Les
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16ème
Saison
Chroniques 16.131
à
16.135 Page
301
65ème
Festival de
Cannes
2012
sous ondée
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Les Molières
2012
Point de vue de
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FOLLES NOCES
de & par
Jean-Paul Delvor & Catherine Delourtet
|
****
Théâtre 14
reprise à L'Alhambra
|
Quel couple ! Si tous les futurs mariés étaient de cette
composition, pas de doute que le taux de réussite au mariage serait
au beau fixe.
En effet, Catherine Delourtet et Jean-Paul Delvor ont décidé
de sunir à la scène pour le meilleur du spectacle musical,
façon inspiration et réalisation de Roger Louret dont-ils sont
une émanation artistique la plus représentative qui soit.
Le schéma des réjouissances est fidèle au canevas
de leur mentor: Dabord puiser dans le patrimoine de la chanson dhier
et daujourdhui, une pléiade de titres qui pourraient
constituer autant de maillons enchaînés au récit nuptial,
depuis ses préparatifs initiaux jusquaux agapes de
lafter.
Puis élaborer une suite de saynètes illustrant par association
didées et dinventivité, lesprit des rengaines
ainsi sélectionnées avec le fil thématique du spectacle,
tout en osant sen éloigner au fur et à mesure que se
développe la fantasmagorie collective.
Voilà pour le cadre de créativité, mais bien entendu
après cette mise en place, cest le charisme des comédiens
et leur talent incantatoire qui va transformer le simple pot-pourri en
véritable comédie musicale où la fougue et la malice
galvanisent le jeu conjugal jusquà faire imploser les codes
cérémoniaux traditionnels.
Hier au Théâtre 14 et bientôt à lAlhambra
jusquà la fin de lété, les deux artistes,
juste à point pour faire la paire, sont accompagnés live à
la guitare et aux claviers par Thomas Ribes qui, en troisième larron
de comédie est appelé à jouer, pour le fun, la carte
du trio.
Theothea le 16/07/12
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BROADWAY ENCHANTE
Isabelle
Georges & Frederik Steenbrink
|
****
Théâtre La Bruyère
Tel: 01 48 74
76
99
|
Les aficionados sont toujours ravis à la perspective dun
nouveau spectacle dIsabelle Georges dans lintimité dune
petite jauge parisienne, car ainsi ils peuvent profiter au mieux de la
proximité de lartiste mais jamais ils ne comprendront comment
il se fait quelle ne soit pas sur les planches des plus grands
Théâtres du monde entier.
A ce prix, lindépendance dune équipe resserrée
autour de la danseuse, chanteuse et comédienne est garante dun
show construit sur mesures avec lambition de côtoyer les
étoiles sans contrainte.
Et pour une histoire pédagogique de la comédie musicale
à travers celle de Broadway, il est tellement naturel quune
pléiade de stars se présentent à tour de rôle,
que cest avec la simplicité des plus grandes quIsabelle
Georges les habite tour à tour, linstant dun air connu
de toujours, celui dune chanson emblématique ou encore dun
tube à nul autre pareil.
Les tableaux et les amorces musicales de ces plages magiques
senchaînent à vitesse sonique sans avoir le loisir
deffectuer dautres arrêts sur images que celles
concoctées, en guise de cheminement dans la légende, par notre
guide au joli nom dIsabelle:
New York, Mary Poppins, Lisa Minelli, West side story, Judy Garland, Cole
Porter
tout se mélange dans notre perception qui ne voit que
l'artiste, alors même qu'elle est entourée de 4 musiciens et
néanmoins acolytes dont le fameux Frédérik Steenbrink
qui est, comme dhabitude, entièrement partie prenante dans la
conception, la réalisation et linterprétation du spectacle,
certes en mode moins ostensible mais bien présent.
Comment ne pas être enchanté à la sortie du
Théâtre La Bruyère, alors que traînent dans la
tête tous ces airs incontournables dans la prolongation du rendez-vous
estival offert par la plus Grande?
Theothea le 16/07/12
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CHAMBRES
D'HÔTES
de Sylvie Loeillet
& Gérard Rinaldi
mise
en scène: Eric Civanyan
|
****
Théâtre de la Renaissance
Tel:
01
42 02 47 35
|
|
photo © Charlotte
Spillemaecker
|
La famille Rognolles a refermé sa location estivale par anticipation
au Théâtre de la Renaissance; cest bien dommage car cette
pièce écrite par Sylvie Loeillet et Gérard Rinaldi
délirait bien et incitait, de manière crescendo, le spectateur
à lâcher prise avec les convenances et autres normes
d'hospitalité.
Façon "tuyau de poêle", chacun des membres contribuait à
une folie mégalomaniaque que la venue du ministre du tourisme à
domicile ne pouvait quattiser dans lexubérance
collective.
