Les
Chroniques
de
 |
 |

16ème
Saison
Chroniques 16.126
à
16.130 Page
300
65ème
Festival de
Cannes
2012
sous ondée
crépusculaire
Les Molières
2012
Point de vue de
Theothea
R E V I V A L
Wight ! + 40 années
après
Toutes
nos
critiques
2012 -
2013
Les
Chroniques
de
Theothea.com
sur
THEA
BLOGS
Recherche
par mots-clé
THEA
BLOGS
|
LE MALADE IMAGINAIRE
de
Molière
mise
en scène: Jean-Daniel Laval
|
****
Grand Amphithéâtre de La Sorbonne
Tounée
Tour de
France
|
Symphonie de blanc pour « Le malade imaginaire » de Molière
dont Gérard Holtz interprète le rôle d’Argan…
durant le Tour de France 2012.
Après avoir joué « Les fourberies de Scapin »
sur la grande boucle 2011, voilà qu’en passionné de
Théâtre, le journaliste réitère la performance
dans un double défi à la fois professionnel et amateur :
Couvrir la course cycliste durant la journée et incarner le
célèbre hypocondriaque sur les tréteaux, en soirée
une étape sur deux.
Ce mercredi 27 juin se déroulait la Générale du spectacle
au Grand amphithéâtre de La Sorbonne, lieu cultissime par
excellence, mis exceptionnellement à la disponibilité des
saltimbanques par les soins du Rectorat de Paris.
Assis, durant quasiment toute la représentation, dans un fauteuil
trônant au centre de la scène en une monomanie de blanc formelle,
l’artiste focalisait tous les regards du plus près au plus loin
des gradins de la salle prestigieuse, acquise à sa cause.
En effet, soutenue par un mécénat citoyen engagé
sur les maladies génétiques oculaires, l’association «
Vive le théâtre » se solidarise, pour la circonstance,
avec la Fondation « Voir et entendre ».
De surcroît, il faut dire que le reporter sportif souhaiterait,
le moment venu, se reconvertir totalement dans l’univers du spectacle
vivant, car cette expression artistique correspond à ses aspirations
et son ambition, les plus authentiques.
Apprécié publiquement à sa juste valeur par Muriel
Mayette, administratrice de la Comédie Française, l’acteur
joue sa partition, au mieux de son d’enthousiasme et de sa force
d’âme alors que s’organise autour de lui un ballet malicieusement
orchestré par Jean-Daniel Laval, dirigeant « La compagnie de
la Reine » attachée au Théâtre Montansier de Versailles
:
Ainsi se présentent douze comédiens, tous à
l’unisson pour maintenir l’humour subtil de Molière dans
une parodie endiablée par les tourments récurrents de
l’être humain... tel un précipité de fraternité
artisanale élevée au rang d’Art majeur, celui de séduire
les spectateurs en les faisant rire de leurs contradictions existentielles
!…
Si l'habillage de couleur blanche peut prendre de multiples valeurs
symboliques; ici assurément, il viendrait, aisément, garantir
que les intentions de mise en scène, souhaitent conforter celles du
cœur avec celles de l’esprit… quand bien même celui-ci
risquerait-il de se prendre au piège de sa propre candeur.
Theothea le 01/07/12
|
LA PITIE DANGEREUSE
de
Stefan
Zweig
mise en scène:
Stéphane
Olivié Bisson
|
****
Théâtre du Lucernaire
Tel: 01 45 44
57 34
|
Au départ, il y a le coup de foudre du texte de Stephan Zweig sur
Elodie Menant qui, à son tour, décidera d’en faire son
étendard pour construire sa notoriété de comédienne
professionnelle débutante.
Ensuite viendra la création en 2010 de la compagnie Carinae autour
de ce projet qui, à la suite d’Avignon off 2011, entame
désormais ses prolongations estivales 2012 au Lucernaire.
Adaptatrice du roman, l’interprète du rôle d’Edith
a choisi un découpage en scènes cinématographiques,
en lieu et place du dialogue narratif original, de façon à
ce que le spectateur puisse lire les intentions des protagonistes au travers
de leur expression comportementale plutôt qu’à partir de
leurs déclarations objectivées.
