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CORTEO
de
& mise en scène:
Daniele
Finzi Pasca
|
****
Chapiteau Île Seguin
Tel:
(00)
800-1-548-0000
(Sans frais) |
|
photo © Marie-Reine Mattera ©Cirque
du Soleil, Inc. 2005
|
Certes « Corteo » est un spectacle de qualité élitaire
qui, à défaut dêtre accessible à toutes
les bourses, se présente comme une contre-plongée dans un
imaginaire onirique au sein duquel les cascadeurs et les clowns
côtoieraient les anges et leurs lutins, en tête dun
cortège dont les esprits fantasques se targueraient dêtre
plus légers que lair, à linstar du lilliputien
prêt à s'envoler sur le bras du géant.
En souvrant, tel un miroir sans tain, vers lautre partie de
soi-même que le public pourrait discerner dans la pénombre des
éclairages rasants, la scénographie bi-frontale enveloppe le
champ visuel symétrique à 180°, en un espace
métaphysique de réflexion artistique, courtisée,
demblée, par une luxuriance baroque.
« Le voyage des comédiens » peut alors débuter
sous des auspices Felliniens desquels « Barry Lyndon » aurait
légué ses chandeliers dantan à une galaxie de
bougies frémissantes alors que les churs de Theodorakis
ressusciteraient en une sublimation fabuleuse inspirée par «
Les ailes du désir ».
Ainsi, de références cinématographiques subliminales
à celle de laffiche d « E.T. » avec son fameux
extra-terrestre à bicyclette suspendue entre ciel et terre, la
théâtralité se serait emparée des codes implicites
du Cirque du Soleil pour en extraire les symboles dun fascinant rêve
éveillé dont lîle Seguin serait, soudain, devenue
le précieux dépositaire.
Pour peu quil se mette à neiger sur ce tableau
métaphorique, aux peintres divers, la pensée magique pourrait
accéder au point ultime du non retour sur le continent francilien.
Ainsi, « Corteo » soffrirait comme un legs mystique dont
lhumour acrobatique à multiples entrées sinscrirait
dans la lignée perfectionniste des spectacles du Soleil, comme celui
dont il serait tellement plus pragmatique de ne jamais sortir, en accordant
au mieux sa vie au rythme dun monde fantasmagorique pourvu, bien entendu,
d'oser y mettre le prix.
Theothea le 28/11/11
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EMPREINTES
de & par
la famille
Gruss
|
****
Cirque Alexis Gruss
Porte de Passy - Paris
XVI
|
Que les familles Gruss & Florees le veuillent ou non, la philosophie
du Cirque Alexis Gruss est écartelée entre les Anciens et les
Modernes.
Bataille que la grande famille recomposée tente de résoudre,
au mieux, en différenciant totalement les deux parties de son nouveau
spectacle.
Intitulé à juste titre « Empreintes »,
celui-ci accorde carte blanche à sa tradition équestre
jusquà lentracte. Alexis, lancêtre vaillant,
qui a su redonner toutes ses lettres de noblesse au « cirque à
lancienne » en sappuyant sur sa cavalerie de 60 chevaux
est, en soi, le démiurge dune spécificité artistique
célébrée par maintes distinctions depuis une trentaine
dannées.
Chaque détail de la scénographie y est pensé,
analysé et complètement intégré de façon
à ce que tout comportement aléatoire de lanimal soit,
en toutes circonstances, perçu comme un avantage à lensemble
de lexhibition.
Bref, lexpérience dAlexis Gruss suffirait amplement
à assurer lintégralité dun spectacle
équestre qui se voudrait comme tel dans lunivers du cirque
contemporain.
Cependant les jeunes générations qui participent désormais
à la majorité largement qualifiée, menée par
Stephan Gruss ont dautres ambitions pour lavenir de leur cirque
familial, bien que national.
