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Les    Chroniques    de

  

15ème  Saison     Chroniques   15.096   à   15.100    Page  273

 

       

               

Karaoké Mamma mia  -  Fête de la musique  -   photo © Theothea.com 

         

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FIN DE PARTIE

de  Samuel Beckett

mise en scène:   Alain Françon

****

Théâtre de la Madeleine

Tel:  01 42 65 07 09 

 

          photo ©  Dunnara Meas  

     

Depuis qu’il a quitté, en 2009, la direction du Théâtre de la Colline en y présentant comme cadeau patrimonial d’adieu une « Cerisaie » d’anthologie, le metteur en scène Alain Françon est en état de grâce tant auprès du public que de la critique alors que celle-ci, en cet achèvement de saison 10-11 ne tarit pas d’éloges à l’égard d’une « Fin de partie » composant un Serge Merlin à l’image troublante d’un Mouammar Kadhafi plus vrai que fantasmé.

En effet, trônant impérial, avec ses lunettes et bonnet noirs, sur son siège d’handicapé chronique du savoir-faire, Hamm délègue à Clov, son faire-valoir corvéable jusqu’à la fin des temps, le rôle d’une médiation de vie trop humaine se refusant aux sens atrophiés.

Répondant à cette attitude dictatoriale, autant esclave du maître intransigeant que de l’autre soi-même, Jean-Quentin Châtelain sculpte un Clov « quasimodesque » dont l’autorité servile fascine son compère de réclusion, quasi identifiable en père adoptif du second.

En tout cas, ce ne sont pas les parents d’Hamm, réfugiés dans leurs poubelles respectives face au destin d’une fin de vie bannie, qui tenteraient un coup de force à l’encontre d’une si belle disharmonie reliant, au sein d’un cynisme spirituel forcené, les vicissitudes d’une autoflagellation, en quatuor, consommée jusqu’à la lie.

C’est, donc, ainsi que Michel Robin et Isabelle Sadoyan viennent compléter une distribution que d’aucuns jugent tellement remarquable que la jauge du Théâtre de la Madeleine s’en trouve saturée à souhait.

Les voix de ces quatre exclus des normes admises se croisent, bien articulées et bien posées, hors du dialogue de sourdingues que deux lucarnes haut perchées transforment en sensation visuelle improbable du cycle virtuel entre jour et nuit.

Les ayant perdus dans l’exiguité d’un univers spatio-temporel réduit à des fonctions a minima, Samuel Beckett ne semble tendre la main à l’un des quatre que pour lui suggérer de se désolidariser de la destinée commune, en tentant le grand saut du côté…. du vide sidéral !….

Afin de clore tout autre perspective spectaculaire, le lourd rideau de fer de la cage scénique peut désormais s’abaisser lentement vers son point d’origine, en espérant que les spectateurs sauront retenir le plus longtemps possible un certain silence significatif puisqu’inspiré à l’aune du jaillissement spontané de leurs applaudissements.

Theothea le 14/06/11

LA FEMME SILENCIEUSE

de   Monique Esther Rotenberg   

mise en scène:  Pascal Elso  

****

Théâtre du Petit Hébertot

Tel: 01 42 93 13 04

 

          photo ©  Xavier Lahache  

     

La star de la mise en scène ne pourrait être la superbe machine à écrire d’époque héroïque car bien trop évidente avec ses claquements familiers de retour chariot… pour pouvoir incarner une présence silencieuse.

Et pourtant, ce n’est guère l’incarnation de l’une ou l’autre femme qui pourrait assurer un tel mutisme, car que ce soit Friderike (Corinne Jaber) ou Lotte (Olivia Algazi), chacune des deux aura mots à partir avec Stefan Zweig (Pierre-Arnaud Juin).

En effet, épouse ou maîtresse, confidente ou muse, protectrice ou inspiratrice, chaque rôle féminin semblerait jouer de l’ambivalence pour s’actualiser en un mouvement de balancier où seul, peut-être, la jeunesse des sentiments pourrait avoir l’avantage définitif.

Ainsi, flirtant avec l’éternel retour des démons intérieurs, complicité, amour et jalousie vont-ils se marier à qui mieux-mieux entre Vienne et Londres pour symboliser l’entre-deux de l’exil intérieur.

Sur la scène du petit Hébertot, Monique Esther Rotenberg fait ses premiers pas d’auteure théâtrale en confiant à Stephan Zweig la médiation d’états d’âme vacillant entre refuge de l’écriture et perte des repères du quant à soi.

