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 - Le Théâtre à Paris -

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SPARTACUS LE GLADIATEUR

de  Elie Chouraki & Maxime Le Forestier

mise en scène    Elie Chouraki

 Choix des Chroniques ****

Palais des sports

Tel:  08 25 03 80 39

 

 - SPARTACUS LE GLADIATEUR  - 
  de  Elie Chouraki & Maxime Le Forestier  
  mise en scène: Elie Chouraki  
  avec Jérôme Collet & Yaël  
  Palais des sports   
  photo:   AS. Communication

 

Sans conteste la qualité de réalisation est au rendez-vous de cette nouvelle comédie musicale initiée par Elie Chouraki après son grand succès emporté par "Les 10 commandements" déjà sis au Palais des Sports!…

Spartacus, c'est l'hymne à la liberté et à l'égalité des hommes toujours à conquérir selon la perspective du metteur en scène qui, en la circonstance, s'est associé avec Maxime le Forestier en charge de la création musicale de cette super production!…

Le décor (Giantito Burchiellaro) à la mesure de la fresque historique s'est emparé de la totalité du plateau couvrant en trois dimensions d'une vision romaine de l'architecture, ce combat pour l'affranchissement engagé par le gladiateur ayant soulevé une armée d'esclaves contre le pouvoir impérial!…

Esthétiquement la perception globale du spectacle est impressionnante, d'autant plus que l'orchestration soutient favorablement la chorégraphie des tableaux (Stéphane Loras) s'enchaînant telles des sculptures peuplant l'imagerie de l'ancienne Rome!…

Alors force est d'observer que place considérable est faite aux tueries, crucifixions, viols et tortures en tout genre que les combats engendrent avec une magnificence insistante, imprimant sur les rétines une rémanence quelque peu envahissante!…

Prenant le parti de n'exprimer la force du message libérateur qu'exclusivement par le chant décliné en multiples harmonies mais de fait sans mélodie déterminante, les auteurs exposent leur œuvre davantage à une dialectique des sentiments et des sens qu'à une pédagogie rhétorique!…

S'il y a charisme, c'est du péplum lui-même qu'il émane et non de ses interprètes tous assujettis à ces contraintes mécaniques dont la dénonciation pourrait aussi s'effectuer par la métaphore antique!…

L'affrontement de Spartacus (Jérôme Collet) face à Crassus (Alain Chenneviere) pourra se résoudre dans l'amour qu'il portera à Calicia (Yaël), en lui donnant l'enfant (Maxime Baudouin) porteur pour les siècles à venir de l'espoir infini de liberté et d'égalité… enfin abouties!…

Très beau mais quelque peu désincarné!…

Theothea le 05/11/04

FAUX DEPART

de  Jean-Marie Chevret

mise en scène    Thierry Harcourt

 Choix des Chroniques ****

Théâtre Rive Gauche

Tel: 01 43 35 32 31

 

 Les Portraits de Cat.S  
 En Coulisse Theothea.com

 

Triptyque ou non, cette troisième pièce de Jean-Marie Chevret est de toutes évidences appelée à la même réussite que "Le Squat" et "Les Amazones", créées pareillement au théâtre Rive Gauche au cours des saisons précédentes!...

Liées par une observation clairvoyante de phénomènes de société contemporains et emblématiques, ces trois comédies ont abordé tour à tour les relations inter-générations, puis la vie en solo au féminin pluriel et voici venu maintenant le temps de la retraite et ses projets d'épanouissement!...

L'auteur sur sa lancée y décline les embarras secrétés insidieusement par la société du temps libre lorsqu'elle propose à chacun l'opportunité ou non de se constituer un centre d'intérêts personnels ou collectifs!...

Ce sera ici l'enjeu d'un départ annoncé pour une vie de couple paisible vers la maison de campagne rêvée exclusivement par le mari, alors que sa femme entreverrait les perspectives de l'ennui poindre au gré de l'isolement rural!...

Comment concilier les ambitions respectives de Jean (Michel Robbe) et Odile (Eva Darlan) qui ont su jusqu'à ce jour maintenir l'harmonie de leur vie commune, avec certes davantage de concessions assumées de la part de l'épouse aimante? Telle pourrait être la problématique que Marie-Claire (Isabelle Ferron), la soeur du mari va annihiler d'un tourbillon d'initiatives par affinités et en solidarité avec sa belle- soeur!...

