Magazine du Spectacle vivant ...

   

     

 FESTIVAL  du  FILM  de PARIS  

   

 

   

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FESTIVAL PARIS-ILE-DE-FRANCE  2005

     

Site web officiel   &  Palmarès

 

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FESTIVAL DU FILM DE PARIS 2004

   

 

En cette 19ème édition, le Festival du Film de Paris soutenu plus que jamais par le conseil régional d’île de France a su faire preuve d’ouverture et d’éclectisme jusqu’à peut-être, selon Bernard Giraudeau, président du jury de la compétition officielle, manquer d’harmonie!...

Au vu des sélections, le prix du Cercle de la presse était sans doute celui dont la richesse était la plus composite affichant systématiquement «un certain regard» humoristique sur la difficulté d’être au monde!...

Huit films passionnants, sanctionnés uniquement par deux prix, alors que par exemple «Happy four», véritable ode à l’amitié et à l’amour confrontés aux dégâts de l’alcoolisme (Anthony LaPaglia, Eric Stoltz, Caroleen Feeney), que «Shem», parcours initiatique d’un jeune homme (Ash Newman) au travers de l’histoire identitaire de l’Europe, que «Rhinoceros eyes», délirante farce masquée dans l’imaginaire du cinéma, que «Tomorrow’s weather», métaphore familiale d’une Pologne tiraillée entre traditionalisme et post-modernisme, et que «For good», interrogeant la problématique psychique entre le violeur et sa victime auraient du tout autant être distingués par les jurés, comme le furent avec excellence «La caméra de bois», remarquable regard posé sur la société d’Afrique du Sud à travers la caméra virtuelle d’un adolescent (prix Alekan de la meilleure photo) ainsi que «Gaz bar blues» (prix du Cercle de la presse), tribulations d’une vie passée dans le microcosme d’une station-service!...

Par ailleurs, la section «Cinéma d’aujourd’hui» offrait une palette de films incisifs pouvant mener à l’ordre absolu, celui où le meurtre et le suicide auraient eu raison de tous, ainsi «Nuit noire» de Daniel Colas où Michel Galabru pense à juste titre avoir eu le rôle de composition le plus intéressant de sa carrière.... un moment d’anthologie effectivement où l’acteur s’insurge en philosophant sur la destinée, face à une épouse devenue impotente!...

Quant à la section officielle, c’est «Hypnotic» qui tire son épingle du jeu de la compétition avec «L’Arc d’or», le prix d’interprétation masculine (Goran Visnjic) & celui de la meilleure bande son!... Conçu pour fasciner, le scénario de ce film permet in fine à la jeune héroïne de retrouver l’usage de la parole mais pourrait fort bien laisser totalement coi d’autres spectateurs!...

Anne Parillaud (Deadlines) et Yu Nan (Jing Zhe) obtiennent ex-aequo le prix d’interprétation féminine pour des rôles se situant respectivement à l’opposé du spectre: En effet, alors que l’une joue à être libre d’affronter les risques d’une guerre contradictoire au Liban, l’autre soumise aux lois de la vie paysanne dans la Chine contemporaine, tente de s’extraire d’un labyrinthe psychologique très oppressant!...

Quant à Stéphane Freiss, dommage que «Le grand rôle» lui échappe autant dans la fiction que dans la réalité, ce film d’amitiés soutenant une ambition artistique chevillée aurait fort bien pu triompher dans la joie et la bonne humeur!...

 

 

Au travers de ses multiples sections, le  Festival du film de Paris  s’affirme comme un véritable vivier dans lequel chacun peut y puiser son contentement et y faire des découvertes inhérentes au temps suspendu d’une belle semaine d’avril!...

S’il pouvait en outre s’affranchir des encarts publicitaires à répétition précédant chaque projection jusqu’à lasser, même en prémisses de la soirée de clôture, le confort cinéphilique pourrait y trouver son véritable envol vers un imaginaire aussi vierge que celui de Cannes!...

