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Les    Chroniques   de

  

29ème  Saison     Chroniques   00.16   à   00.20    Page  493

 

     

     

       

                   

                 

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LE VOYAGE DE PAULA S. 

« Le Voyage de Paula S. » La poignante Odyssée filiale de Marc Citti

                 

de  Marc Citti 

mise en scène  Stéphane Cottin   

avec  Julie Delarme & Marc Citti   

***.

     

Théâtre du Petit Montparnasse

      

© Fabienne Rappeneau

   

Conjointement à la captivante déclaration d'amour picturale de la pièce ''Les Collectionnistes'', le Théâtre du Petit Montparnasse propose un bijou de tendresse décalée avec ''Le voyage de Paula S.'' de Marc Citty dans une mise en scène de Stéphane Cottin. Marc Citty qui, à 18 ans avait intégré l'école des Amandiers de Nanterre, a plus d'une corde à son arc, comédien, compositeur, musicien, dramaturge et auteur.

L'ancien élève de Patrice Chéreau récidive avec les aventures de Mathieu Scarifi, personnage mythomane et inconséquent depuis ''Le Temps des Suricates'', véritable fugue drolatique et mélancolique d'un acteur de seconde zone ou ''Les Vies de Swann'' où il affronte maladroitement et anxieusement la paternité qui le transporte dans des péripéties mouvementées, transgressives et comiques.

Cette fois-ci, Mathieu Scarifi, cinquantenaire toujours un peu à côté de ses pompes, plein de doutes, d'angoisses et d'interrogations autrement dit une sorte d'avatar de Marc Citty qu'il interprète lui-même, va affronter la mort de sa mère et, comme dans les pièces pré-citées, le contexte réaliste du départ va peu à peu glisser dans la fantasmagorie prenant au fur et à mesure une allure totalement surréaliste dans un besoin absolu de réinventer sa vie pour éviter de souffrir.

Complètement abasourdi par un coup de fil reçu de la maison de retraite à 6 h 00 du matin, en état de choc, le coeur brisé, il s'adresse frontalement au public, le prenant à témoin de sa détresse. Il soliloque, désarçonné, semblable à un petit garçon soudainement orphelin, il se rend dans la chambre où sa mère, Paula, est étendue au fond de la scène, son corps recouvert d'un drap.

Par un étrange mystère, celui du Théâtre, tel Lazare de Béthanie, mort depuis 4 jours et enseveli dans un sépulcre, sortant vivant de la tombe sur ordre de Jésus ''lève-toi et marche...'', elle se réveille, rayonnante de jeunesse. Elle se tient assise sur le lit et refusant le statut de défunte, elle décide de marcher en entraînant sans ambages et refus possible son fils Mathieu dans une fuite funambulesque où s'exprimera le lien fort qui les unit.

Tous deux entrent dans une voiture, l'invraisemblable est désormais de mise, tout en conduisant elle donne des conseils à son fils et l'avise contre ses mauvaises fréquentations, celle en particulier de sa prof de dessin, Mme Tréfou. Elle veut qu'il se consacre au Théâtre et à la Musique. Mathieu pour faire diversion met l'autoradio et entendant ''Ashes to ashes '' ( titre bien opportun ! ) de Bowie se met à chanter à tue-tête.

Il accepte les volontés de sa mère qu’il voit partout. Jouant avec ses névroses, est-elle le fruit de son imagination, est-il en proie à une hallucination ? Cette résurrection magique est-elle le fruit de l'Amour exclusif d'une maman pour son enfant chéri qu'elle surprotège ou ne serait-elle pas plutôt, tel un miroir reflétant la filiation indéfectible, la projection mentale d'un fils qui ne parvient pas à briser le cordon ombilical et revoit tous les souvenirs le rattachant à cette femme tant adulée et ainsi renouer le dialogue interrompu avec elle.

Bref, une re-création psychique afin de sortir d'une situation émotionnelle intolérable pour lui. Ce vivre ensemble le temps d’un rêve éveillé, celui recto verso d'une même médaille parentale, prend l'allure d'une improbable cavale post-mortem les envoyant dans des stratosphères oniriques voire ésotériques d'un monde d'outre-tombe peuplé de figures fantastiques.

Les comédiens Julie Delarme et Marc Citti forment un charmant duo qui fait vibrer le plateau par leur remarquable énergie. Julie Delarme incarne à merveille la mère qui se révolte, sa diction parfaite au timbre chaud fait résonner son caractère vigoureux et indomptable.

