de satin blanc modulées par les Moodies Blues avant que celles-ci laissent la volupté de Leonard Cohen transpercer de langueurs envoûtantes, le spleen à venir ?...

Donovan s’étant substitué en continuité mélodique au Dylan «protest song» de Wight 69, alors là-haut sur la colline avoisinante, les fumées de la contestation libertaire s'autorisaient à disputer tranquillement le business d’un Festival dont son délégué Ricky Farr feignait au micro quelques réponses offensives en une dialectique récurrente "five days, three pounds!..." et magnifiquement vaine!...

Même "in situ", lovés au fond des duvets parmi la foultitude du "beautiful people", souhaitant enchaîner jours et nuits, sommeil et veille sans discontinuer, plus question désormais de se conformer aux "recommandations" officielles d'abandonner le cocon d’un emplacement convoité, afin de rejoindre une toile de tente éloignée, leurre d'un repos fort improbable!...

 

Des dialogues de sourds pour lesquels les Who avaient beau jeu de réclamer en une percussion rythmique jamais égalée «Feel me, touch me!» ou pour lequel l’orgue d’«Emerson, Lake and Palmer» atteignait des transes psychédéliques vouées aux arcs-en-ciel d'une flamboyante balance faisant place à leur tour au «Sly and the Family Stone» pour exalter les passions scandées de la soul music dans la jouissance des ascendances répétitives!...

 

Alors, s’avançant seul au bord de la scène tel un torero, superbe au coucher du soleil après la torpeur torride de la journée, Alvin Lee débutait un solo vertigineux qu’une apologie de la guitare pourrait toujours enflammer «Ten years after», en d’immenses braseros de milliers d’âmes!...

 

Avant même que ne soient retombées les ombres de blancheur pâle du Procol Harum ainsi que les mélopées syncopées du Jethro Tull, «This is the end !...», telle monta au coeur de la nuit moite, la réponse cinglante du chanteur des Doors qui s’immisça dans les esprits comme une sentence que chacun pressentait intransgressible alors même que sur le bûcher des légendes, les cordes vocales et électriques de Jimi Hendrix tentaient au-delà de toutes références, des harmonies désynchronisées, jetées comme un défi passionnel aux vibrations exacerbées des Who!....

Effectivement la rengaine avait raison, «Wight is Wight !» et c’est pourquoi jamais aucun récit, aucun film ne pourront rendre compte de cette semaine de fin août 70 où la musique des sixties sur le point de devenir une valeur médiatique, consumait sous un soleil de plomb et comme pour le final d’un feu d’artifices grandiose, toutes les cartouches de son génie artistique en une immense clameur insensée et dédiée au fameux «my generation» de Pete Townshend,... celle des vingt ans révolus du "baby-boom" célébrant avec magnificence l'aura du mouvement Hippy!...

Theothea le 28/08/00

Wight 70   au   programme

   

     

du 26 au 30 août 1970

   

      Photo  ©   Jean-Paul Margnac 

   
               

WEDNESDAY

FRIDAY

SATURDAY

SUNDAY

ROSALIE SORRELS

FAIRFIELD PARLOUR

CAT MOTHER

GOOD NEWS

JUDAS JUMP

LIGHTHOUSE

MUNGO JERRY

RALPH Mc TELL

KATHY SMITH

ARRIVAL

JOHN SEBASTIAN

TINY TIM

KRIS KRISTOFFERSON

MELANIE

MILES DAVIS

DONOVAN

MIGHTY BABY

PROCOL HARUM

FREE

PENTANGLE

   

CHICAGO

EMERSON LAKE AND PALMER

HEAVEN

THURSDAY

VOICES OF EAST HARLEM

DOORS

EVERLY BROTHERS

SUPERTRAMP

TASTE

JONI MITCHELL

RICHIE HAVENS

BLACK WIDOW

FAMILY

TEN YEARS AFTER

LEONARD COHEN

EVERYONE WITH EVERY ROBERTS

CACTUS

THE WHO

JETHRO TULL

HOWL

   

SLY AND THE FAMILY STONE

MOODY BLUES

GROUNDHOGS

   

   

JIMI HENDRIX

TONY JOE WHITE

JOAN BAEZ

       

     

     

     

   

Cover Programme Wight 1970

   

Wight 70   en   Galerie

   

            

         

           

    Photo  ©  Alain Paseri

            

    Photo  ©  Alain Paseri

            

    Photo  ©  Alain Paseri

    Photo  ©  Alain Paseri

            

    Photo  ©  Alain Paseri

            

    Photo  ©  Alain Paseri

            

    Photo  ©  Alain Paseri

    Photo  ©  Alain Paseri

                 

           

     

Remerciements à Philippe Lavigne, Alain Paseri & Jean-Paul Margnac

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WIGHT !  +  40 ANNEES APRES

       

      

« Wight », un demi-siècle après !…

Du 26 au 30 août 1970, se déroulait l’irrésistible happening pop que la révolution des mœurs et des esprits allait transformer par la suite, en modus vivendi.

