Magazine du Spectacle vivant ...

   

     

  FESTIVAL  d' AVIGNON  

   

IN    &   OFF

   

   

         

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FESTIVAL D'AVIGNON 2006 EN SOIXANTAINE

     

                           

 

 

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FESTIVAL   D'AVIGNON   2005

     

         ©  FredNauczyciel / see-you-tomorrow

     

   

Trintignant, la rolling attitude !...

   

En suivant à distance les affres du 59ème Festival d'Avignon, il était possible d'accorder par contraste une juste valeur aux vertus de l'authenticité, ainsi Jean-Louis Trintignant venait-il emplir la cour d'honneur des résonances d'Apollinaire dans l'exaltation d'une jauge complète en relâche opportune de "frère et soeur", chorégraphie de Mathilde Monnier!...

Malgré les craintes a priori de l'acteur à l'égard des revers du mistral, ce fut selon les privilégiés d'une soirée unique, la véritable pierre blanche s'élevant au-dessus de trois semaines de polémiques!...

Si donc la cuvée 2005 inspirée par et autour de Jan Fabre a suscité, à l'insu du metteur en scène, ce besoin d'un retour aux sources du théâtre en réaction à une esthétique perçue dans l'autisme du corps en souffrance, seule l'inspiration du poète portée par la parole du comédien allait permettre à l'âme des spectateurs de goûter à la ferveur de l'instant magique!....

 

© Christophe Raynaud de Lage /  raynauddelage.com

© FredNauczyciel /  see-you-tomorrow

 

Enthousiaste dans une autre vie des fureurs de l'automobile, Jean-Louis est aujourd'hui cet adepte d'une voiture sans permis très tendance car décapotable qui lui permet de se rendre au bord d'une rivière proche de sa maison méridionale afin d'y écouter en contemplatif le "régalant" chant des oiseaux qui ne s'élève qu'en présence du silence totalement recouvré!....

Si "être un peu ridicule" devait être le garant du bonheur à portée d'oreilles, certes Jean-Louis Trintignant l'a rencontré avec la conviction de celui qui n'a plus l'ambition de plaire jusqu'au point de se juger lui-même antipathique, et pourtant c'est " Moins 2 " qu'il renoue avec le plébiscite du public puisqu'il crée cette nouvelle pièce de Samuel Benchetrit en rentrée parisienne au théâtre Hébertot alors même qu'en secret bien partagé, la pensée du comédien restera bel et bien en vibration avec l'austérité du paysage cévenol.

Ne serait-il pas lui aussi à sa façon cette pierre qui roule à l'instar du groupe de Mick Jagger et Keith Richards désormais en route pour un "Bigger Bang", et qui se dresse à son tour pour mieux défier les lois du temps en lui opposant l'intensité de la passion intacte ?

Theothea le 26/08/05 

 

 

   

Conférence de presse commune

Jean-Louis Trintignant

Mathilde Monnier

Christine Angot

à écouter sur

Théâtre-contemporain.net

   

© FredNauczyciel     see-you-tomorrow

         

 

 

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FESTIVAL   D'AVIGNON   2004

     

du 58ème Festival d'Avignon...

   

Avignon 2004 se voulait l'année du renouveau pour un Festival cherchant ses marques entre le In et le Off perpétuant allégrement entre eux, le jeu du chat et de la souris!...

Le duo Vincent Baudriller et Hortense Archambault instaurant un partenariat d'organisation annuelle avec un metteur en scène invité, c'est Thomas Ostermeier qui inaugurait la formule, en proposant plusieurs facettes de sa création dont sa "Nora ou la Maison de Poupées" illumina les cieux de cet an 01, en consacrant l'interprétation d' Anne Tismer!...

Voilà du théâtre vivant et mémorable jusque dans ses retranchements frénétiques!...

En contraste le Peer Gynt, mis en scène par Patrick Pineau, pouvait sembler fastidieux ne sachant pas, malgré une direction d'acteurs ambitieuse, prendre la véritable mesure de la cour d'honneur!...

Face aux phares du festival In, le Off offrait l'originalité d'une dissension larvée avec l'apparition de l'association de lieux Alpha affrontant celle traditionnelle d'Avignon-public-Off; au bilan un catalogue plus aguichant pour la première mais plus exhaustif pour la seconde incitait à une adhésion alternative pouvant in fine pénaliser le festivalier!...

"Passeport" de Pierre Bourgeade au théâtre du Balcon emportait notre appréciation de tête chercheuse; en métaphore d'un système administratif oppressant, tentant de temporiser à la fois la soif d'Amour et celle de Liberté, l'interprétation de Céline Sorin et celle de Samir Dib irradiaient la direction d'Alfred le Renard!..

