Les
Chroniques
de
 |
 |

16ème
Saison
Chroniques 16.101
à
16.105 Page
295
64ème
Festival de
Cannes
2011
Images par
image
Les
MOLIERES
2011
Les Nominations
Score des Lauréats
Le point de vue de
Theothea
R E V I V A L
Wight ! + 40 années
après
Toutes nos
critiques
2011 -
2012
Les
Chroniques
de
Theothea.com
sur
THEA
BLOGS
Recherche
par mots-clé
THEA
BLOGS
|
BIG AND SMALL
de Botho Strauss
mise en scène:
Benedict Andrews
|
****
Théâtre de la Ville
Tel: 01 42 74
22 77
|
Véritable leçon de spectacle vivant, à épater
le Théâtre de la Ville, alors quen présence de
Benedict Andrews, metteur en scène de « Big and
small », de Luc Bondy qui avait dû renoncer à
lêtre pour raison de santé, de Frédéric
Mitterrand, Ministre de la Culture venant de nommer ce dernier à la
tête de lOdéon, de Bulle Ogier qui créa le personnage
de « Lotte Kotte » en France 82, ainsi que, pour cette
2ème représentation, de Barbet Schroeder, Roman Polanski,
Emmanuelle Seigner, Dominique Blanc, Marthe Keller, Mélanie Thierry,
Danièle Thompson
ce vendredi 30 mars accueillait, donc, Cate
Blanchett faisant prestation à Paris, durant une semaine, à
loccasion dune tournée en coproduction européenne.
Cest lécole anglophone qui fait irruption sous la
traduction des sous-titres paradoxalement accrochés aux cintres, obligeant
le public à des contorsions oculaires à défaut de comprendre
le texte, dans la langue de Martin Crimp.
Une quinzaine dacteurs en provenance du « Sydney Theatre
Company » à lunisson pour proférer « ex
cathedra » la version adaptée de « Grand et
petit » signée Botho Strauss 78, à faire tonitruer
les voix chuchotées, tellement à la mode, sur les planches
parisiennes.
Bref, un métier de saltimbanque assumé jusquau bout
des cordes vocales avec une meneuse de revue qui, ayant dévoré
le diable en concentré dexpressionnisme format
« théâtroscope », enchaînerait dix
tableaux, à la manière des stations dun chemin de croix,
vers lapothéose dune quête de soi-même,
démultipliée dans lénergie gestuelle, sans avoir
recours, pour autant, au gros plan cinématographique.
En effet, toute la focalisation du regard est captée par un cadre
virtuel tracé dans lespace davant-scène, façon
cage de but au football.
La scénographie dAndrews naura plus quà
situer « plein champ » la cabine téléphonique,
emblème symbolique dune non-communication vintage à
lheure du portable tous azimuts, pour que la désespérance
branchée se perçoive, en zoom mental, jusquaux ultimes
rangées des gradins.
Véritable performance dactrice grandeur nature décrochant
de Sydney à Londres via Vienne & Paris, les fruits dune
renommée Hollywoodienne oscarisée, transformée, ici,
en interprétation culte de cette « Lotte », en
perdition transcendée dans le charisme hyperbolique.
Comme si la version acidulée dune Meryl Streep en expectative
rayonnante dans « Mamma Mia », se transformait, direct
line, sous les yeux ébahis, en un lifting hard de lerrance,
style Wenders, que Cate Blanchett sublimerait entre linfiniment grand
du « borderline » et le ridiculement petit de la
« contemporanéité ».
Chapeau à lartiste internationale et mille bravos à
une troupe australienne qui pourrait susciter un coup de fouet à la
communauté théâtrale hexagonale sinterrogeant sur
la pertinence ou non des Molières à la Française
là où il suffirait de croire aux vertus catalytiques de son
art pour susciter lengouement général.
Theothea le 01/03/12
|
L'AFFAIRE DUSSAERT
de & par Jacques Mougenot
|
****
Théâtre du Ranelagh
Tel: 01 42 88
64 44
|
Au-delà de la vraie fausse conférence sur le peintre Philippe
Dussaert et « laffaire » médiatique que
sa succession déclencha en raison dune préemption de
lEtat, lors de la vente aux enchères de son uvre
« Après Tout », le comédien Jacques Mougenot
stigmatise la crédulité à tous les niveaux dune
société devenue panurgique, à force de vouloir se
distinguer.
Cest, bel et bien, la problématique de lélite
révélant ses intentions latentes de conserver, coûte
que coûte, ses prérogatives dans tous les domaines, en sachant
que le registre culturel est son territoire de prédilection, car
cest précisément avec les mots que pourrait, « ex
nihilo », se définir et sévaluer « le
rien ».
Ainsi, à peine goguenard, le conférencier, style passe-partout,
fait mine de ne pas toucher à autre chose quà la
thématique du jour, à savoir lhistoire dun scandale
à tiroirs dans le marché de l Art où, en fin de
course, une somme exorbitante dargent public a failli rester en possession
des ayants droit, alors que lEtat entrait en possession dune
uvre intangible dont la seule matérialisation consistait en
un acte de vente reconnu par tous les experts !