Marc Citti est d'une sincérité bouleversante et attendrissante. Accédant, en renâclant parfois, aux desiderata de sa génitrice, il chante, court, fait tout son possible pour repousser l'inéluctable. Très physique, il a son moment d'héroïsme lorsque la défunte lui demande de danser sur différentes musiques, il s’exécute avec souplesse sur le tango argentin, la polka, la country et les danses écossaises ou bretonnes.

La mise en scène raffinée de Stéphane Cottin, magnifiée par les vidéos ingénieuses de Léonard créant sur des panneaux colorés des décors fabuleux ( même vidéaste que ''les Collectionnistes'' ), illustre à la perfection cet extravagant road-movie parcouru sous les lumières soignées de Moïse Hill ( idem ''les Collectionnistes'' ) et la musique aux accents rock d'Alexandre Meyer.

Cette pièce nous interroge sur la mort qui sépare les êtres. Comment dire adieu à ceux qui restent ? Comment laisser partir l’autre dans l’au-delà ? Le théâtre et la fiction permettent de ressusciter les chers disparus qui vous hantent et vous tourmentent. La pièce de Marc Citti devient un conte miraculeux où l'humour va donner des ailes à Mathieu pour braver la mort et tenter de dompter l'abyssal vide qu'elle engendre.

Ici, le deuil devient une aventure farfelue, un voyage cocasse où le burlesque et la fantaisie égrènent la douleur en notes délicates pleines de poésie. Toute l'attitude débonnaire de Marc Citty tient dans ce spectacle.

Beaucoup de tendresse, l'humain et l'intime au cœur de tout. Parfois des maladresses mais des sentiments vrais, intenses, sortis du plus profond de son être en mal de deuil, en mal de mère au sein d'une Odyssée lumineuse, rocambolesque et poignante.

Cat’S / Theothea.com le 10/03/25

              

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12 HOMMES EN COLERE

« 12 Hommes en colère » 8ème reprise adaptation Francis Lombrail Théâtre Hébertot

                 

de Reginald Rose

Adaptation française   Francis Lombrail

mise en scène  Charles Tordjman

avec en alternance  Amine Chaïb, Antoine Courtray, Philippe Crubézy, Olivier Cruveiller, Adel Djemai, Christian Drillaud, Thierry Gibault, Claude Guedj, Geoffroy Guerrier, Xavier de Guillebon, Florent Hill-Chouaki, Yves Lambrecht, Roch Leibovici, Pierre Alain Leleu, Francis Lombrail, Charlie Nelson, Alain Rimoux, François Raüch de Roberty & Pascal Ternisien

****

     

Théâtre Hébertot

      

© Bernard Richebe

     

Véritable hommage au film intemporel de  Sidney Lumet réalisé en 1957 d’après la pièce de Reginald Rose écrite 4 années plus tôt, la quintessence du chef d’oeuvre dramatique semble surgir d’outre mémoire dans une scénographie dématérialisée au sein d’un « blockhaus » dont l’embrasure resterait la seule communication encore transparente avec le reste du monde.

A l’intérieur de ce huis-clos ceint comme un amphithéâtre, douze américains réunis par le devoir de citoyenneté vont devoir rendre un verdict dont l’évidence de la « chaise électrique » leur aura été prémâchée au cours d’un procès préalable exclusivement à charge et pour lequel l’avocat commis d’office à la défense n’aura point fait preuve de zèle contestataire.

En conséquence, la fragilité des témoignages pour qui voudrait s’en donner la peine d’en démontrer l’inconsistance resterait à portée de bonne volonté pourvu qu’on lui accorde la liberté d’expression. Encore faudrait-il qu’une voix liminaire puisse réellement s’élever contre la pensée dominante !

C’est ainsi que dans le film dédié, le légendaire Henry Fonda marqua le rôle de l’architecte juré n° 8 venant seul interférer le vote préalable avant toute délibération grâce à son refus de prononcer, a priori, la culpabilité du jeune accusé de 18 ans pour parricide et que pareillement, dans la pièce mise en scène par Charles Tordjman depuis 2017 selon l'adaptation de Francis Lombrail directeur du Théâtre Hébertot, se sont notamment déjà succédé dans cette même fonction Bruno Wolkowitch, Bruno Putzulu, Thierry Frémont... et aujourd’hui Xavier de Guillebon.

Alors des hommes en colère certes car d’emblée plutôt fâchés à l’idée de perdre leur temps à devoir discuter sur des « faits apparemment incontestables » mais surtout 12 hommes en désarroi progressif puisque se rendant compte peu à peu que la vérité du meurtre pourrait, de fait, échapper à leur pleine compréhension.