                

   

    Photo  ©   Jean-Paul Margnac 

   

Que reste-t-il de nos souvenirs quand le 3ème et ultime Festival de Wight s’éloigne dans les brumes mémorielles d’une seconde moitié de XXème siècle, qu’elle fût « rock & roll » ou « hippy », et alors même que, depuis 2002, un festival new-look a pris le relais sur l’île de Wight selon une organisation et un lieu totalement différenciés de l’évènement originel ?

Ce qui pérennise à jamais le rassemblement historique de 1970, c’est qu’il peut apparaître comme l’an 01 des soixante-huitards et autres « baba cools » célébrant l’apogée de la musique pop.

En effet, si « Woodstock 69 » avait marqué les esprits par le retentissement mondial d’un phénomène social générationnel, « Wight 70 » en tirait la quintessence musicale sous un ciel d’azur prométhéen laissant présager que ce temps suspendu au beau fixe s’imposerait comme une référence suprême, définitive et intransgressible.

Mais, si désormais, il n’ y aurait plus « d’avant Woodstock », il n’y aurait pas davantage, de « Wight d’après », car cette apothéose orgasmique avait suffisamment œuvré pour que chacun puisse en faire son miel, alors qu’inexorablement, l’ordre des choses allait reprendre sa politique du quotidien, durablement régénéré par ce sublime paroxysme de jouvence.

                

   

       Photo  ©   Jean-Paul Margnac 

   

Alors where was « Wight 70 » ? Un immense site où, à perte de vue, l’horizon bordé par une colline brillant de mille feux, laissait les regards se perdre dans l’immensité du ciel, de la terre et de la mer réunis pour le meilleur des week-ends de cette fin août légendaire.

Who was « Wight 70 » ? Sur les multiples ferries rejoignant Southampton et Portsmouth à l’île tant convoitée, the beautiful people s’étalait par grappes multicolores tels les fruits mûrs d’une soupape morale venant d’éclore avec ses couples bigarrés d’enfants en bas âge avant que de conquérir des bus à impérial vert olive pour un immense cortège festif à travers l’île.

What was « Wight 70 » ? 300.000 ? 400 ? 500 ou 600 ? Qu’importe le nombre, pourvu qu’ils aient eu l’ivresse d’une métamorphose dont tous les témoins allaient pouvoir colporter la bonne nouvelle si peu idéologique puisque essentiellement intuitive:

   

« Oui, la pop music peut magnifier la face du monde à venir. »

                        

          

        Photo  ©   Jean-Paul Margnac 

       

En effet, entendre Mélanie, « Ils ont changé ma chanson… », Roger Daltrey «  Feel me, touch me », Alvin Lee « Going home », The Moody blues « nights in white (or Wight, why not ? ) satin » sur le point d’inspirer « cette touffe de noir Jésus qui ruisselle dans son berceau… » si chère à Léo Ferré… Oui, tout était en germe prolifique pour que Joan Baez, Léonard Cohen, Donovan donnent le coup de grâce aux convenances d’arrière-garde.

Certes, Jimi Hendrix, Jim Morisson et Keith Moon allaient y donner leurs derniers souffles vitaux, en gageant leur inspiration artistique venue d’ailleurs au bilan d’une échelle des valeurs psychédéliques qu’il faudrait recadrer au contact de la réalité.

Cependant, lovée dans les duvets au cœur de la nuit étoilée comme en transe sous le soleil de plomb, so british, la foule du baby-boom, inventait, en direct live, la mélodie d’une partition dont il ne lui serait pas nécessaire de déposer les droits d’auteur, tant ceux-ci étaient d’emblée portés par la conviction du bien-fondé de sa loi universelle.

   

         

        Photo  ©   Jean-Paul Margnac 

   

Alors « Wight », 45 ans après ?

Ayant officieusement ruiné ses commanditaires alors que, filmé de bout en bout avec force caméras dont, a contrario du film pour Woodstock, seuls des rushs sont sortis à ce jour dans la sphère publique, telles les vidéos dédiées aux concerts des Who et d’Hendrix, ce Festival mythique a-t-il réellement révélé l’ensemble des mystères inhérents à son aura que la mémoire collective continue de décliner sur tous les registres de la modernité?

« The times are changing » observe le prophète !

