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SHIRLEY
de Shirley Goldfarb (Les carnets)
Mise en scène: Caroline Loeb
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Théâtre
La Bruyère
Tel: 01
48 74 76 99
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reprise
SHIRLEY
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LA CONFESSION
IMPUDIQUE
de Junichirö Tanizaki
Mise en scène: Jacques Bondoux
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**
Théâtre Artistic Athevains
Tel: 01
43 56 38 32
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Il y a dans le décalage inhérent à
l’interprétation occidentale de cette pièce japonaise,
l’empathie d’une culture qui tente d’apprivoiser le mystère d’une
autre!...
Comme si la métaphore de cet homme et de cette femme en quête
de compréhension mutuelle, était à l’image des civilisations
qui se côtoient en lisière du malentendu!...
La retenue et la maîtrise de soi, propres aux peuples asiatiques
déterminent dans cette pièce de Junichirö Tanizaki, la
rigueur extrême du dépassement de soi qui en contrepartie
nécessitent de multiples subterfuges!...
Ici le journal intime devient le substitut d’un dialogue où
par-delà les mots, c’est la confiance et l’amour qui cherchent en
vain à communiquer!...
D’une écriture à l’autre, d’un journal à l’autre,
tels les cailloux du petit poucet, ce sont les prémices de la connaissance
du partenaire avec ses faiblesses humaines qui tentent une intrusion, en
un jeu de cache-cache ou de poker menteur!...
Cependant aucune force positive ne sera à même de freiner
le processus pernicieux mis en branle: L’image du tiers venu perturber la
relation affective et sexuelle du couple, ne cessera d’effectuer son travail
de sape jusqu’à précipiter l’autre partenaire dans l'au-delà
de sa résistance physique et morale!...
Une force implacable traverse de bout en bout le texte de Junichirö
Tanazaki!... C’est à corps perdus que Catherine Chauvière et
Jacques Bondoux se lancent dans l’abîme, mais réussissent-ils
pour autant à se libérer de la pesanteur de l’esprit
cartésien?
Une mise en scène sobrement stylisée ponctuée par
le musicien Hervé Bourde, nous laisse imaginer la clé asiatique
des songes libidinaux!....
Theothea le 02/05/01
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LE DRAME DE LA VIE
de Valère Novarina
Mise en scène: Jean-Pierre Vincent
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Théâtre des
Amandiers
Tel: 01 46 14 70 00
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"...Cinquante actrices et acteurs
de tous âges et de tous poils vont "entrer-sortir" et faire défiler,
depuis Adam et l'Animal du Temps, les
2587 personnages de cet hallucinant cortège de
paroles."
Jean-Pierre Vincent
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QUELLE FAMILLE !
de Francis Joffo
Mise en scène: Francis Joffo
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*** reprise
Théâtre du Palais Royal
Tel: 01 42 97 59 81
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Réjouissant !.... Non seulement cette
pièce est un excellent divertissement, mais en plus elle repose sur
un vrai sujet de société et ne commet pas de faute de goût.
Si on ajoute que l’interprétation est à la fois tendre et vacharde,
il apparaît que la tentation du divorce, jointe à celle de
défoncer les portes peut renouveler de manière pertinente et
joyeuse, le théâtre dit de Boulevard!....
Une saga familiale développe de manière récurrente
la mésentente latente des couples de chaque génération
qui la compose!...
Au-delà de ces disputes qui peuvent devenir chroniques, le non-dit
et le malentendu font dégénérer un équilibre
relationnel que la mauvaise foi et l’entêtement pourraient effectivement
détruire!..
Pour tenter d'enrayer ce processus, la méthode de l’aïeul
consisterait à utiliser la manière forte ou tout au moins à
faire pression par la menace autoritaire!...
Si dans cette pièce, les femmes expriment des exigences vindicatives
qui ébranlent des hommes quelque peu en désarroi, il faut convenir
que ces derniers ont en définitive le beau rôle, en tout cas
celui de faire rire!...
Christian Marin en grand-père bougon et fantasque, a ainsi
l’occasion de révéler le charme d’un troisième âge
esseulé mais disponible aux tracas de la jeunesse!.... Olivier Lejeune,
le mari entre deux âges, alternent dans ses états d’âme
de chef de famille, ne sachant trop où se situe sa marge de manoeuvre!...