Aussi, sinspirant dautres créations internationales,
ô combien brillantes, chacun des jeunes membres de la famille élargie
est appelé à développer ses talents personnels en
instrumentation musicale, jonglerie, chorégraphie, acrobatie et toutes
autres disciplines déquilibre dans lespace
. de
façon à constituer une deuxième partie à
« Empreintes » qui réponde à lattente
présupposée dun public composite et néanmoins
averti du niveau dexcellence des numéros internationaux en gestation
actuelle.
Le challenge est périlleux, autant dailleurs que certaines
prestations « en apesanteur » peuvent apparaître,
à lobservateur lambda, limites aux apparences de la
sécurité.
Bref, cette seconde partie du spectacle, certes sympathique, pleine
dénergie et denthousiasme gagnerait peut-être à
faire diversion au spectacle équestre plutôt quà
en être présentée comme son alternative davenir.
Il sagit bel et bien dun écartèlement
idéologique qui, à notre avis, ne devrait pas avoir à
trancher entre « tradition » et « fuite en
avant » mais plutôt entre « éclectisme à
la mode » et « spécialisation
équestre ».
Theothea le 07/12/11
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CALACAS
de & mise
en scène: Bartabas
|
****
Théâtre
Zingaro
Tel:
08
92 681 891 (0,34 TTC/ mn),
|
Si la joyeuse danse des macchabées de Bartabas se présentait
comme un western au Fort d Aubervilliers, nous y rencontrerions
probablement, au coin du saloon, Lucky Luke et sa bande de bras cassés,
les frères Daltons.
A linstar dune farce manichéenne, les bons et les
méchants y tireraient les ficelles du destin pour y singer la mort
aux trousses dun imaginaire en bandes dessinées.
Mine de rien à Zingaro village, la tribu des squelettes
« Calacas », en piste sur deux niveaux de perspective,
voire même à contresens, pourrait y tourner des images
cinétiques apparentées, à cheval sur le mythe de la
faucheuse provocante, tout en brocardant lensemble des rituels
morts-vivants.
Ainsi, une armée de fringants feux follets planant entre ciel et
terre, viendrait ricaner sous le nez de spectateurs médusés,
pendant quau-delà des nuages, de vaillants coursiers
élégants se lanceraient dans une course, si peu macabre, à
la poursuite dimprobables chariots de survie folklorique.
En effet, à linstar dun praxinoscope à taille
circassienne, Bartabas a inventé une scénographie
époustouflante où tous les stéréotypes de la
mort en vacances, inspirés par le dessinateur et satiriste mexicain
José Guadalupe Posada, viendraient jerker, en ronde centripète,
tels des pantins désarticulés et, littéralement,
soulevés par les chevaux de bois dun manège désuet,
sous apesanteur.
Quant aux destriers à fière allure, ils foncent, en derviches
tourneurs à létage supérieur, au rythme
décuyers zébrés par les railleries
doutre-tombe, vers de circulaires conquêtes
déternité, emportées sur un train fantôme,
au délire bien calibré et parfaitement cadencé par les
fameux chinchineros originaires du Chili accompagnés en contrepoint
dune musique lancinante dorgue de barbarie.
Certes, « Calacas » nest pas un western sous
le soleil exaltant dun Cirque éponyme, cependant, de toutes
évidences, lunique Bartabas fait incursion fort réussie,
par le biais de légendes populaires universelles, au royaume du
surréalisme, à cheval sur un humour dévastateur, ô
combien revigorant.
Theothea le 17/12/11
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SOY DE CUBA
de Rembert
Egües
mise
en scène:
Dieser
Serrano
|
****
La Cigale
Tel: 01 49 25 81 75
|
Mais qui est donc la vedette de la comédie musicale « Je
suis de Cuba » ?
Serait-ce lîle elle-même, en voie douverture tous
azimuts ? Sa capitale, La Havane, centre obligé de son renouveau culturel
? La musique cubaine intégrant tous les styles de danse : Salsa, Rumba,
Cha cha cha, Mambo, Reggaeton etc
. ?
A moins que ce ne soit son compositeur éclairé, Rembert
Egues, passionné dintégration multi sonorités
intercontinentales ?