Ainsi, entre Amour et compassion, va se dérouler une étrange
chorégraphie de poker menteur, à l’insu d’Anton
l’officier et d’Edith l’handicapée, sans qu’aucun
des deux ne puisse assumer un malentendu originel mais qui, au fur et à
mesure de son exacerbation, ne fera que croître et dénaturer
leurs relations affectives.
Il faut dire que plus que jamais, en ses salons de mondanité,
l’Autriche d’avant le conflit mondial, se complaisait en des rituels
relationnels où la bienséance s’affichait comme seul
critère primordial.
En pratique, elle et lui sembleront se prendre aux jeu des apparences
plutôt qu’à la lecture entre les paroles, de la nature
des sentiments qu’ils se portent mutuellement.
Si chacun des deux s’emploiera à parler et agir, comme si
le handicap physique était négligeable au regard de leur
proximité relationnelle grandissante, chacun pareillement s’en
convaincra dans une perspective fort différenciée.
De ce décalage en expansion, naîtront le doute, la défiance
et même la volonté, contradictoirement partagée, d’en
finir avec cette impasse sentimentale les dévorant au plus profond
de leur instinct de survie.
Accompagnant maladroitement le processus en cours, l’entourage
n’aura de cesse d’intervenir à contre temps et de mettre
elle et lui, en porte à faux de leurs propres
désidératas.
Si les histoires d’Amour finissent mal en général,
celle-ci qui n’en est qu’un ersatz, ne pourra échapper à
cette règle constatée.
Une alternance des rôles s’organise autour d’Elodie Menant
qui mène son avènement théâtral avec l’assurance
d’une jeune femme qui perçoit avec hypersensibilité, la
vulnérabilité de l’être aimant.
Theothea le 15/07/12
|
L'ALOUETTE
de Jean
Anouilh
mise
en scène: Christophe Lidon
|
****
Théâtre Montparnasse
Tel: 01 43 22
77 74
|
Avec Sara Giraudeau, Christophe Lidon joue son
« Alouette » sur du velours, celui que Jean Anouilh
déroule sous les pas des personnages qui, du chérubin au diable,
forcent Jeanne à surpasser la peur qu’elle pressent avant tout
le monde, en tentant, ainsi, d’accèder à la vie
éternelle, la seule qui compte, c’est-à-dire La
Légende.
Alors, avec une pincée de cynisme, juste pour s’assurer que
l’ange ne ferait pas la bête, c’est l’humour dans ses
réparties en demi-teintes qui prendra l’ascendant sur toute autre
considération, non-distanciée.
Ainsi, le duo Sardou-Giraudeau junior fonctionne-t-il au mieux de la mise
en scène et de la direction d’acteurs, en enveloppant
l’héroïne de vents mauvais, tout en permettant à
celle-ci de hisser les voiles de l’esquive et de
l’opiniâtreté, grâce à sa candeur aussi naturelle
que salvatrice.
En effet, Davy et Sara ne feignent pas la légèreté
de l’être; bien au contraire, cette nouvelle génération
de comédiens « fils et fille de » paraissent
précisément représentatifs d’une autodérision
consubstantielle à leur vocation héréditaire qui, en
retour, les contraignent à jouer juste … à leur place
légitime.
Bien entendu, c’est toute une troupe qui les accompagne dans un jeu
de rôles où les méchants anglais se relaient pour les
faire vaciller dans l’esprit de reconquête utopique.
La rosace qui surplombe la scène théâtrale plane comme
une épée de Damoclès sur le tandem Pucelle / Roi de
France qui, en définitive, cédera sous les injonctions de la
raison machiavélique.
Place donc au bûcher des vanités, en l’occurrence celles
de se croire supérieures aux Voix de l’au-delà.
C’est donc confrontée à ces forces contraires mais
bel et bien relativisées par Christophe Lidon, que Jeanne serait
sacrée à jamais « Mère de la Nation »
alors que Sara & Davy seraient, eux, désormais promis à
un bel avenir artistique, choyé du public.
