CHRONIQUES
86 à 90
S17
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AMANTS ET VIEUX
MENAGE
d' Octave Mirbeau
présentation
Mise en scène: Jean Bouchaud
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Théâtre Studio Théâtre
Tel: 01 44 58 98 58
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Présentation
de la pièce
"Amants et Vieux
Ménage"
à partir de la documentation du site
Internet de la Comédie
Française.
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OEDIPE
ROI
de Sophocle
présentation
Mise en scène: Laurent Gutmann
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Théâtre de Gennevilliers
Tel: 01 41 32 26 26
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L’histoire d’Oedipe, c’est celle de son retour à son lieu
d’origine, sa réintégration dans la lignée dont il est
le fils légitime et l’enfant interdit. Ce retour s’effectue, à
la façon d’un boomerang, non pas en temps voulu, dans les conditions
requises, dans la rectitude d’une succession respectant l’ordre régulier
des générations, mais dans la violence d’une identification
excessive; Oedipe ne vient pas occuper à son tour la place que son
père a quittée pour la lui laisser libre, il prend la place
de son père par le parricide et l’inceste maternel; il revient trop
loin en arrière: Il se retrouve, comme mari, dans le ventre qui l’a
enfanté comme fils, et dont il n’avait pas le droit de sortir.
(...)
Extrait programme «Oedipe roi» Théâtre de
Gennevilliers
(Jean-Pierre Vernant - Le Tyran boiteux -)
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ANDROMAQUE
de Jean Racine
présentation
Mise en scène: Daniel Mesguich
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Théâtre Vieux-Colombier
Tel: 01 44 39 87 00
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Le « personnage » de théâtre, comme vous,
comme moi, n’est jamais seul, n’est jamais simple; en relation, en lui, avec
ce qui n’est pas lui, il traverse plusieurs rôles.
Dans «Andromaque», comme dans toutes les tragédies
de Racine, chaque protagoniste est sans cesse accompagné de son
«suivant».
Si l’on ne s’interroge pas, ou seulement paresseusement, sur cette
particularité, on en vient généralement à
considérer ces rôles comme ceux de serviteurs améliorés,
confidents sans passion de grandes amours et de fiévreuses alarmes.
Pourtant, ne sont-ils pas plutôt cette part sourde en chacun qui
s’écoute soi-même et se répond?
Cette part blessée qui au grand jour reste muette et ne prend
la parole que dans la secrète intimité du coeur ? Plutôt
que des «suivants», ne sont-ils pas très exactement des
doubles, inversés parfois, parfois identiques, de leur
«maîtres»? Dès lors, ne faut-il pas considérer
qu’il y a, par exemple, (au moins) deux Hermione, dont l’une est appelée
Cléone? Deux Pyrrhus, dont l’un est appelé Phoenix?.... Deux
Hermione, comme métaphore théâtrale d’une Hermione toujours
inachevée....
Extrait du dossier de Presse «Andromaque»
par Daniel Mesguich
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CASIMIR ET
CAROLINE
de Ödön von Horvath
Mise en scène: Jacques Nichet
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Théâtre de la Colline
Tel: 01 44 62 52 52
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Dès son entrée dans la salle Maria
Casares du Théâtre de la Colline, un arrière-fond sonore
et festif nous invite à prendre place devant un rideau de scène
chatoyant et pailleté, prémices aux flonflons qui vont accompagner
toute la représentation, comme si nous étions en coulisses
de cette fête de la bière à Munich dans les années
30!...
Enfin le rideau s’ouvre sur une vaste pelouse support
à toutes les rêveries et autres fâcheries, ainsi
qu’à l’imaginaire fantasque des visiteurs qui pour l’occasion ont
l’opportunité d'admirer l’envol d’un zeppelin!...
Voilà le couple Caroline et Casimir prêt
à affronter toutes les vicissitudes de la vie amoureuse lorsque celle-ci
se confronte aux distractions que s’offre de temps en temps la difficile
Réalité!...
Une pléiade de comédiens brossant
des personnages baroques et populaires dont Casimir et Caroline seront en
quelque sorte les jouets de leur divertissement!... Le simple enjeu du
chômage en contrepoint de l’appel au plaisir!...
Micha Lescot a acquis avec aisance cette aptitude
à la désarticulation du corps adoptée actuellement par
des comédiens comme Robert Hirsch ou Denis Podalydès, excusez
du peu, qui à l’instar d’un Buster Keaton ou d’un Woody Allen, provoque
comme un charme fou en rebours à une maladresse sous
contrôle!...
Marie Vialle sait allier sensualité, malice
et légèreté comme si elle était à elle
seule le rêve métaphorique du Zeppelin, tellement plus léger
que l’air!.... A califourchon sur des ballons rouge en arpentant la vaste
pelouse, elle saute avec délectation comme les jeunes filles de son
âge, provoquant de la sorte un émoi général
troublant!...
Une mise en scène inventive, luxuriante,
en quête permanente de détails évocateurs qui créent
ainsi les sentiments contrastés d’une ambiance de fête
suggérée par les couleurs et les sons, avec l’appui d’un petit
orchestre redoutable pour insuffler le swing!...
Une sensation de merveilleux songe dont la nostalgie
aurait égaré le chemin d’un bonheur sur le point de s’oublier
à jamais!...
Theothea, le 12 mai 99
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L'OEUF
de Félicien Marceau
Mise en scène: Christophe Lidon
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Théâtre Mouffetard
Tel: 01 43 31 11 99
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L’oeuf, c’est la métaphore du «système» que tout
un chacun dénonce et auquel chacun participe de près ou de
loin à faire subsister quelle que soit l’époque et le lieu!..
Alors faut-il cogner de l’intérieur ou de l’extérieur sur la
coquille tellement hermétique et pourtant si fragile de l’oeuf?
Magis n’est pas un philosophe, non c’est plus exactement un pragmatique
qui découvrant les contradictions de la société des
hommes décide d’en saisir les opportunités. Le texte de
Félicien Marceau sous des apparences de légèreté,
de futilité s’avère d’une corrosivité et d’une
détermination jusqu’au-boutiste.
La mise en scène est claire, équilibrée, symétrique
encadrant une direction d’acteurs dont la substitution incessante des rôles
apporte la dimension symbolique de la démonstration: Toute action
humaine possède ses zones d’ombre, de là peuvent surgir toutes
les confusions, les malentendus délibérés ou non qui
engendrent des destins misérables.
Mais attention, tout cela est drôle, plein d’entrain et de malice
avec cinq comédiens en totale complicité! Le théâtre
Mouffetard respecte son public en lui proposant des oeuvres ambitieuses avec
également l’objectif de distraire!
Theothea le 28/05/99
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