Magazine du Spectacle vivant ...

   

 

   

Les    Chroniques    de

       

  

16ème  Saison     Chroniques   16.121   à   16.125    Page  299

 

            

       

              

            

     

            

     

         

65ème Festival de Cannes 2012

sous ondée crépusculaire

          

Les Molières 2012

Point de vue de Theothea

   

R E V I V A L

Wight ! + 40 années après

     

Toutes nos  critiques   2012 - 2013

Les Chroniques de   Theothea.com   sur    

   

THEA BLOGS                    Recherche   par mots-clé                    THEA BLOGS          

TOKYO BAR

de  Tennessee Williams

mise en scène: Gilbert Désveaux

****

Théâtre de la Tempête  

Tel: 01 43 28 36 36

 

          photo ©   Marc Ginot 

     

Tokyo, Tennessee Williams, Christine Boisson, Jean-Marie Besset, voilà bien de quoi composer un cocktail branché ! Mais, c’est peut-être dans cette perspective que se trouvait l’écueil esthétique menaçant la mise en scène de Gilbert Désveaux.

En effet, au lieu de porter à l’incandescence le flux relationnel pathologique qui emporte le déséquilibre conjugal du couple Miriam & Mark, la direction d’acteurs épouse le parti pris scénographique de l’épure nerveuse et rude.

Là où, habituellement chez Tennessee Williams, les affects se heurtent dans la moiteur exacerbée des corps en transgression, la sensualité prend, ici, des allures de froideur énergique désincarnée, dans un décor magnifiquement design, apte à inhiber toute pulsion charnelle.

Ce ne sont pas les saouleries et vociférations du peintre (Alexis Rangheard) en perte de repères artistiques qui pourraient compenser le déficit d’âme torturée de l’intérieur.

Ce n’est pas non plus la gestuelle chorégraphique de Christine Boisson, au demeurant fort suggestive, qui pourrait authentifier le démon, autant de midi que de minuit, l’entraînant dans une fuite en avant bien au-delà de la séduction impitoyable.

Qu’il soit victime non consentante ou barman expérimenté à toutes les perversions de la clientèle, Mathieu Lee ne pourra que souligner, par la juste interprétation de son rôle, la volonté esthétisante d’une réalisation distanciée.

Que l’attitude provocatrice et destructrice de Mark soit ou non à l’origine des manœuvres d’abandon initiées par Miriam, la crédibilité de leur relation sadomasochiste restera comme en suspens au-dessus de l’entendement des spectateurs.

Ce n’est d’ailleurs pas davantage, l’arbitrage de Léonard, le galeriste appelé in extremis en renfort, qui pourrait faire basculer cette impression étrange d’une création possédant, ainsi, de multiples atouts mais qui semble ne se résoudre que comme une équation à cinq inconnus… le demeurant jusqu’au bout.

Theothea le 11/05/12

PEER GYNT

de  Hentik Ibsen   

mise en scène: Eric Ruf

****

Grand Palais  

Tel:   08 25 10 16 80  (.15e/m)

 

          photo ©  Theothea.com 

         

En inaugurant le Salon d’Honneur du Grand Palais, réhabilité après des décennies de clôture, la Comédie-Française, elle-même en pleine modernisation de la Salle Richelieu, a saisi cette opportunité symbolique pour effectuer une création exceptionnelle hors normes que le retour spectaculaire de Catherine Samie sur les planches allait sublimer en une gigantesque fresque fantasque, digne du Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine.

En effet, plus vigoureuse et déterminée que jamais, l’ex-doyenne de la troupe de Molière caracole d’emblée en compagnie d’Hervé Pierre, en un lien maternel pittoresque paraissant pouvoir soulever les montagnes des fjords environnants.

C’est alors qu’accompagné par des Trolls de tout acabit, le fils maudit partirait dans une fuite en avant autour de la terre à la poursuite, façon Don Quichotte, d’une quête de soi que sa course folle à l’échelle d’une vie humaine finirait par rendre vaine, suite à la prise de conscience du retour inexorable au point de départ.