Mathieu Sintomer, en écrivain incompris, se permet de jouer les
empêcheurs de tourner en rond, à comptes d’auteur tenté
par le numéro d’acteur!... Bref, les hommes ont la partie belle, mais
les femmes, Christine Delaroche en tête, ont pour elles la
crédibilité des épouses qui veulent se faire
respecter!...
Tout se terminera, bien entendu, le mieux du monde, après un vibrant
plaidoyer de Christian Marin pour construire des retrouvailles et une
solidarité entre générations.
Touchant et drôle, voilà bien un spectacle qui s’adresse
à tous!...
Theothea le 04/05/01
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LES VOIX D'ARCADIO
d' Augustin Debiesse
Mise en scène: A. Debiesse, F. Cottin, F.Aziza, C.Hermet
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***
Olympia Music Hall
Contact:
musicalessec@ifrance.com
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L’autre soir à l’Olympia, au terme du week-end de l’Ascension,
l’enthousiasme des spectateurs aurait suffi à convaincre n’importe
quel producteur que la comédie musicale est devenue désormais
un art populaire à part entière en France!...
Si au passage, l’équipe de l’Olympia, en accordant sa salle
prestigieuse à une association d’une grande école, engrange
par là-même un renouvellement de son public, c’est surtout
l’excellence d’un choix artistique en devenir qu’il faut ici saluer!...
Au début de l’aventure en juin 2000, se trouve «Musical»,
une association qui s'est formée à l’ESSEC en 1997 avec l'ambition
de créer une troupe permanente pour monter des spectacles musicaux.
Un an plus tard, trois représentations de "Les voix d'Arcadio" sont
initiées à l’école de Cergy-Pontoise, la quatrième
s'est donc célèbrée le dimanche 27 mai 01, à
l’Olympia de Paris.
Au vu du succès remporté, la véritable aventure pourrait
fort bien ne faire que commencer!...
Reprenons: «Les voix d’Arcadio» est donc annoncée par
ses créateurs comme une tragédie musicale en précisant
sur le programme: «Soyez les bienvenus... en Enfer!»
56 comédiens-danseurs-chanteurs, 4 metteurs en scène, 5
chorégraphes, 5 compositeurs et 35 chansons, un orchestre de 12
musiciens... bref une équipe pléthorique mais un seul auteur
du livret: Augustin Debiesse.
L’ensemble du spectacle est agencé comme un patchwork où
chaque tableau, chaque scène semblent avoir été approfondis,
répétés de manière autonome!... Sans doute
manque-t-il une sauce qui lierait sur scène, de manière plus
dynamique, toutes les pérégrinations de cette tragédie
en quête de voix talentueuses à l’occasion du centenaire de
l’Opéra!...
Elles sont trois, Loona, Mathilde et Ruby à tenter d’obtenir le
choix unanime de quatre décideurs: Un directeur de théâtre,
deux compositeurs et la metteur en scène!... Mission impossible car
Méphisto veille à l’échec du projet, en s’assurant un
droit de préemption sur l’excellence vocale!...
Discret en arrière-plan, l’orchestre assure avec une fiabilité
de métronome les 2h30 de spectacle; plus en avant évoluent
trois entités, le choeur de l’opéra, l’agora et le personnel
de l’Opéra, au fond surplombant la scène Méphisto irradiant,
au devant se succèdent les chorégraphies de trois formations:
The white spirits, le ballet de l’opéra, et les anges noirs, enfin
les protagonistes de l’histoire tergiversent dans ce labyrinthe humain
d’où devrait surgir une figure charismatique!...
Cette première oeuvre a de toutes évidences les défauts
de ses qualités; c’est-à- dire que tous ont voulu tout donner!...
Aussi là où un spectacle professionnel aurait cherché
l’épure, l’équipe de «Musical» a voulu
délibérément mettre à parité le travail
de la troupe.
C’est un choix éminemment sympathique qui a comblé
les familles venues applaudir dans un cadre emblématique, cet instant
où des initiatives artistiques étudiantes peuvent, le cas
échéant, rencontrer des ambitions professionnelles!...
Longue vie donc à «Musical» et bonne continuation à
tous ceux qui poursuivront ces démarches initiatiques!...
Theothea le 29/05/01
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