Theothea le 07/04/04

 

 PALMARES DU 19ème FESTIVAL DU FILM DE PARIS

 

LE GRAND PRIX : L'ARC D'OR pour :

HYPNOTIC

Réalisateur : Nick Willing    avec : Goran Visnjic, Miranda Otto

 

LE PRIX SPECIAL DU JURY

HOLLOW CITY / NA CIDADE VAZIA

Réalisateur : Maria João Ganga

avec : Roldan Joao, Domingos Fernades Fonseca, Raul Rosario, Julia

Botelho, Ana Bustorff

 

LES PRIX D'INTERPRETATION FÉMININE     Ex-aequo

ANNE PARILLAUD   dans DEADLINES

&

YU NAN  dans JING ZHE / THE STORY OF ERMEI

 

LES PRIX D'INTERPRETATION MASCULINE

GORAN VISNJIC

pour HYPNOTIC

 

LE PRIX DU CERCLE DE LA PRESSE

GAZ BAR BLUES

Réalisateur : Louis Bélanger

avec : Serge Thériault, Gilles Renaud, Sébastien Delorme, Danny

Gilmore

 

LE PRIX CLAP D'OR MAIRIE DU 8ème Arr.

PAS SAGES

Réalisation : Lorraine Groleau

Avec : Nolimé Pettier, Claire Labarde, Tom Lomchampt, Antoine Alix, Myriam Konan, Louis Befve, Marie-Christine Orry, Monique Couturier, Fabienne Luchetti, Pierre Berriau..

 

LE PRIX CITY RADIO DE LA BANDE ORIGINALE DU FILM

Simon Boswell pour HYPNOTIC

Réalisateur : Nick Willing

avec : Goran Visnjic, Miranda Otto

 

Une mention spéciale du jury est attribuée à

Kaare Bjerk pour " Old, new, borrowed and blue " de Natasha Arthy

 

LE PRIX DU PUBLIC

L'ADOPTION

Réalisation : Alain-Paul Mallard

Avec : Selma El Mouissi, Iliana Zabeth, Michel Debrane, Isabelle Nanty,

Paco Boublard, Mahmed Arezki…

 

LE PRIX DE LA FRANCOPHONIE

LES YEUX SECS

Réalisation : Narjiss Nejjar

Avec : Siham Assif, Khalid Benchegra, Raouia, Rafiqua Belhaj…

 

LE PRIX CINE ROMAN CARTE NOIRE

" Le 31 du mois d'août " de Laurence Cossé - Editions Gallimard

 

LE PRIX HENRY ALEKAN " CEUX DU RAIL " CHEMINOT

CINEPHILES. MEILLEURE PHOTO pour

LA CAMERA DE BOIS / THE WOODEN CAMERA

Réalisateur : Ntshavheni Wa Luruli

avec : Junior Singo, Dana de Agrella, Lisa Petersen, Jean-Pierre Cassel

   

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FESTIVAL DU FILM DE PARIS 2003

   

 

En présentant quatorze longs métrages en compétition officielle, le 18ème festival du film de Paris a fait preuve d'une sélection de très grande qualité sous les auspices d'un jury présidé par Malcolm McDowell, acteur emblématique d' "Orange mécanique".

Bipolaire en ses lieux de vie (Marignan/Espace Cardin), cette édition a semblé progresser à deux rythmes, celui des cinéphiles pour une part majoritaire, et en marge celui d'un "club très privé"!...

Ce dernier se faisait néanmoins remarquer ostensiblement avec trois soirées dites "spéciale", "ouverture" et "clôture"!...

Que ces réjouissances aient délaissé, cette année, la vaste salle du Palais des Congrés pour se célébrer en compagnie plus intime, pourrait cependant ne pas justifier la proclamation de fait confidentielle d'un palmarès, n'apparaissant de surcroît que trois jours après les solennités sur le site web officiel du festival!...

Bref, programmation excellente mais communication et convivialité à revoir!...

 

En témoins autochtones, que Dino Mustafic (Remake) objective la récurrence chronique des antagonismes dans les Balkans, que Jonathan Foo & Nguyen Phan Quang Binh (La danse de la cigogne) démontre l'impossibilité bipartite à effacer le traumatisme de la guerre du Vietnam, voilà qui universalise les contradictions de l'humanité en peine!...

Que Carole Laure (Les fils de marie) se projette en "une mère ayant perdu fils cherchant fils ayant perdu mère" et voici que l'instinct maternel sonne le rappel indicible des motivations existentielles, hors de tout rationalisme matriarcal!....

Et maintenant film d'emblée culte!... "Quand je vois le soleil"!... Marie-Claude Pietragalla, Florent Pagny et François Cluzet ont réussi à emmener la fiction autobiographique de Jacques Cortal, dans ces strates de la conscience où l'imaginaire, la force des sentiments, la passion physique se confrontent avec l'impossible "deuil de la vie"!... Un mouvement chorégraphique qui fait descendre le royaume de la métaphore au plus proche de la perte inexorable!... Un chef d'oeuvre où les défauts résiduels parachèvent son aboutissement, dans le profond silence des regards!...