En effet, si l’unanimité est requise pour prononcer la culpabilité menant automatiquement à la peine capitale à cette époque aux U.S.A., c’est également que, par symétrie juridique, le prévenu pourrait retrouver la liberté en cas d’unanimité inverse.

Et c’est donc le bien-fondé du doute raisonnable qui pourrait venir compenser totalement ou en partie la tentation du jugement radical.

De toute évidence, c’est la problématique de la peine de mort qui se trouve ainsi au coeur de cette configuration criminelle mais c’est également l’approche critique des témoignages visuels, oraux voire moraux, sociétaux etc... qui pourraient instruire quelque peu la conscience collective.

Si, en l’occurrence par exemple, il pouvait être envisageable de remettre en question la fiabilité d’un témoin identifiant à coup sûr le meurtrier au passage du métro aérien à travers les fenêtres d’une rame le séparant d’un appartement en vis-à-vis, de même que le voisin du dessous de la scène de crime entendant distinctement à ce même instant, pourtant bruyant, l’exclamation « Je vais te tuer », peut-être pourrait-on progresser vers une approche prudente de la culpabilité avérée.

Et ainsi de suite, démontant maintes objections pertinentes, il se pourrait qu’un doute suffisant puisse surgir dans l’appréciation factuelle ainsi éclairée des membres du jury à l’écoute notamment de leur propre conscience.

Alors si après tant de représentations effectives, ce soir lambda de mars 25, la jauge du Théâtre Hébertot est quasiment complète, c’est sans doute que, par le bouche à oreille, un « phénomène de société » se dessine avant même celui de la renommée théâtrale déjà tellement prégnante.

Oui effectivement, le processus de La Justice est aussi affaire d’Humanité Universelle et c’est bien le message subliminal qui semble parvenir à tous les spectateurs présents ou potentiels de ce spectacle en dehors des normes établies dans le marbre de la Loi.

Theothea le 7 mars 2025

              

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LES GRANDS DUCS

« Les Grands Ducs » Jean-Pierre Castaldi & Véronique Genest en tête de parodie estampillée Jean-Luc Moreau

                 

de Serge Frydman

adaptation  Annabelle Milot 

mise en scène  Jean-Luc Moreau   

avec  Jean-Pierre Castaldi, Georges Beller, Jean-Christophe Barc, Véronique Genest, Eric le Roch  & Christian Diaz   

***.

     

Théâtre de Passy

      

©

En mettant en scène au Théâtre de Passy l’adaptation du célèbre Film de Patrice Leconte « Les Grands Ducs », Jean-Luc Moreau fait un choix de transmission patrimoniale que les métiers du spectacle aspirent de plus en plus à offrir au public afin de faire perdurer au travers des générations artistiques successives un véritable partage vivant de l’imaginaire collectif.

Ainsi, en 1996, une bande de copains Philippe Noiret, Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle se réunissent en compagnie notamment d’acteurs de notoriété plus récente Michel Blanc, Catherine Jacob, Clotilde Courau etc... sous l’écriture et la direction burlesque de Patrice Leconte.

Ce sont bien les mêmes Georges Cox, Victor Vialat et Eddie Carpentier qui se retrouvent, près de trente années plus tard, en clones adaptés aux planches du Théâtre de Passy sous les traits de Jean-Pierre Castaldi, Georges Beller et Jean-Christophe Barc avec comme partenaire féminine Véronique Genest.

Sous l’effet prismatique d’un retournement du glamour, les trois ringards fictionnels certainement point « Has Been » puisqu’ils n’ont toujours survécu dans le milieu du spectacle que d’expédients et de figurations aléatoires vont saisir l’aubaine d’un projet de tournée sans envergure pour s’arrimer à la Production foireuse et s’y accrocher coûte que coûte malgré la corruption directoriale pour faire foirer l’aventure dans une vaste escroquerie aux assurances.

C’est cependant Carla Milo dite la « diva excentrique » ( Au choix La Jacob ou La Genest valeureuses à plein temps) qui supportera délibérément tous les déboires physiques et psychologiques induits par l’adversité particulièrement cataclysmique systématiquement réservée à cette pièce de Boulevard « Scoubidou ».

Au prorata d’une bonne humeur régnant à juste titre en coulisses pour apporter le change sur un plateau au potentiel fossoyeur de l’intérieur, le défi du spectacle bas de gamme incite les comédiens à s’en donner à cœur joie pour camper des sosies plus caricaturaux les uns que les autres et bien entendu hors d’atteinte des mœurs pratiqués hier comme aujourd’hui dans le show-business de papa ou même dans celui de la branchitude contemporaine.