Mais qui dautre que Jenny Sotolongo, qui depuis ses douze ans a
été la mascotte nationale chantante sous les auspices de Fidel
Castro, tant que celui-ci fut au pouvoir et qui, maintenant à 22 ans,
est la part féminine du duo rythmant « Soy de
Cuba », aurait pu acquérir une plus grande notoriété
populaire ?
Cependant, la véritable vedette ne serait-elle pas celle qui, en
quelque sorte, interprète sur scène, cette destinée
spectaculaire, depuis les origines familiales campagnardes modestes
jusquà la pleine lumière des médias, en la
séduisante danseuse de 22 ans, à lidentique, à
savoir Ayala Morejon ?
Bien sûr, son propre partenaire, Dieser Serrano devrait posséder
cette même ambition, dautant plus quil est de surcroît,
excusez du peu, le chorégraphe et le metteur en scène de ce
show cubain, en résidence parisienne dune quinzaine à
La Cigale.
Certes, mais alors par symétrie, Yaimara Gomez Fabre a quasiment
le même statut talentueux puisque quelle, aussi, est également
chorégraphe de ce spectacle ainsi que danseuse, à part
entière.
Bref, on laura bien compris; si lensemble des musiciens et
danseurs sont associés à notre interrogation artistique initiale,
cest précisément parce que tous, en définitive,
sont stars de cette comédie musicale qui, de toutes évidences,
a lobjectif de représenter au mieux de ses multiples qualités,
un pays dont ils sont fiers dêtre originaires en clamant au sein
dune tournée hexagonale, avec lenthousiasme dune
jeunesse performante et haut de gamme : « Je suis de
Cuba ».
Theothea le 23/11/11
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BRIT FLOYD
The Pink Floyd
Tribute Show
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****
Olympia
Music-Hall
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La première tournée européenne du Brit Floyd se
terminait, notamment en passant à lOlympia le 15 novembre dernier,
voici déjà que se profilait la tournée UK & Ireland
2012, baptisée « A foot in the door » dont Liverpool
bénéficiera en avant-première du coup denvoi,
le 17 décembre prochain.
Excroissance de « The Australian Pink Floyd » auquel certains
des membres du Brit Floyd, à commencer par son leader Damian Darlington,
avaient précédemment collaboré, le groupe anglais fait
la course en tête, en émulation avec son collègue australien,
des innombrables hommages rendus au groupe original, universellement connu,
The Pink Floyd.
Rendre à lidentique le son & le light-show que le band
avait élaboré au cours de sa propre évolution
scénographique au siècle précédent, voilà
la gageure que relèvent ces « tributes shows »
dont incontestablement Brit Floyd fait figure de fleuron.
Ainsi, lautre soir, à lOlympia était réuni
un public daficionados, la soixantaine en exergue, représentant
sans doute lavant-garde des hordes adolescentes à venir, lorsque
cette nouvelle mode anglophone du revival live aura trouvé sa propre
syntaxe branchée dans lhexagone.
Dire que le concert touchait à la perfection, cela serait un
euphémisme, si et seulement si dans le domaine des instruments et
de linterprétation musicale, le summum de la qualité
nétait pas, à chaque instant de grâce, question
de subjectivité affective.
En loccurrence 30 ou 40 années seffaçaient,
comme par magie, de tous les visages présents, en totale osmose avec
la réincarnation in vivo du psychédélisme mémoriel
doù ressuscitait cette musique bénie des dieux des sixties
et plus si affinités.
Un miracle qui ne cessera de se renouveler au cours des décennies
à venir, tant ces groupes fabuleux de la pop-music en voie
dextinction, lâge venant, vont engendrer le besoin
irrépressible du public de revivre le « son »
de ces années de libre créativité, à travers
toutes ses générations.
Et par conséquent les meilleurs de ces « tributes
shows » feront nécessairement parler deux. Gageons
que Brit Floyd pourrait devenir lun de leurs ambassadeurs, à
haute valeur ajoutée.
Theothea le 24/11/11
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