Il faisait plaisir d'assister à une saga théâtrale en compagnie de Daniel Soulier au théâtre du Rouge-Gorge avec six comédien(ne)s qui "Six pieds sur terre" s'inventaient une famille où les générations se télescopaient le temps d'une fête de famille organisée par la mère au seuil de sa vie!... Sous le regard d'une jeune voisine médusée, père, fils et mari témoins d'époques fort différentes rejouaient en temps réel leur incompréhension héréditaire respective!...

 

 

Alors qu'"Adam Eve et descendances" de Pascal Bancou au théâtre du Balcon reconstituait avec grandes pertinences une carte du tendre allant du fameux péché originel à nos jours, en s'emparant de l'amour comme viatique à toutes les tribulations de l'histoire humaine et en permettant à Isabelle Andréani de faire preuve de talents polymorphes auprès de son partenaire Xavier Lemaire très iconoclaste!...

   

 

Et c'est ainsi également que Denis Wetterwald se lançait au théâtre de la Principale dans une déclaration du type "Je t'aime moi non plus" à l'égard de la célèbre critique dramatique Fabienne Pascaud à laquelle il reproche, excusez du peu, de ne pas pratiquer son sacerdoce avec un professionnalisme irréprochable!...

Celle-ci serait venue deux fois, à dix ans d'intervalle, assister à son one-man show en arborant un comportement d'esquive fort perturbant pour l'artiste qui d'une part ne s'est toujours pas remis d'avoir été confondu en tant qu'auteur et par ailleurs n'admet pas que l'on puisse quitter son spectacle quelques instants avant la fin, sans discrétion élémentaire!...

     

     

Il s'insurge également sur le choix de la journaliste de s'être placée orthogonalement à la salle à mi-chemin entre le public et la scène!...

A part ces griefs rédhibitoires, sa création s'appelle "Fabienne Pascaud, mon amour" plaçant de fait la critique (et néanmoins rédactrice en chef de magazine) sur un véritable piédestal tout en lui conférant un pouvoir médiatique sans doute subjectivement surestimé!...

Quant à Bernadette Lafont ( Ecrits d'Amour ), il fallait réserver 48 heures à l'avance pour accéder aux quarante places du "Petit Chien" afin d'assister à la mise en perspective épistolaire, signée Claude Bourgeyx, d'intentions affectives exprimées maladroitement que la comédienne a souhaité mener comme une revue de bons sentiments, tellement révélateurs de la tendance humaine à l'égocentrisme!...

Retrouver les chansons de Brecht et les musiques de Kurt Weill est toujours un immense plaisir, surtout lorsque de l'interprète (Ariane Moret) émane une force à la fois sensuelle et gutturale, mais pourquoi donc se fourvoyer dans une démarche interactive, fût-ce pour à la "Petite Caserne" mettre aux enchères des citrons et fustiger le mauvais goût collectif, alors même que le respect du public devrait tout au contraire inciter à faire fi de toute animation démagogique en laissant l'artiste au plus près de son aura?

Les "Troubles de mémoire" de Manlio Santanelli, attribués à Jean-Pierre Hutinet et Enrico di Giovanni aux "Ateliers d'Amphoux", sont de toutes évidences feints car ils présupposent un rapport de domination entre Igino et Severo remontant à l'adolescence où le non-dit d'émois mal assumés subsistent trente années plus tard comme un chantage infini dans l'imaginaire affectif reliant ces faux amis!...

Au moins deux spectacles auront réussi à nous excéder, non tant par la cause qu'ils débattent que par le ton qu'ils ont choisi d'affecter, fort différemment au demeurant!...

D'une part 107 ans de Diastène (La Luna) avec Frédéric Andrau, pourtant fort apprécié précédemment avec "La nuit du thermomètre", nominé aux Molières 2003 et par ailleurs dans le genre loufoque, "Entretien avec Dieu" (Théâtre du Forum ) avec Christelle Cholet & Jean-Baptiste Atlan; néanmoins il faut reconnaître dans les deux cas une volonté évidente d'aller au-delà des conventions pour tenter de soulever la chape de plomb qui leste le conditionnement de la pensée!...

Vera Raccosta venait, sous l'impulsion de Nathalie Martinez, bousculer les fantasmes des mélodies qui hantent nos esprits en s'exhibant toutes forces confondues dans une vaste salle du théâtre des Lucioles devant seulement sept spectateurs lors de la représentation de 22h30 le vendredi 23 juillet.

Du tempérament, de l'abnégation... En outre quoi de plus sexy que ce  "Vera Costa"?

Quel plus beau titre que "Ecoute un peu chanter la neige ?", et c'est gorge serrée que ce monologue sur la maltraitance s'empare du corps d'une comédienne (Virginie Peres) qui tantôt debout, tantôt recroquevillée sur elle-même, hurle la loi du silence, dans une logorrhée spécifique au mutisme des mots lié à la dénégation des sentiments.