Henry Guybet, en patriarche de la villégiature, donnait le ton
faussement placide à ce projet exemplaire de petite entreprise convertie
à laccueil résidentiel dhôtes à choyer
selon des procédures « maison ».
Une sacrée équipe, elle-même, désormais en
vacances dété !
Theothea le 23/07/12
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13 A TABLE
de
Marc-Gilbert
Sauvajon
mise
en scène: Pierre Palmade
|
****
Théâtre Saint-Georges
Tel: 01 48 78
63
47
|
Le chiffre treize semble réussir à Pierre Palmade qui, sous
limpulsion de Jean Leduc lune des grandes révélations
de son Atelier théâtral, a décidé de reprendre
cette pièce de Marc Gilbert Sauvageon créée en 1953
avec Marthe Mercadier, en ladaptant ici au registre dun couple
homosexuel, façon « Cage aux folles »
Poiret-Serrault.
Si le leitmotiv du nombre dinvités au réveillon de
Noël est au centre dune problématique récurrente
et incessante devant éviter, coûte que coûte, de se figer
à « 13 », cest néanmoins un
prétexte à faire valser les préjugés et autres
bonnes manières de société, car lenjeu superstitieux
apparait ici comme le catalyseur dun perfectionnisme relationnelle,
tendance snob, autant que comme une épée de Damoclès
avec laquelle les hôtes joueraient à se faire peur.
Cest aussi loccasion de peindre des portraits, samusant
de la caricature à hauteur du Vaudeville, où, par exemple,
une guerillera (Teresa Ovidio) sud américaine croise et recroise,
entre deux portes qui claquent, un médecin (Christophe Canard) des
familles, facilement éméché.
En outre, le tableau ne serait pas complet sil devait manquer un
domestique (Loïc Blanco ou Benjamin Gauthier) classieux mais quasi narquois
ainsi quun conjoint (Yann Papin) flegmatique mais veillant au grain
.
de folie toujours latente
.
Bref que du beau monde et des rôles taillés sur mesure pour
le plateau du Théâtre Saint Georges offrant résidence
estivale à cette réalisation de Pierre Palmade, mettant
délibérément en valeur lattitude comportementale
de ses personnages, souvent aberrante voire maniérée et par
conséquent drolatique.
Bien mis en appétit pour passer véritablement à table,
ce pourrait être une autre histoire qui commence et se prolongerait
à la sortie du Théâtre
éventuellement en
présence des comédiens, au nombre symbolique de sept !
Theothea le 26/07/12
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JACQUES BREL ou l'impossible
rêve
de
& mise en scène: André Nerman
|
****
Théâtre du Ranelagh
Tel: 01 42 88
64
44
|
Comme si les chansons de Jacques Brel pouvaient raconter sa vie, son univers,
sa façon de penser, daimer et de désirer le monde,
André Nerman a imaginé un spectacle qui, davantage quun
hommage à lartiste hors normes, fait vivre lécriture
textuel et musicale de lauteur, à la manière dune
peinture en mouvement systémique.
En résidence au théâtre du Ranelagh pour ce début
dété 2012, à la suite de déjà huit
années de représentations parisiennes autant quà
travers le monde, ce show, dédié à lun des artistes
francophones de si grande renommée internationale, a lintuition
créatrice den élaborer le tempo autour de trois
interprètes.
Ainsi une femme et deux hommes se partagent-ils sur scène,
limmense distinction de porter la langue chantée de Brel,
au-delà de la mémoire actualisée, jusquaux
tréfonds de la conscience humaine en prise avec la simplicité
de lâme.
Mettant, de fait, à distance toute éventuelle caresse de
misogynie subtile, Manon Landowski (en alternance avec Nelly Anne Rabas)
catalyse à elle seule, toute la fougue passionnelle retenue par la
pudeur démonstrative du grand Jacques.
Face au talent conjugué ainsi au féminin, André Nerman
na guère besoin de forcer le geste ou laccord de guitare
pour rendre à Brel la reconnaissance universelle à
légard du poète, sincarnant si légitimement
dans lHomme de la Mancha.
Alors « Le plat pays » ,
« Amsterdam » ou « Bruxelles » peuvent
faire une haie dhonneur à ces vieux amants qui nont que
lAmour à soffrir en partage car sur le piano de Laurent
Clergeau (en alternance avec Luc Emmanuel Betton), le flux des harmonies
senvole allégrement, telle la fameuse valse à mille
temps.
Alors au final, cest le trio qui salue, et cest bien le trio
qui est applaudit, mais cest surtout Jacques Brel qui nous sourit
malicieusement.
Theothea le 22/07/12
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