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Les    Chroniques   de

  

28ème  Saison     Chroniques   00.21   à   00.25    Page  487

 

     

     

       

                   

                 

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LES SOULIERS ROUGES

« Les Souliers rouges » La Fantasmagorie endiablée de Marc Lavoine à Pleyel

                 

de  Marc Lavoine & Fabrice Aboulker  

mise en scène  Jérémie Lippmann

chorégraphie   Tamara Fernando 

avec   Céleste Hauser, Benjamin Siksou, Guilhem Valayé     

***.

     

Salle Pleyel & Tournée

      

© Tristan Chapuis

           

   

En cette mi-février 2024, le vaste hall très haut de plafond de la Salle Pleyel, décoré dans le style art déco avec en son centre une rotonde toute blanche, est archi-bondé.

Réorientée vers le répertoire de musique moderne au sens large, Pleyel accueille pendant trois jours exceptionnels avec un évident emballement du public '' Les Souliers Rouges ", un spectacle musical féerique qui poursuit sa tournée dans toute la France.

'' Les Souliers Rouges '', créés d'après le fameux conte d’Hans Christian Andersen publié en 1845, sont le fruit d'une très longue maturation.

Le projet a germé dans la tête de Marc Lavoine, artiste aux multiples talents, puisant son inspiration des films comme '' la Beauté du diable '' de René Clair - '' l' Enfer '' de H. G. Clouzot ou dans la mythologie grecque, l'histoire de Pygmalion et Galatée, des oeuvres où la femme est au centre du jeu et dont le destin est brisé.

Cette ébauche a pris corps et s'est progressivement fertilisée grâce à une étroite collaboration avec Fabrice Aboulker, son compositeur attitré. Pendant des années, c'est en commun qu'ils ont enchaîné les succès : " Elle a les yeux Revolver ", " Qu’est-ce que t’es belle ", " Paris ", etc...

Pour mener à bien le dessein allégorique des '' Souliers rouges '', ils vont combiner en une symbiose fusionnelle chant, musique, théâtre lyrique, chorégraphie.

Cela s'est d'abord traduit par un album sorti en 2016 interprété par Marc Lavoine, Cœur de Pirate et Arthur H.

Puis ils ont peaufiné l'objectif de réaliser une Comédie musicale digne de ce nom et ont ainsi abouti à un spectacle qui s'est joué sur la scène des Folies Bergère fin janvier 2020. Hélas, celui-ci dut s'arrêter net au bout d'un mois à cause de la pandémie de Covid.

Quatre ans plus tard, on assiste à une nouvelle version revisitée avec le remplacement de Loryn Nounay, l'héroïne féminine, par Céleste Hauser à la fois chanteuse et danseuse classique.

Elle donne la réplique aux deux-mêmes principaux artistes Guilhem Valayé et Benjamin Siksou, révélés respectivement dans The Voice 2015 et dans l’édition de 2008 de La Nouvelle Star. Ce trio incarne avec une réelle épaisseur les passions dévorantes qui animent les personnages écorchés qu'ils interprètent.

Céleste Hauser, de sa voix fragile et aérienne, campe Isabelle, jeune fille candide prête à tout pour réaliser son rêve, jusqu'à enfiler les chaussons écarlates et renoncer à toute vie sentimentale.

Elle sera diaboliquement écartelée entre deux hommes possessifs : Victor, le chorégraphe démiurge et tyrannique de l' Opéra à la recherche de sa ballerine, interprété par un solide Guilhem Valayé à la voix puissante et Ben, le journaliste qui tombe magnétiquement amoureux d'elle et met en conséquence son Art en péril.

Le beau timbre à l'intonation plus jazzy du charismatique Benjamin Siksou au regard fiévreux chantant '' La Malédiction des souliers rouges'', véritable leitmotiv du spectacle, est un pur enchantement.

De la danse scellée par un pacte démoniaque ou de l'amour foudroyant, Isabelle ne sait que choisir. Ce dilemme est le pivot autour duquel s'articule le sort funeste d'Isabelle. Inéluctablement, le piège maléfique va désormais peser sur les protagonistes et déclencher le processus de dramaturgie.

Les 26 morceaux chantés évoquent tous les émois, les affres et les exaltations des acteurs de ce cataclysme. Soulignons en quelques-uns comme :

« Coup de théâtre à l'opéra ( G. Valayé) - Nijinsky et Ivanovna (C. Hauser) - Pygmalion ( G. Valayé, C. Hauser ) - Je sais (Benjamin Siksou, Céleste Hauser, Guilhem Valayé) - Aimer pour soi (Benjamin Siksou) - Vivre ou ne pas vivre (Benjamin Siksou, Céleste Hauser, Guilhem Valayé) » vrai tube récurrent.

La musique souveraine aux mélodies harmonieuses ou impétueuses au rythme de la douleur et des déchirements a été composée sur une bande-son enregistrée s'appuyant sur une variété d'instruments, allant des pianos et guitares à des ensembles de cordes, bois, cuivre, même si l’on peut regretter l’absence d’orchestre live.

Le metteur en scène Jérémie Lippmann - récompensé par deux Molières en 2015 pour '' La Vénus à la fourrure '' - artiste audacieux et polyvalent qui décloisonne les genres, a réussi magnifiquement l'ajustement musical et chanté avec la chorégraphie envoûtante des ballets.

