EN COULISSE   
Home page / Sommaire

         

Forum Théâtre Magazine

   

 

      EN COULISSE   
 Sommaire / Editorial     Toutes nos  Critiques  2001 - 2002

Les    Chroniques    de

      EN COULISSE 
 - Le Théâtre à Paris -

 Choix des Chroniques

 haut de page

 Chroniques précédentes  Chroniques suivantes

6ème  Saison          Chroniques     71  à  75

 

Recherche   par mots-clé

PANIQUE AU PLAZZA

de  Ray Cooney

mise en scène   Pierre Mondy 

 Choix des Chroniques ***

Théâtre des Variétés

Tel:  01 42 33 09 92 

   

  Le théâtre des Variétés 
  Le site web 
 Photo: B. Rindoff Petroff

 

Le rire déclenché par cette "Panique au Plazza" est viscéralement sans limite, dès qu'il est admis qu'opposer un verrou à l'absurde est une attitude vaine!…

Davantage que comédie de mœurs, cette pièce de Ray Cooney repousse la simulation "de confort" jusqu'aux extrêmes où la raison serait sur le point de vaciller!…

En outre comme un mensonge est toujours prêt à en cacher un autre et ainsi de suite, c'est peu à peu un nœud gordien qui saisit les acteurs de cet imbroglio politico-conjugal!…

L'adaptation de Christian Clavier et Jean-Marie Poiré situe l'action de nos jours, c'est-à-dire dans le contexte gouvernemental actuel avec Lionel Jospin à sa tête; aussi Philippe Coïk, ministre en première ligne, se trouve-t-il en situation particulièrement délicate lorsque sa maîtresse découvre un mort dans la suite de ce palace, alors même que l'amant devrait être en train de soutenir le gouvernement en séance de nuit à l'assemblée nationale!…

Inventer spontanément des identités farfelues au fur et à mesure des découvertes effectuées par le directeur de l'hôtel et le valet de chambre, les sauvent provisoirement d'un embarras jusqu'à la prochaine faille du jeu de rôles improvisé dans ces circonstances!…

Une fenêtre à guillotine défectueuse rythme l'enchaînement des séquences en provoquant à chacune de ses chutes brutales, un traumatisme souvent plus psychique que physique!…

Cependant les maux s'accumulent dangereusement alors même que la mémoire du "mort" initial tend à se recouvrer au point de devenir l'enjeu crucial de ce suspens hilarant!…

Le duo Martin Lamotte - Eric Metayer agit comme une tornade qui n'aurait de cesse de plier en deux le spectateur !… Leur relais sans cesse réactivé pour "sauver la face" d'une situation devenue ingérable, trouve en la compagnie du directeur du Plazza, Franck de la Personne, une opposition délirante très proche de la paranoïa collective!…

Pendant ce temps, trois femmes (Stéphanie Lagarde, Arièle Semenoff, Véronique Hubert) font tourner le manège, sans qu'il soit clairement établi qui pratique la fuite en avant plutôt que la reculade!…

Bref, tout s'emmêle et se démène sous la baguette de Pierre Mondy pour emmener le public au-delà du rationnel, là où il est irrésistible de lâcher les freins zygomatiques du faux-semblant!…

Theothea le 04/02/02

LE DINDON

de  Georges Feydeau

mise en scène    Francis Perrin

 Choix des Chroniques **

Théâtre des Bouffes Parisiens

Tel:  01 42 96 92 42 

 

Il est indéniable que le charme de Feydeau, en nous offrant des pièces dont l'art de vivre est nécessairement désuet, s'impose néanmoins à la modernité grâce à une mécanique du rire sans aucune égale!…

Ceci étant, la substantifique osmose ne se réalise que par l'interprétation des acteurs contemporains dirigés par des réalisateurs d'aujourd'hui!…

C'est donc la sensibilité subjective du public qui prend le relais dans cette dynamique comique où l'adhésion est liée à l'affinité!…

Ainsi Jean-Luc Moreau, Bernard Alane et Paul le Person emportent nos faveurs pour les rôles masculins de ce "Dindon" à l'affiche du théâtre des Bouffes Parisiens.

Quant aux comédiennes, elles tirent leur épingle du jeu en galvanisant un jeu délibérément affranchi.