Ainsi la chambre d'ami, mise en location au sein de l'appartement conjugal qui va accueillir Diane (Julie Dray), étudiante en Art dramatique et déjà comédienne débutante, sera l'opportunité d'un souffle de rébellion réveillant la frustration refoulée d'Odile ayant jadis sacrifié son ambition d'actrice par amour pour Jean!...

Et voici d'un seul coup d'un seul, revenus toutes les aspirations et fantasmes d'une carrière artistique avortée revenant dare-dare comme un démon de midi!...

S'engagera donc une course poursuite burlesque avec un emploi du temps fallacieux où mari et femme donneront le change à la volonté d'exister, au nom d'une passion retrouvée mais qu'il ne faudrait pas pour autant imposer par réciprocité à son partenaire!...

Un délire d'interprétation pour une mise en scène (Thierry Harcourt) très orchestré!... Tous les composants d'un bouche à oreille efficace sont à nouveau réunis au théâtre Rive Gauche dirigé avec flair par Alain Mallet.... pour un nouveau "vrai départ" vers le succès!...

Theothea le 02/11/04

1-2-3 SARDINES 

de  Sylvie Audcoeur, David Basant & Olivier Yéni

mise en scène    Jean-Luc Moreau

 Choix des Chroniques ****

Comédie Bastille

Tel: 01 48 07 52 07

 

REPRISE

A

LA GRANDE COMEDIE

 

1, 2, 3, Sylvie Audcoeur, David Basant & Olivier Yéni, ce sont les coauteurs déjà du fameux "Court sucré ou long sans sucre" créé au Café de la Gare et prolongé ensuite avec succès à la Comédie-Bastille; quant aux sardines, ce pourrait être la mise en boîte de leurs deux partenaires Christelle Reboul & Didier Constant si toutefois l'ingénuité de l'une et la candeur de l'autre ne garantissaient pas à ces deux trublions le visa pour faire tourner en bourrique la plus-value du trio initial!...

Ainsi emportés par la méthode du gagnant-gagnant face aux sirènes de la nouvelle économie, voici que les cinq comparses engagent un bel ordonnancement familial sur la pente spéculative des technologies virtuelles afin de recueillir en boomerang tous les fruits désopilants du dérèglement des valeurs traditionnelles!...

Jean-Luc Moreau, présidant à ce forfait sans sanction autre que la fatalité de surbooker la jauge du théâtre Comédie-Bastille, a calé sa mise en scène sur une valse à mille temps où les postures de la modernité se lancent en orbite autour des mirages de tout acabit!....

C'est l'interprétation assumant jusqu'à la lie les caricatures d'une bobo attitude en folie si peu sous contrôle, qui va imprimer le "sot" de chaque personnage au point d'élever un "gag à gogo" en un must des facéties!...

Surfant sur des bulles de champagne masquant allègrement ses consoeurs de savon, celle de l'Internet aura gagné face à ces clones de fortune le titre envié de découvreur des dupes mis en faillite par Panurge quoique toujours prêts à surenchérir!...

Un régal servi par des comédiens ayant le vent en poupe!...

Theothea le 04/11/04

ARTURO BRACHETTI

   

mise en scène    Serge Denoncourt

 Choix des Chroniques ****

Théâtre Mogador

Tel:  08 9270 01 00

 

 Les Portraits de Cat.S  
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Pour qui a vu le précédent spectacle d'Arturo Brachetti "L'homme aux mille visages" qui s'est joué à plus de huit cent représentations, et donc cette fois-ci, quatre années plus tard, sans l'immense plaisir de la découverte du transformiste italien doué autant pour la vitesse d'exécution que pour la polymorphie de son inventivité, se dessine a priori ne le cachons pas comme l'ombre d'une déception en revoyant sous un scénario réinventé une trame créatrice similaire reprendre les mêmes oripeaux avec une prestance moindre!...

Et cependant lorsque le parti de la mélancolie est accepté, il devient aisé en compagnie de l'acteur d'assumer un certain désenchantement alors que les souvenirs travaillent l'artiste au corps jusqu'à rendre indispensable leur réactualisation!..

C'est ainsi que surgit d'emblée cette nostalgie de l'enfance à jamais disparue et pourtant toujours présente dans le grenier imaginaire d'Arturino toujours sous influence de cette Mamma dont la voix continue d'affirmer d'outre-tombe la survivance d'une éducation ô combien morale!...