Bien évidemment, toute cette histoire pourrait être issue
dun cerveau affabulateur mais, précisément, parce que
la vie artistique de Dussaert paraît vraisemblable, y compris jusque
dans son travail de faussaire faisant disparaître toute figure humaine
des chefs-duvre de lhistoire de la peinture, la conscience
du public porte, aisément, un crédit sans faille à cette
fable hyperréaliste.
Celui qui fut, à juste titre, surnommé « Le peintre
à la gomme », puisquil était même capable
de reproduire « La Joconde » sans Mona Lisa, ne peut
que séduire limaginaire des spectateurs et cest pourquoi,
Jacques Mougenot, en mettant les rieurs de son côté, na
pas été le dernier a avoir perçu limpact de ce
créneau sociétal, porteur de messages subliminaux à
décoder, bien entendu, au mieux de lesprit critique.
Theothea le 30/03/12
|
REMINISCENTIA
Spectacle musical en Ré
Piano & mise
en scène:
Silas Bassa
|
****
Théâtre du Gymnase
|
|
LA CHIEUSE
de
Patrice
Dard
mise
en scène:
Philippe
Hersen
|
****
Comédie
Caumartin
Tel:
01
47 42 43 41
|
Une très sympathique équipe de comédiens réunis
sous un titre accrocheur, lui-même au service dune histoire de
mariage improbable un peu poussive, selon une mise en scène faisant
feu de tout bois.
Un vaudeville Hollywoodien pimenté dun peu de De Funès
par ci, un peu de Village People par là, un peu de BD Lucky Luke en
prime ainsi que des effets spéciaux se dégonflant à
vue dil, le tout assaisonné avec juste ce quil faut
de gros mots lancés à la cantonade.
Bref, un spectacle décalé, plus ou moins
délibérément, qui a la vertu de souder des comédiens
bien campés et décidés à tirer parti de cette
histoire loufoque où une invitée surprise est incitée
à faire déraper la fête nuptiale en faisant des alliances
de circonstances successives, avec un culot burlesque.
Noémie de Lattre vient de reprendre, au pied levé, ce rôle
laissé vacant par Agnés Soral, partie elle-même sur une
autre production.
En parallèle dun one woman Show au Point Virgule, la
comédienne assume avec un tact BCBG, cette fonction de dynamiteuse
en chef, toujours prête à lancer une vanne plus ou moins
châtiée
. rien que pour inciter ses partenaires à
en faire autant !
.
La chieuse à la Comédie Caumartin, cest du mauvais
esprit bien joyeux et qui, surtout, ne se prend pas au sérieux, de
façon à ce que la croisière samuse
. même
sans yacht.
Theothea le 04/04/12
|
RACHIDA BRAKNI
Premier album
Concert du 4 avril 2012
|
****
Café de la Danse
|
Au théâtre et au cinéma, Rachida Brakni se perçoit
comme un matériau disponible dans la main du metteur en scène.
En musique, il lui semble possible, a contrario, dêtre artiste
à part entière car, dans une perspective artisanale, tous les
stades de la création depuis la composition jusquà la
prestation scénique, en passant par lenregistrement en studio,
dépendent directement de la personnalité et, bien entendu,
de la voix de linterprète.
Pour la composition des chansons cest, en loccurrence, son
Eric Cantona de mari qui lui a servi de plume leader ; quant à la
réalisation de son premier album, cest le chanteur Cali qui
en a assuré le bon déroulement, à toutes les
étapes.
Et voilà donc, après la sortie du CD éponyme, «
Rachida Brakni » tel est ainsi son titre, et à la suite de quelques
shows en rodage, qua eu lieu la première date parisienne de
lex-pensionnaire de la Comédie Française devenue chanteuse
à plein temps à partir de ce concert inaugural au Café
de la danse.
Avec « Terre fatale », « Tocard » & « Les
parenthèses » en trio emblématique des chansons de ce
disque, salué par lensemble de la critique comme un engagement
musical demblée mature, le récital de 75 minutes fait
place à une voix chaude pouvant aisément rappeler des intonations
sétalonnant de Juliette Greco à Marianne Faithfull en
passant par Adjani, Bardot & Carole Laure, toutes soutenues par
dévidentes dispositions au blues rock, façon
Bashung.
Si les réminiscences de sa culture originelle révèlent
aisément la couleur orientale de ses motivations artistiques et son
aisance à les côtoyer, cest en meneuse affirmée
dun groupe de quatre musiciens que la comédienne part à
lassaut dun nouveau métier où, de toutes
évidences, elle entend maîtriser son profond et lointain désir
de sexprimer par la musique, en suscitant désormais une relation
existentielle avec un nouveau public à conquérir.
A suivre désormais
au fil du temps et du feeling
!
Theothea le 06/04/12
|
Recherche
par
mots-clé
 |

|
|