Quatre frère et soeurs pour autant de "muses orphelines" de Michel Marc Bouchard au théâtre de La Luna que Shelly de Vito se charge de mettre en situation de retrouvailles autour du retour annoncé d'une mère qui les a abandonnés vingt années auparavant!...

Une épreuve que chacun espérait et redoute, tant leurs identités se sont construites sur des quiproquos!...

     

   

Toujours mis en scène par Shelly de Vito mais devenant auteur en la circonstance, était présenté au théâtre de l'Albatros "6 X 5" mettant en présence deux femmes cherchant dans les mots, les perceptions de l'espace qui pourraient leur correspondre!...

De nouveau au théâtre du Balcon, "Désaccord parfait" de Jean Manifacier & Emmanuelle Ricard se donnant la mission de réhabiliter les vertus de l'opérette, réglait joyeusement ses comptes avec les institutions culturelles à vocation musicale tout en faisant de Frédéric Lopez à la fois le culte des laudateurs et la cible des polémiques visant ce type de divertissement burlesque et lyrique!...

En contraste radical à 12h30 sur la même scène, "11 Septembre 2001" de Michel Vinaver mis en scène par Jean-François Demeyère télescopait les cris, les voix, les clameurs qui tentaient et tentent encore de se faire entendre depuis les tours du World Trade Center sous la percussion des avions et dans le grondement de l'effondrement cataclysmique!...     

     

 

Enfin au théâtre du Fubambule, "La nuit du soupçon" de Claude Broussouloux éclairait d'une lumière troublante le revirement affectif d'un couple, dont soudain l'épouse (Sophie Margalet) se rebellait violemment contre son mari (Claude Laucournet), sans crier "gare"!...

Confrontés par la suite à deux visiteurs très étranges (Laure Reutermann & Donatien Mousset), les griefs vont dégénérer dans un va-et-vient sans retour, sans qu'il soit possible d'apprécier les motivations respectives!...

Un jeu de miroirs déformants à haute densité freudienne!...  

A l'issue du Festival, Alain Leonard annonçait qu'il allait quitter ses fonctions de directeur d'Avignon-Public-Off; en conséquence à partir de 2005 In et Off seront pilotés exclusivement par des nouveaux directeurs qui devraient avoir le souci de rendre complémentaires les deux manifestations, plutôt que de les maintenir hétérogènes telles qu'elles le sont à l'heure actuelle!...

Au demeurant s'il y a un reproche à adresser au IN, c'est celui sans doute d'ignorer non sans une certaine arrogance le plébiscite des 600.000 spectateurs du Off, en l'occurrence 6 fois plus nombreux!...    

   

   

Cependant le formatage des spectacles, souvent réduits à une durée moyenne de 75 minutes, pourrait fort bien contribuer à freiner l'essor artistique du Off en stérilisant et uniformisant ses forces créatrices obligées à se plier à des fourches caudines par trop commerciales!...

Par exemple "Duel" où deux musiciens confrontent leurs talents en s'affrontant dans un joyeux charivari pour mieux démontrer les qualités spécifiques de leurs instruments est amputé d'un quart d'heure par rapport à sa version originale!... Au nom de quelle contrainte financière serait-il acceptable de transformer une création en bande-annonce d'un spectacle tronqué, fût-ce légèrement?

 

 

Cette question relève autant de l'organisation d'un festival que de son éthique face à un public qui lui accorde sa confiance!...

Pour reprendre l'un des messages sibyllins ornant les bandeaux de néon rouge luminescent signalant ostensiblement les lieux de cette 58ème édition du Festival In, "C'est juste le début", voilà un slogan que chacun des festivaliers aura eu le loisir de faire sien pour une toujours meilleure appréciation du temps estival durant lequel chacun peut s'adonner aux jeux de l'esprit auxquels incite le spectacle vivant!...

Theothea le 01/08/04

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ETE  2003, LA MORT DANS L'ÂME

 

"Ne pleure pas celle que tu as perdue, réjouis-toi  de l'avoir connue."

 

Qu'Avignon "In" baisse pavillon et voilà le "Off" qui brille de tous ses feux!...

Paradoxe d'un été 2003 caniculaire, placé sous le signe d'une planète Mars ostensiblement visible à l'œil nu, jamais pour un festivalier lambda, il ne fut plus aisé et agrémenté de découvrir les quelques 450 spectacles sur 600 initialement prévus qu'Avignon "Off" lui offrait en définitive en des salles quasiment toujours accessibles et le plus souvent climatisées!...