Tout autour de ce maelström de la mémoire peut alors se greffer la nécessité de projeter à nouveau sur les jouets du fantasme recouvré le besoin purement affectif de toucher, de se réapproprier les objets quelque peu poussiéreux mais si chers à la souvenance des premiers émois!...

Toutefois en tant que psychanalyse des affects, la démarche artistique va bien au -delà du concept appliqué en s'affranchissant délibérément du principe de réalité afin de mieux déboucher dans le monde du merveilleux qui en l'occurence privilégiera l'allégorie du Cinéma ouvrant grand la porte aux rêves les plus hollywoodiens pour une convergence au meilleur avec la fantasmagorie fellinienne!...

Au plus fort de cette perspective ambitieuse, Arturo devient ce conteur des temps modernes n'ayant de cesse de recomposer le puzzle des émotions premières en les mimant pour mieux en fédérer les énergies face à un avenir inquiétant!...

D'ailleurs comme en cousinage de ton et de conviction avec Roberto Begnini, il semblerait que pour Brachetti "la vie puisse être belle", pourvu que l'on sache se souvenir avec malice qu'elle en est sa valeur authentique!...

Theothea le 17/11/2004

LA ROSE ET LA HACHE

de  Wiliam Shakespeare / Carmelo Bene

mise en scène    Georges lavaudant

 Choix des Chroniques ****

Odéon-Théâtre Berthier

Tel: 01 44 85 40 40

 

 Les Portraits de Cat.S  
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De Grenoble en passant par Aubervilliers et Lyon pour 17 représentations en 1979, voici que vingt-cinq années plus tard la boucle s'est refermée en cette ville initiale d'Isère pour y ressusciter "La rose et la hache" afin d'engendrer ensuite au théâtre de l'Odéon Berthier dans le cadre du festival d'automne rendant hommage à Carmelo Bene disparu deux ans auparavant, l'apothéose de ce spectacle mythique enfin monté à Paris!...

En effet, Georges Lavaudant originaire de Grenoble aura réussi à convaincre Ariel Garcia Valdès d'y reprendre son rôle de Richard duc de Gloucester après un quart de siècle si, fidèles à leurs jeunesses de théâtre où ensemble à l'époque ils révolutionnèrent les codes de la "machine actoriale" en trois semaines de répétitions se jouant de l'infidélité à Bene qui précédemment en avait fait tout autant vis-à-vis de Shakespeare, le directeur de l'Odéon oserait aujourd'hui incarner à nouveau Marguerite la duchesse d'York!...

Défi redoutable qui non seulement devrait relever le souvenir des spectateurs privilégiés ayant assisté à l'événement originel, mais surtout à ceux beaucoup plus nombreux qui en 1984 s'enthousiasmèrent pour le Richard III in extenso créé dans la cour d'honneur en Avignon où Georges, metteur en scène et Ariel, acteur marquèrent définitivement la mémoire collective!...

Ce jeu de poupées russes, où l'ascendant anglo-saxon de William Shakespeare aurait été en mesure d'inspirer l'homme de spectacle italien condensant l'imaginaire de l'auteur universel au point de susciter la récurrence oecuménique d'une synthèse artistique franco-espagnole, ne serait rien si une force supranaturelle et charismatique ne s'élevait à l'évidence de cette re-création qui s'inscrit d'emblée dans la légende du spectacle vivant!...

Comme dans une psalmodie infinie, Lavaudant & Valdès rejouent à distance le destin monstrueux de la volonté de puissance lorsque celle-ci échappe à l'entendement d'un mythomane qui en convoite la fascination!...

C'est ainsi que toutes les métaphores du caprice sans limites peuvent alors par exemple se cristalliser autour d'un fantasme de fraises entreaperçues et maintes fois réitéré de manière triviale sur tous les tons, dont rien ne pourra arrêter la superbe cruauté parabolique!...

Une multitude de verres à pieds pourront scintiller à moitié pleins de mille feux rougeâtres sur une nappe noire translucide, la messe sera dite sur les délires d'une danse de morts où l'acteur face à lui-même n'aura que le reflet odieux du crime indicible sans cesse à recomposer!...

Reines, rois, princes et princesses, tous - Elisabeth (Astrid Bas), Edouard (Babacar M'baye Fall), Lady Anne (Céline Massol) - tomberont comme les pièces d'un échiquier en dégénérescence face à l'être perdu qui implorera en ultime parade à l'égard d'un monde dévasté: "Mon royaume pour un cheval!.."

Theothea le 22/11/2004

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