Le parti-pris de mise en scène choisi par Francis Perrin est de présenter cette pièce comme un magicien enchaînerait les tours de passe-passe!…

Le comportement des hommes s'y avèrent fort pitoyables face à leurs compagnes qui les "agitent" comme des poupées de chiffon!…

Ce spectacle est un drôle de miroir où les déformations sont proportionnelles à la perception de chaque spectateur et où le rire fuse davantage en fonction des poses, des mimiques et des intentions qu'à proprement parler des situations!…

Chacun des comédiens peut y rencontrer ainsi l'opportunité de se faire apprécier!…

Theothea le 04/02/02

LE JARDIN DES APPARENCES

de  Véronique Olmi

mise en scène    Gildas Bourdet

 Choix des Chroniques **

Théâtre  Hébertot

Tel:  01 43 87 23 23 

    Jean-Paul Roussillon

Comment se fait-il qu'avec un metteur en scène aussi compétent que Gildas Bourdet, un sujet aussi fort et des comédiens aguerris, nous restions en définitive en manque d'émotion réelle?

Ce jardin des apparences est présentée par son auteur, Véronique Olmi comme un vaste jeu de cache-cache avec la vie!

Deux couples se retrouvent auprès d'un père que la maladie va emporter incessamment! Chacun trompera le temps compté en faisant la mesure de son anxiété face à l'ennui d'être en parenthèses de sa propre existence!...

Pour ses deux filles (Claire Nadeau et Marianne Epin), comment trouver les mots pour se rapprocher de l'être aimé, en tentant de savourer ces précieux instants?

Pour les deux gendres (Jean-Pierre Bouvier et Jean-Yves Roan), comment assurer auprès de leurs épouses respectives un soutien affectif, en sachant conserver la bonne distance de ceux qui ne sont que les "pièces rapportées"?

Mais voilà que là où la subtilité des intentions et des gestes devraient se lire au travers du prisme du non-dit et des paroles en trompe l'œil, la tentation de la caricature a d'abord gagné l'attitude des maris qui sont a priori considérés par Armand, le père, comme des gêneurs!…

Même les filles, dans la crainte d'un pathos insupportable, semblent gagnées par le comportement fébrile, alors même qu'elles souffrent, chacune à leurs manières, de cette nostalgie qui s'en est allée avec le souvenir du bel ordonnancement de leur jardin familial!…

La confusion ayant gagné tant les hautes herbes que les âmes, les sentiments se contournent désormais comme des empêcheurs de tourner en rond, livrés poings et pieds liés aux lendemains sans mémoire!…

Seule, Sabine la plus jeune, tente maladroitement la percée vers l'intime, mais échoue en proie aux vertiges de l'annonce du diagnostic médical!…

Toute cette valse hésitation trouve néanmoins son pain béni dans l'interprétation du patriarche, grâce à Jean-Paul Roussillon!…

C'est peu de dire que celui-ci compose avec une vérité transcendante, le portrait d'un vieil homme mal léché, bougon mais le cœur sur la main!…

Sa disponibilité de condamné à mort par intuition le rendrait apte aux confidences, aux regrets effacés, au réconfort du toucher; mais l'évidence se fait jour; le rendez-vous sera quelque peu raté!…

En effet, cette histoire d'une rencontre filiale ultime prendra sur la scène du théâtre Hébertot, la tournure d'une pièce à côté de laquelle nous passons, sans pouvoir en ressentir l'intensité, restée dissimulée par le mime de la vie!

Theothea le 07/02/02

DE TOUTES MANIERES

de  Pascal Rocher

mise en scène   Philippe Aris

 Choix des Chroniques **

Comédie Caumartin 

Tel: 01 47 42 43 41 

 

reprise

La  chronique  de Theothea  du  04/09/00

 

QUI EST-CE QUI ME RAMENE

de  Gilles Détroit

mise en scène    Michèle Bernier

 Choix des Chroniques **

Point Virgule

Tel: 01 42 78 67 03 

 

D'emblée Gilles Détroit s'affiche comme le "mec sympa" qui, avec ses interrogations pratiques, se la joue fausse prise de tête!...

Alignant les jeux de mots flirtant avec les astuces collégiennes, il navigue dans le double sens que les publicitaires semblent n'avoir inventé rien que pour le pièger!...

Par esprit de système préventif, il déjoue les chausse-trappes que le monde moderne semble glisser sournoisement avec chaque mode d'emploi... ou de chômage!...

Anticipant le reproche de blagues un peu faciles, il arbore un visage contrit par le doute, puis ne pouvant y résister, s'y plonge à nouveau avec délectation!...

Au point virgule, son one man show s'interroge en boucle de soir en soir : "Qu'est-ce qui me ramène après le spectacle ?".

La réponse est différée à demain, avec à nouveau une jauge complète de la salle et un bouche à oreille exponentiel!...

Theothea le 08/02/02

Recherche   par mots-clé      EN COULISSE   
 Sommaire / Editorial

      EN COULISSE 
 - Le Théâtre à Paris -

 Choix des Chroniques

 

 

 

   

 

   

   

   

   

Hit-Parade