Marie-Agnès Gillot, fameuse étoile de l'Opéra de Paris et Tamara Fernando qui a participé à des comédies musicales, dont notamment '' Mozart l’Opéra Rock '' ou encore '' 1789 les amants de la Bastille '' sont les maîtres d'oeuvre qui ont merveilleusement insufflé un souffle épique à cette machiavélique histoire.

La danse classique côtoie les danses contemporaines et urbaines. Le trio éclatant de danseurs masculins - Angel Martinez Hernandez, Florent Operto et Daniel Saad - galvanise la salle avec les figures de breakdance ou hip hop et des sauts acrobatiques impressionnants.

Les cinq éblouissantes ballerines en tutus blancs ou revêtues de mousseline noire virevoltent avec une gracieuse fluidité passant des scènes légères aux scènes sombres avec une même délicatesse.

Les émotions ressenties sont amplifiées par les projections lumineuses créant des drapés de voilures aux couleurs chatoyantes et donnant des tableaux particulièrement oniriques. Comment évoquer ces deux grands yeux époustouflants qui distillent des larmes ou cette pluie de chaussons rouges qui dégouline des cintres ?

Avec un casting sur mesure, des mélodies adaptées aux voix, des danseurs gorgés de talent, un jeu de lumières flamboyantes qui vous immerge dans un univers gothique et fantasmagorique, c'est un public transporté qui ovationne ardemment cette captivante adaptation d'un conte maudit où une paire de ballerines vermillon ensorcelées provoque tant de tourments et une irrévocable descente en enfer.

Cat’S / Theothea.com le 18/02/24

               

       

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LE MOMENT PSYCHOLOGIQUE

                 

de  Nicolas Doutey    

mise en scène  Alain Françon 

avec  Louis Albertosi, Pauline Belle, Rodolphe Congé, Pierre-Félix Gravière, Dominique valadié & Claire Wauthion  

**..

     

Théâtre de La Scala

      

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LE CHAPEAU DE PAILLE D'ITALIE

                 

de  Eugène Labiche  

mise en scène  EMMANUEL BESNAULT ET BENOIT GRUEL

avec  GUILLAUME COLLIGNON, VICTOR DUEZ, SARAH FUENTES, MÉLANIE LE DUC & EMMANUEL BESNAULT 

*...

     

Théâtre du Lucernaire

      

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Bien que les arguments de l'intention exposée ci-dessous (extraite du dossier de presse) y compris l'onirisme, soient plutôt intéressants, l'interactivité ainsi que la forme débridée et vociférante de cette parodie du "Chapeau de paille d'Italie" ne nous ont pas convaincus :

     

Note d’intention d’Emmanuel Besnault et Benoit Gruel

Notre défi est de conserver le meilleur du génie comique de Labiche tout en le confrontant aux enjeux idéologiques et sociaux de notre époque. Combattre le sexisme n’est plus une option, mais un réel devoir individuel. Ainsi, nous avons fait le choix de transformer le personnage du beau-père en belle-mère, afin d’équilibrer les rôles masculins et féminins. Nous avons également coupé le personnage de la mariée qui servait de potiche. Plutôt que d’en faire un objet qui passe des mains de son père à celles de son mari, elle devient alors un mystère, un but invisible, un symbole. Pourquoi se marier avec quelqu’un signifierait forcément se marier aussi avec sa famille ? Le spectacle pourra questionner en filigrane notre liberté individuelle face aux injonctions normées. L’important n’est pas tant de faire une critique du mariage qui fait passer l’amour de la sphère intime à la sphère publique, mais bien de mettre en valeur son essence : réunir, relier, faire groupe.

Note d’intention sur la mise en scène

Tel un immense lit, tout l’espace de jeu est blanc et moelleux, recouvert de matelas, de couettes et de coussins. Un sol mouvant, pour que l’on puisse s’enfoncer, se cacher, qu’on ait du mal à marcher, mais sur lequel on peut aussi rebondir et tomber, ou se taper sans se faire mal... et ainsi ouvrir la porte au cartoon, à l’acrobatie et à la cascade. La métaphore du lit, c’est à la fois le lieu conjugal et intime par excellence, mais c’est aussi le terrain de jeu de l’enfant. Le plateau devient l’espace du songe et le théâtre retrouve alors une de ses fonctions premières : rendre réel l’impossible. Recréer une sorte de cabane d’enfants douce et sécurisante nous pousse à la régression : on va jouer, courir, s’amuser, se marier, se battre, encore courir, et surtout rire ! Vous pouvez fermer les yeux, le rêve va commencer… Agrippez-vous à votre oreiller ! La nuit, tout est possible…   

   

         

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LE BAR DE L'ORIENTAL

                 

de  Jean-Marie Rouart  

mise en scène  Géraud Bénech 

avec  Gaëlle Billaut-Danno, Pierre Deny, Katia Miran, Charles Lelaure ou Valentin de Carbonnières, Pascal Parmentier & Mai Thành Nam.

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Théâtre Montparnasse

      

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UN HOMME QUI BOIT rêve toujours d'un homme qui écoute

                 

de & mise en scène   Denise Chalem 

avec Ibrahim Maalouf, Thibault de Montalembert & Sarah-Jane Sauvegrain  

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Théâtre 13ème Art

      

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