Faudra-t-il encore attendre une décennie pour qu’un demi-siècle de légende sur Wight ose s’affranchir de l’ombre tutélaire de Woodstock afin que cet évènement historique européen soit, enfin, identifié comme le rassemblement initiatique et fondateur d’un humanisme né de la révolution multiculturelle de 68 ?

Theothea le 01/08/10 rectifications 15/06/15

     

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WIGHT !  UN DEMI-SIECLE APRES

       

      

« Wight 70 ! »  Un demi-siècle après...

et jour pour jour !... 

     

   

    Photo  ©   Jakez Morpain  

     

Mercredi 26 août 1970 ! Le rideau s'ouvrait sur le plus fabuleux festival Musical n'ayant jamais existé ! Et aujourd'hui Mercredi 26 août 2020 ! Jour pour jour donc, un demi-siècle vient de s'affranchir du temps de l'émotion et de la mémoire en faisant de cette date un événement historique digne de trôner au feeling du patrimoine universel !

Tout simplement parce que "Wight 70" ce gigantesque happening avait d'emblée atteint l'apothéose d'une manifestation à nulle autre paroxysmique... dans sa plénitude !

Nous le savions tous au matin du lundi 31 août 1970, ce que nous venions de vivre durant cinq jours et nuits n'avait absolument aucune chance de se reproduire à nouveau :

L'espace / Temps y avait été tellement magistralement condensé qu'il en avait saturé ad vitam aeternam le ressenti de chacun des participants.

Seuls en subsisteraient le souvenir ô combien sensitif et le sens à y apporter qui lui par la suite pourrait se renouveler à souhait !...

Pour la troisième fois ici en vingt ans, nous allons rendre hommage à ces moments intenses et privilégiés... avant d'en baisser ensuite délicatement (et provisoirement) le rideau afin de préserver ce trésor mémoriel... celui qui éternellement fait vibrer et perpétuer l'âme des poètes !..

Theothea du mercredi 26 août au lundi 31 août 2020 

   

         

Photo   ©     Jakez Morpain          

       

  « Wight 70 ! »  Un demi-siècle après !...

     

En cette période du cinquantenaire, la sphère des vétérans de Wight 70, comme ils se dénomment eux-mêmes sur les réseaux sociaux, est sur le pont de la mémoire sensorielle, olfactive, visuelle et bien entendu affective.

Il est étonnant de découvrir à quel point cette aventure de fin août 1970 a marqué les esprits et l'imaginaire de ceux qui ont vécu cet événement a priori dans une relative insouciance et pourtant, désormais, comme l'une des expériences les plus fortes de leurs vies, voire pour certains revendiquée comme la plus intense, celle qui aurait eu le plus d'échos dans leur for intérieur.

Il faut dire que la plupart étant sexagénaire et davantage, c'est nécessairement avec la nostalgie de la jeunesse qu'est perçu aujourd'hui ce happening à la fois très localisé et, en même temps, doué d'une résonnance tellement universelle que le monde culturel en fait et continuera à en faire un marqueur musical bien sûr d'amour et de paix comme le signifiait l'idéologie hippie triomphante mais au-delà de ce cliché, l'enjeu d'un tel moment symbolique pourrait avoir été encore plus déterminant qu'il n'y paraissait formellement, comme si les forces d'un imaginaire générationnel s'étaient alors définitivement emparées de son propre logiciel existentiel en rupture avec les codes acquis.

     

         

Photo ©   Jakez Morpain         

       

Certes, on le savait déjà auparavant, la musique est un formidable langage universel mais là, en plus d'une manière quasiment tactile et implicite, c'était la propension à ressentir qui changeait de registre.

Chacun allait vivre cette expérience d'un point de vue subjectif avec son propre bagage vécu mais celui-ci allait entrer en résonnance avec des milliers d'autres au point de former ce vaste choeur qui, aux jours du cinquantenaire, se rend compte que ses véritables valeurs existentielles se sont forgées en ces instants à jamais magiques.

C'est aussi d'ailleurs peut-être pour cela qu'aujourd'hui un regard apaisé sur le site ''East Afton Farm'' est au moins aussi signifiant dans sa nudité naturelle quasi intemporelle que les photos tellement évocatrices prises à l'époque au même endroit nous en rappellent les reflets bigarrés avec une si douce mélancolie.

 

              

Photo "East Afton Farm" 26 août 2020  ©   Paul Coueslant  /  lien vidéo               

   

Comme il est troublant de superposer nos souvenirs avec la réalité d'un lieu qui semble avoir ainsi choisi d'être immuable. Il y a le ciel, le soleil et la mer... mais aussi les nuages, le vent, la colline et quelque chose qui ressemble à l'immensité du Paradis perdu sous ce relief vallonné dissimulant ses falaises.