Dans le cadre de leur performance cinématographique ou théâtrale spécifique distanciée donc par trois décennies, effectuer une évaluation d’interprétation comparative entre les deux Jean-Pierre, Marielle et Castaldi, n’aurait guère de valeur signifiante, en revanche dire que chacun, dans son style, est en position de dynamiter de l’intérieur le rapport de forces relationnelles dont la tension ne peut guère être supportée davantage que par leurs réactions forcément excessives et disproportionnées... ne pourrait qu’expliciter l’hilarité tellement communicative des spectateurs.

En effet, Jean-Luc Moreau étant un connaisseur expérimenté de l’âme humaine et de ses travers, ce réputé directeur d’acteur doit nécessairement être aux anges quand il a ainsi l’opportunité de jongler, grâce à autant de candeur et de noirceur entremêlées, avec les forces déclinantes de la médiocrité ambiante mais aussi celles tellement supérieures des idéaux individuels.

Vive donc Les Grands Ducs & leur « Scoubidou » si loufoque !

Theothea le 15 mars 25

              

   

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JE SERAI TOUJOURS LA POUR TE TUER

« Je serai toujours là pour te tuer » de & avec Sophie Tonneau à La Folie Théâtre

                 

de  Sophie Tonneau 

mise en scène  Catherine Perrotte   

avec  Sophie Tonneau & Yves Comeliau   

***.

     

A La Folie Théâtre

      

© Irina Japaridzé

   

Ayant joué cette pièce, au titre de prime abord troublant, à plusieurs reprises avec des partenaires se succédant sur scène depuis la publication de son récit en 2007, Sophie Tonneau expérimente à chaque fois un peu plus l’abîme bipolaire qu’elle enchante paradoxalement d’un humour so british au cours de dialogues surréalistes entraînant les deux protagonistes dans une spirale où la vie confondrait aisément la mort à tour de facéties burlesques.

Vouloir en finir dignement avec son trop-plein de vitalité au prorata de l’immense déception qu’ Helen, ce personnage maniaco-dépressif, aurait acquis d’elle-même dans son peu de réussite au contact de la vie sociétale, celle-ci a donc d’abord cru pouvoir s’abstraire de celle-là en s’isolant du monde rejoignant une « campagne verdoyante » enfin retrouvée mais, de fait, au plus proche de ses effets pervers... et donc sans même apercevoir la fatalité du saut dans le vide tant aveuglée par son inaptitude à mettre un terme au mal-être.

Ainsi inhibée par l’incapacité à régler concrètement le problème existentiel par elle-même, elle prend alors la résolution d’engager un homme à tout faire par petites annonces et lui propose, dès le premier rendez-vous, l’obligation contractuelle de l’occire d’ici quelque temps sans qu’elle s’en rende compte dans le cadre d’une confiance réciproque ainsi élaborée.

Lui, Simon (Yves Comeliau), voyageur invétéré n’ayant d’autres attaches que ses découvertes à venir et sans cesse renouvelées, ne « matche » guère a priori avec ce projet farfelu de surcroît funeste et n’aurait d’autres objectifs immédiats que de quitter sur le champ cette atmosphère toxique ainsi initiée.

Et pourtant tout commencera ici pour Helen et Simon, sur le point de s’étonner mutuellement au fil des délais réitérés demandés par Helen car jamais suffisamment prête à franchir l’obstacle la séparant de son désir auto-destructif tout en objectivant un réel intérêt progressif pour l’homme étrange venu d’un ailleurs insoupçonné entrant plus ou moins en résonance complice avec ses propres fantasmes récurrents.

Ces deux solitudes finalement mal assumées dans leur profonde radicalité vont en quelque sorte apprendre en se côtoyant, à l’insu d’un terme rédhibitoire sans cesse repoussé à la fois par son commanditaire et son exécutant, à devenir adepte du « Carpe diem » les entraînant tous deux à vivre de plus en plus intensément l’instant présent dans son éphémère plénitude... quel que soit leur foutu contrat factuel engagé dans une pseudo apparente détermination à maîtriser la destinée.

Les deux comédiens font démonstration à « La Folie Théâtre » d’un engagement fort expressif qu’il soit davantage intériorisé pour Simon ou à tendance extravertie concernant Helen au sein d’une scénographie quasiment dépouillée (1 table & 2 chaises) jusqu’au point de simuler par gestes appropriés les éventuels ustensiles du quotidien mais pour mieux en retrouver significativement l’usage apaisé et néanmoins festif à l’épilogue.

Une fable triviale pour contribuer à une tentative de sens lié au happening universel chaotique.

Theothea le 02/04/25

                

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