(Suite de la chronique "Scarlett O'Hara)
De lautre côté du spectre, voici que surgit Le «
Monstre Sacré » slave inattendu sous mission de rendre hommage
à lâge dor du Cinéma tout en se focalisant
sur « Sunset Boulevard » et en conséquence Billy Wilder.
Cest donc ainsi que Renata Litvinova, immigrée politique
Russe débarquée à Paris depuis 2022 dans une seconde
vie à la suite de sa carrière charismatique sous les feux de
la rampe à Moscou, entend se mettre en réserve dun retour
triomphant dans sa langue natale et la culture Russe quelle programme
virtuellement en un magistral clin dil prémonitoire à
la fois dramatique et nécessairement humoristique.
Tout à la fois actrice, metteuse en scène et scénariste,
la voilà qui, admirative sans limite du chef duvre
cinématographique hollywoodien souhaite en refonder la destinée
par un remake décalé mais fidèle à la trame et
à lenjeu originels.
Ainsi frustrée dêtre tenue à lécart
de ses prérogatives de tête daffiche en son royaume
légitime, voilà La Star exilée qui, dans une production
exceptionnelle de 7 représentations au Théâtre
Hébertot, en partenariat avec Balenciaga pour des costumes
fantasmagoriques spécifiques et uniques pour chacune de ces sessions,
simmerge dans la névrose obsessionnelle directement clonée
sur lhéroïne déchue de Billy Wilder...
Sous les auspices dun scénario que celle-ci a rédigé
elle-même, la quête de retrouver son public va devoir
sadjoindre le talent dun adaptateur dont elle va senticher
mais sans réciprocité...
A ce stade, nous ne spolierons pas davantage le film culte encore moins
la pièce sarcastique de La Litvinova adaptée en la circonstance
par Nicolas Briançon mais, de fait, nous apercevons déjà
au loin les lignes de force qui pourraient relier les deux grandes
comédiennes Française & Russe clôturant en cette
fin mai 2025 leurs magnifiques prestations respectives sur les planches
parisiennes au travers du défi périlleux osant « Être
et avoir été » tellement jubilatoire à transgresser...
mais sans doute pour mieux en célébrer à rebours le
« Carpe diem ».
Cest ainsi que vibrer au diapason de limaginaire grâce
à la force créatrice et au miracle de la Mémoire
savérerait davantage performant plutôt que d'en tenter
une réactualisation objective similaire forcément vaine dans
son essence devenue inaccessible... à l'instar des deux magistrales
actrices en quête existentielle sur l'évanescence d'éclipse
en trompe-l'oeil.
Theothea le 02/05/25