Que les grands noms (Catherine Salviat, Claude Mathieu, Michel Favori, Eric Génovèse, Florence Viala, Serge Bagdassarian, Bakary Sangaré…) de la prestigieuse Troupe, ainsi en transhumance de circonstances, se démultiplient en une pléiade de rôles fantasmatiques et voilà qu’Eric Ruf imagine ceux-ci déambulant, de cour à jardin, sur une voie campagnarde de chemin de fer traversant, de part en part, le Salon d’Honneur, tout en partageant de moitié le public installé sur des gradins se faisant face.

Merveilleusement oniriques, les costumes signés Christian Lacroix incarneraient aisément, à eux seuls, la volonté scénographique de construire une parabole métaphorique autour de la destinée aventurière de Peer Gynt, écartelé entre la dialectique du « Suffis-toi, toi-même » et la philosophie problématique du « Qu’est-ce qu’être soi-même ? ». 

En un mois de représentations extraordinaires au Grand Palais, ce spectacle s’affiche comme le signe d’une Comédie-Française en pleine mue expérimentale, osant délibérément s’affranchir des codes traditionnels du spectacle vivant, entre les murs.

Theothea le 16/06/12

MEILLEURS VOEUX

de  Carole Greep   

mise en scène:  David Talbot 

****

Théâtre  Tristan Bernard  

Tel:  01 45 22 08 40 

 

          photo ©   Lot 

       

Et si l’amour n’était qu’une question de point de vue ? D’angle à adopter selon les dispositions du moment qui font que lui et elle seraient pris dans le faisceau de la subjectivité propice à la réussite de leur rencontre ?

La nouvelle pièce de Carole Creep emportée par le succès ininterrompu de « J’aime beaucoup ce que vous faites » s’appuie sur l’efficacité du retournement à 180 degrés des perspectives, suscitant chez les protagonistes un désir d’avenir, insoupçonné jusqu’à l’instant d’avant.

Qu’il soit facteur ou qu’elle soit une joyeuse fêtarde de l’an nouveau n’est pas nécessairement anodin à l’intrigue de ces « meilleurs voeux » mais que celui-ci soit détenteur de secrets épistolaires et celle-là, dépitée par une correspondance avortée n’est pas non plus étranger aux points de rupture où étaient parvenues ces deux destinées contrariées.

Peut-être suffirait-il d’un coup de baguette magique pour qu’un déguisement bien emmêlé en poulpes, en ce qui la concerne et pour lui, un travestissement en maître chanteur désabusé, se retournent de concert en une vision énamourée de l’existence pourvu qu’un doux délire commun s’empare de leurs vibrations intérieures.

Si cette tragédie initiale peut devenir comique, c’est que l’auteure a trouvé les ressorts surréalistes sachant porter à l’incandescence, les impasses existentielles de ces antihéros au point de les rendre drôles dans la marginalisation à outrance de leurs comportements.

Ainsi, Juliette Galoisy et Eric Gueho s’y entendent comme larrons en foire pour débusquer le travers de l’autre qui fera sien, son attachement affectif.

De surcroît, David Talbot y met son grain de sel en renversant cul par-dessus tête, le décor d’ Agnès Marin; ce qui donne au spectateur l’étonnante et délicieuse impression d’être transporté en coulisses et donc, dans les confidences d’une mise en scène, forcément originale.

Theothea le 18/05/12

TOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR

AVANT D'ALLER VOTER

de  Marc Jolivet

****

     

Salle Gaveau

       

          photo ©  Theothea.com  
     

Un spectacle parodique, précédant le premier tour électoral et réunissant fort opportunément ce soir-là, dans la salle, Rachida Dati et Najat Vallaud-Belkacem et sur scène, Marc Jolivet, Christophe Barbier, Gérard Miller, Claude Posternak, Eric Laurent, Roland Cayrol, en présence de Marianne, dans la perspective enjouée d’une transition « normale » afin de passer d’une présidence à l’autre.

Theothea le 17/06/12

SISTER ACT

de  Alan Menken   

mise en scène:  Carline Brouwer 

Présentation presse  

Eglise Américaine

   

       

         photo  ©   Theothea.com 

         

           

           

         photo  ©   Theothea.com 

     

               

                 

         photo  ©   Theothea.com 

          

         

           

         photo  ©   Theothea.com 

   

à partir de septembre 2012

au Théâtre Mogador

         

Recherche   par mots-clé