Oui, le Festival de Wight 1970 se déroulait au bord de la plage et personne de ceux qui avaient pris place dans l'enceinte échafaudée à dessein ne pouvait le soupçonner .

Seuls ceux rebelles qui avaient choisi de résider sur la colline pouvaient savoir que sa crête plongeait sur l'autre versant directement dans La Manche.

   

                

Photo   ©   Jakez Morpain              

   

Qu'ils ont eu raison les organisateurs de feindre de croire que les festivaliers renonceraient comme un seul homme à aller s'installer là où la vue était imprenable sur le Festival et même, paraît-il, le son souvent excellent .... par vent favorable !

Là-haut, les réfractaires se voulaient sereins et en paix avec eux-mêmes tellement le spectacle était idyllique (C'est, de toute évidence, de cet endroit stratégique qu'ont été prises les meilleures photographies du site). Au diable, le manque à gagner, ils étaient suffisamment nombreux en bas pour subvenir aux frais.... en tout cas jusqu'au moment consensuel où le Festival serait déclaré gratuit pour en finir avec le rapport de forces contre-productif.

Chacun pourrait alors potentiellement choisir la place qu'il pensait être la meilleure pour assister à la fin du fameux " 3 days (+2) / 3 pounds " !

     

     

Photo   ©     Jakez Morpain          

        

A titre subjectif, se positionner dès le premier jour dans l’axe de la scène sans en être trop proche nous était d’emblée apparu comme un excellent ajustement dont nous n’avons eu qu’à nous féliciter de manière empirique: Panorama à 360 degrés, acoustique performante néanmoins sujette au « fading » lié au vent, 1 ou 2 déplacements quotidiens envisageables à l’extérieur de cette immersion... etc... Selon ce compromis, la préférence quasi permanente faite à la musique devenait de facto exclusive et son souvenir impérissable… à l’exclusion toutefois du sommeil qui nous a joué quelques "tours".

De toute façon, il n'aurait  pas été aisé de changer de place par opportunité tant il y avait du monde ! Nous étions donc 600.000 selon certaines estimations... En tout état de cause, ce fut le plus gigantesque festival de l'histoire puisque Woodstook s'était lui empêtré en embouteillages automobiles monstres.

Point de transport individuel sur Wight. Tous en bus à impériale vert olive pour retour au Ferry-boat car, bien sûr, ce serait plus pratique qu'à la nage !

Bref, on s'en souvient comme si c'était hier !

Et effectivement c'était hier, il y a juste 50 ans.

Theothea le 28/08/20

        

         

Photo   ©     Jakez Morpain                  

       

Ecoutons Gaëlle Kermen, en un court extrait de ses carnets façon « brut de décoffrage », évoquer son ressenti à fleur de peau :

     

...

mais c'est formidable de penser qu'on a trois jours devant soi au soleil sur la colline à se noyer de musique

trois jours à oser être soi-même

en bas le festival ressemble à un grand bateau sur la mer

et les voilà les ten years after tant attendus en merveilleux échos de batterie roulant de la colline à la mer

that's great

vers 6 heures je suis éveillée par une voix étrange qui dissipe rauquement les brouillards sur la colline sur la campagne sur la mer

c'est melanie

la petite melanie seule en scène avec juste une guitare

elle est très loin et pourtant très proche

en bas les corps sont toujours étendus entre les feux épars

sur la colline des têtes ébouriffées sortent des sacs de couchage des bustes se redressent et applaudissent ce matin trop beau

melanie lance sa voix vers le ciel

melanie presque fragile casse sa voix pour mieux l'insinuer entre les dernières brumes entre les dernières fumées des derniers feux qui se rallument les uns après les autres

melanie éveille la colline et les champs là-bas jusqu'à la mer immense

melanie étrange et délicate d'un coup de baguette magique laisse deviner le soleil derrière la colline

mais c'est déjà fini

elle a disparu

... "

   

Gaëlle Kermen  

( avec tous les remerciements de Theothea.com )

isle-of-wight-1970-dimanche-30-aout-au-matin   

ainsi qu'en références, les carnets de voyage :

isle-of-wight-1970-vendredi-28-aout-apres-midi/

isle-of-wight-1970-samedi-29-aout/

isle-of-wight-1970-dimanche-30-aout-matinee/

isle-of-wight-1970-dimanche-30-aout-midi-sur-la-plage/

isle-of-wight-1970-dimanche-30-aout-apres-midi-au-festival/

isle-of-wight-1970-dimanche-30-aout-dernier-soir/

isle-of-wight-1970-lundi-31-aout-matin-du-depart/

ainsi que :

Préface hommage au photographe Jakez Morpain

   

        

         

Photo   ©     Jakez Morpain          

       

Work in progress !...   

         

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