C’est donc la destinée de Marie Stuart avec ses propres valses-hésitations meurtrières qui servira de fil d’Ariane substitutif à l’écrivain autrichien pour constituer une biographie à hauteur stratégique.

Dans ce dédale de poupées russes où la création s’emboîte sur autant de références ciblées, chacun pourrait trouver son contentement dans l’ombre du non-dit, à moins que le suicide salvateur ne se trouve en bout de course de l’amour et (ou) du bannissement.

Theothea le 25/06/11

LE BAIN DE VAPEUR

de  Roland Dubillard

classe de Daniel Mesguich

journées de juin 2011

Théâtre du Conservatoire

Tel: 01 53 24 90 16  

 

                     photo ©  Theothea.com 

     

Se sont également succèdées

au Conservatoire national supérieur d' Art dramatique

du 18 mai au 2 juillet 2011

les classes de Jean-Damien Barbin, Dominique Valadié, Sandy Ouvrier, Nada Strancar & Philippe Duclos

   

UNE SEMAINE PAS PLUS

de  Clément Michel

mise en scène:   Arthur Jugnot & David Roussel

****

Théâtre de la Gaîté Montparnasse

Tel:  01 42 03 00 30 

 

          photo ©  Theothea.com  

   

Tout se passe comme si d’un côté de la rue de la Gaîté, il y avait « La Vérité » en relâche saisonnière du Théâtre Montparnasse, alors qu’en face débutait « Le Mensonge » en plein essor estival.

Dans les deux cas, un apprenti sorcier en gestion amoureuse se lancerait dans une opération commando en se prenant lamentablement les pieds dans le filet qu’il pensait avoir confectionné pour le gain de sa cause.

Certes, avec l’objectif de parvenir en moins d’une semaine à désunir son propre couple, l’enjeu va, ici, nécessiter une pression psychologique poussée à son comble, tant les forces de l’inertie vont se révéler contrariantes surtout lorsque, par surcroît, elles s’ingénient à se solidariser.

Donc pour le pire, Paul, Sophie et Martin vont-ils faire ménage à trois, le temps d’excéder suffisamment l’une d’entre eux afin que celle-ci, naturellement, se sente obliger de quitter définitivement le nid d’un amour qui battrait de l’aile.

L’écriture de la pièce est tellement bien inscrite dans cette progression inéluctable que l’acteur Clément Michel s’est plu, en tant qu’auteur, à l’emboîter dans un mécanisme de balancier, aussi efficace que pervers à l’égard de l’amitié et l’amour conjointement mis à mal, tout en conduisant le contrat de désunion au succès escompté en même temps qu’à son échec patent.

Et c’est donc de cette partie de poker menteur où les trois protagonistes s’adonnent à un jeu de chaises musicales par renversement d’alliances selon leurs états d’âme amoureux, versatiles et velléitaires que surgit le rire des spectateurs confondus par tant d’ingénuité feinte.

En outre, puisque l’image maternelle peut, aisément, muter de vie à trépas en fonction des aléas des mensonges mal ficelés, la dynamique de l’interprétation va s’imposer comme un leitmotiv lié autant à la farce qu’à l’émotion.

Ainsi, du mensonge à la vérité, il n’y aurait effectivement qu’un pas à franchir, en passant allègrement de l’autre côté de la rue de la «  Gaîté » …. à moins que d’en traverser le miroir…. plus ou moins déformant!

Theothea le 01/07/11

KARAOKE MAMMA MIA

       

A l'occasion de la Fête de la musique 2011  

Théâtre  Mogador

Tel: 08 20 88 87 86

       

photo ©  Theothea.com 

   

   

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A l’occasion de la fête de la musique, la troupe de Mamma Mia a effectué, à la suite de sa représentation parisienne du 21 juin, un karaoké géant où l’ensemble des spectateurs étaient convié à reprendre à l’unisson, six chansons de cette fameuse comédie musicale à Mogador.

Ainsi « Money, Money, Money », « Laissez-moi l’amour aussi », « Super Trouper », « Viens tenter ta chance », « Mamma Mia! » & Dancing Queen étaient entonnés avec les paroles françaises sous-titrées sur écran de fond de scène que le public accompagnait de son mieux avec grand enthousiasme.

Theothea le 23/06/11

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D'un karaoké l'autre