Theothea le 06/07/12
|
SI CA VA, BRAVO
de Jean-Claude
Grumberg
mise en scène:
Johanna
Nizard
|
****
Théâtre du Lucernaire
Tel: 01 45 44
57 34
|
Si le langage avait été inventé pour empêcher
les hommes de communiquer entre eux, il est aisé d’imaginer que
Jean-Claude Grumberg eut pu mettre les fameux messages de 140 caractères,
destinés aux réseaux sociaux, à contribution d’un
Théâtre, livré sans clefs en mains mais prêt à
être consommé en temps réel.
Il suffirait pour cela, d’une toile de fond représentant la
face miroir d’un public virtuel, se déplaçant, à
petites avancées, vers les spectateurs du jour, réunis au Paradis
du Lucernaire, et deux comédiens pris, peu à peu en sandwich,
dans un étau se resserrant jusqu’à écraser leurs
velléités de s’entendre à défaut de
s’écouter.
Etienne Coquereau et Renaud Danner prennent, ainsi, un malin plaisir à
dialoguer le « Grumberg » version SMS, en le jouant
frères ennemis sur la corde raide d’un ballet fantomatique,
censé les faire jongler avec l’esprit de leurs contemporains.
« Alors çà va ? » camarade
« Bravo ! » l’artiste lui répond
l’écho se partageant, de manière schizophrénique
entre fallacieuse formule de politesse et vraie échappatoire afin
de botter en touche.
Vice versa, les deux font la paire de claque qui se perd dans le rire
irrépressible du spectateur lambda, pris à témoin
d’une dialectique de « sourds dingues » pris au
piège du bon sens spéculatif.
Bref, un jubilant moment de spectacle vivant d’à peine une
heure, formatée façon « Off » et branchée
« gazouillis » on line.
Theothea le 05/07/12
|
CA RESTE EN FAMILLE
de
Bernard
Granger
mise en scène:
Maurice
Risch
|
****
Théâtre Le Palace
Tel: 01
42 20 60
00
|
|
photo © Serge Capré /
PIXB_PRO
|
Aux cinq personnages prêts à tous les arrangements pour empocher
le magot planqué dans la mémoire défaillante de deux
d’entre eux, le Palace déroule le tapis rouge afin que cette
louable intention reste dans la famille des comédiens décidés
à entraîner le public dans leur ronde délirante, tout
au long de l’été parisien.
Le grand manipulateur de cette histoire folle dingue, c’est Maurice
Risch, le metteur en scène, car lui-même en est partie prenante
scènique, moins sous ses habits de notaire qu’en tant qu’ex
taulard venant retrouver son compère de fortune.
Cependant il s’avèrera que le soi-disant époux de Barbara
Savagnac n’est en fait qu’un motard reconverti, sous l’effet
d’une illusion d’optique, en réincarnation du défunt
mari devenu, par la force des choses, incestueux de sa propre fille, sous
couvert d’emprunt d’identité et de ressemblance à
troubler complètement sa veuve. .
D’erreur délibérée sur la personne en séance
d’hypnose afin de remonter le temps pour localiser le pactole, la
maisonnée de la fille à la mère en passant par la
gouvernante tient tête crânement aux deux mâles de
circonstances ne cessant de se prendre les pieds dans le virtuel matelas
du fric-frac d’antan.
Les trois comédiennes et leurs deux partenaires sont au top du
vaudeville moderne, signé Bernard Granger, en se jouant de
l’imposture mais a contrario en accordant à la posture, la force
des mimiques et la vraisemblance des sentiments que rien
n’arrête… pas même l’invraisemblance des amours.
Georges Beller et Claire Conty en garantissent la pérennité
passionnelle alors que leur fille, Marie-Dominique Khenifar en fait figure
de révélation... en l'occurence régressive.
Theothea le 16/07/12
|
FOCUS FIN DE SAISON
11-12
Swinging
life / Mamma Mia / Une Histoire de la Comédie Française //
La fille à marins
|
C'était les dernières
à Paris !
|
UNE HISTOIRE DE LA COMEDIE FRANCAISE - photos ©
Christophe Raynaud de Lage
|
|
LA FILLE A MARINS - photo © Robinson
Savary
|
|
Recherche
par
mots-clé
 |

|
|