C'était auparavant "la mort dans l'âme" selon l'expression consacrée en 98 par le producteur Jean-Claude Camus annonçant l'annulation du concert inaugural de Johnny Hallyday au stade de France pour cause de pluies diluviennes, c'était donc en ces mêmes termes désappointés qu'en ce mois de juillet 2003, Bernard Faivre d'Arcier devait à son tour confirmer l'annulation pour la première fois de son histoire depuis 49, du celebrissime Festival d'Avignon!...

Politique culturelle fondamentalement en jeu, l'enjeu contractuel était effectivement trop lourd de conséquences, pour qu'un compromis puisse apparaître acceptable par tous!...

Ambitions en suspens, c'est ainsi qu'après une cascade estivale de Festivals mort-nés, la saison 03-04 du spectacle vivant s'annonce désormais en douloureux points d'interrogation!...

En ces roulements de tonnerre faisant trembler les bases de l'exception culturelle française au travers de ses "institutions" subventionnées ou non, la mort dramatique de  Marie Trintignant  devrait  cependant inciter tout un chacun à remettre dignement la pendule des passions contradictoires et exacerbées, à l'heure d'une meilleure écoute mutuelle!...

Que ces vœux de rentrée théâtrale puissent susciter la flamme d'un retour en grâce d'un véritable désir artistique au sein de la cité!...

Theothea, le 31 août 2003

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AN   AVIGNON   2002

 

 

Plongée au cœur de la fournaise théâtrale d'Avignon le temps d'une semaine d'exploration climatisée In & Off, voici que surgissent les embarras de choix éclairés par les programmes, l'affichage et la rumeur couvrant près de 700 spectacles!…

Suivant le dédale des ruelles tout en craignant l'esprit d'escalier qui ferait rater le nec plus ultra, les lieux de spectacle se succèdent, se juxtaposent, se chevauchent en un immense maelström que la pensée tente d'ordonner spatialement et chronologiquement!…

En effet de dix heures du matin à minuit ne cessent de débuter les représentations d'un show récurrent de vingt-trois jours interrompu quotidiennement par un couvre-feu intégral à trois heures du matin où limonadiers, restaurateurs et gens de théâtre se rencontrent en une léthargie programmée durant laquelle la vie et son double feraient illusion!…

Bien entendu, quelques exceptions confirmant de facto la règle, pourraient susciter l'utopie de nuits blanches à volonté, avec les quatre représentations nocturnes d'une durée de neuf heures pour "Cet homme s'appelle HYC" au Gymnase du lycée Saint-Joseph ou encore la création unique de "Tango" par la fougueuse Julia Migenes se terminant dans la cour d'honneur du Palais des Papes vers les 3h30, mais qu'on se le dise "In" & "Off" s'adressent à des festivaliers bel et bien invités à consacrer le plus clair de leurs nuits à dormir!….

Tant de talents réunis nuitamment en cette même cité d'Avignon s'adonnant de concert au sommeil, cela ne peut que laisser rêveur le promeneur solitaire en attente de l'aurore estivale révélée par le "bonjour" salvateur d'un premier balayeur municipal!…

Donc au menu de ces journées, pioche souvent aléatoire mais si possible heureuse dans le gigantesque sac à malices où l'opportunité pourrait être le meilleur garant de découvertes tant attendues appréciées ici de 1 à 4 étoiles:

 

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Rue Lepic

La Manutention
****

Le souffleur

Théâtre du Bourg-Neuf

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Le baiser de la veuve

Théâtre de l'Alizé

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Fin de journée

Théâtre des Carmes

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Guantanamour

Théâtre du Chêne Noir

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Henri Tachan

Théâtre du Chien qui fume

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Aimer c'est agir

Théâtre du Balcon

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d'Amsterdam à Göttingen

Théâtre des Corps Saints

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Guernica Flamenca

Théâtre La Luna
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Vingt-quatre heures de la vie d'une femme

Le Funambule

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Mariela ou "l'arène des Sans-Bas"

Chapelle du Verbe Incarné

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Love letters

Les Béliers

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Boxed in

La Manufacture

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Nobody

Cour d'honneur

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Tango

Cour d'honneur

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Minetti

Théâtre municipal

 

   

Si le "Off" peut être perçu comme la vitrine de compagnies en quête de notoriété et de promotion populaire, pendant que le "In" légitimé par ses origines prestigieuses sous la paternité de Jean Vilar serait à la pointe d'une recherche ambitieuse quelle que peu élitiste, leur complémentarité préside au cache-cache d'une manifestation culturelle à deux têtes devenues indissociables et quasiment solidaires!… 

Aussi la sélection de celles-ci excluant de fait celles-là, notre mission de reconnaissance en Avignon 2002 affirme pour cette édition, l'absence d'argumentaire critique comme gage candide d'une entité Festivalière "In" & "Off" confondus pour le meilleur!…

Theothea,   le 1er Août 2002                    Avignon    Votre opinion

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