 

Que Maggie Gyllenhaal face à James Spader renouvelle la performance de Charlotte Rampling (Portier de nuit) en devenant l'icône de ses jours au point d'en sublimer leurs tourments respectifs, et voici les aveux de soumission en proie aux vices de la morale ( "Secretary" de Steven Shainberg)!...

Que le hoquet malicieux (Hukkle) de Gyorgy Palfi puisse associer naturalisme exacerbé et ironie autistique, et voilà une bande de tous les sons qui enflamme une image magyare, disponible à tous les surréalismes ruraux!... Inouï!...

"Merci ....Docteur Rey", se présente comme un pléonasme de "Toutes les filles sont folles"!... Du premier film de Andrew Litvack à celui de Pascale Pouzadoux, les casting déjantent au féminin!... Stanislas Merhar et Jean Dujardin ont la charge respective d'arbitrer entre fantasmes et fantaisies, tout en maintenant profil bas!...

Oui, la subjectivité artistique était réellement conviée à ce rendez-vous annuel du cinéma à Paris et c'est donc avec états d'âme que son palmarès a dû hiérarchiser séductions et convictions:

 

Grand Prix: L'Arc D'Or  Cendres et Cachotteries (République Tchèque) réalisatrice Allice Nellis

Prix spécial du Jury  Madame Brouette (Sénégal) réalisateur Moussa Sene Absa

Mention spéciale du Jury   Hukkle (Hongrie) réalisateur György Palfi

Prix d'interprétation Féminine  Maggie Gyllenhaal pour Secretary de Steven Shainberg

Prix d'interprétation Masculine  Aboubacar Sadikh Bâ pour Madame Brouette de Moussa Sene Absa

 

Palmarès complet   avec compétition parallèle

 

 

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FESTIVAL DU FILM DE PARIS 2002

 

     

La dix-septième édition du Festival du film de Paris, ouverte par le déjà culte selon la rumeur «Parle avec elle» de Pedro Almodovar et placée sous l’accueil thématique du cinéma espagnol,  s’est refermée très brillamment avec le magnifique «Samsara» du réalisateur indien Pan Nalin... sans toutefois avoir été formellement clôturée par sa présidente Isabelle Adjani se contentant d’un au revoir à la cantonade !...

Auparavant sous l’égide très sympathique de la maîtresse de cérémonie Yamina Benguigui, les prix des différents jurys avaient récompensé des sélections qualifiées d'ambitieuses par le maire de Paris Bertrand Delanoé qui souhaiterait que se fédère encore davantage l’ensemble des modules composant cette manifestation cinématographique parisienne, précédant observons-le, d’un mois celle de Cannes!...

C’est précisément cette dispersion des événements dans de multiples quartiers de la Capitale qui en font sa représentativité mais en même temps aussi ce  qui en brouille quelque peu son identité et son image de marque!...

En effet de nombreux partenaires sous la bannière du «Festival du Film de Paris» initient qui des «Colloques», qui des «Rencontres», d’autres des «Evènements», constituant ainsi une sorte de nébuleuse culturelle dont le cinéma n’est pas nécessairement le centre de gravité, ni même du plaisir!....

De même, plusieurs publics en emmergent, les uns allant aux fameux «événements» et «colloques» en invités, les autres aux projections précédées d'écrans publicitaires avec le pass à prix très réduit, mais les uns et les autres ne créant pas nécessairement ex nihilo un statut de Festivalier, auquel semblent seuls accéder les membres des jurys, conviés de toutes parts!...

Au vue des moyens considérables mis en oeuvre, c’est donc bien l’âme du Festival qu’il reste à imaginer et à susciter, peut-être en y associant une personnalité charismatique, comme tel était le cas dans les années 70 où un premier Festival du Film de Paris se déroula à l’Empire sous la direction de Pierre-Henri Deleau, par ailleurs fondateur de la Quinzaine des réalisateurs!...

   

   

Cependant que des metteurs en scène comme Patrick Stettner (The business of strangers), Eiji Okuda (Shoujyo) et en tant qu'interprètes son actrice Mayu Osawa ainsi que le comédien Vuk Kostic (Absolute Hundred), tous lauréats de la compétition officielle, aient été primés et applaudis dans la salle fastueuse du Palais des Congrès, voilà ce qui a contribué à mettre au centre des intérêts, la passion du cinéma et l’avenir de ses talents!....

Theothea le 10/04/02

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