Magazine du Spectacle vivant ...

   

 

   

Les    Chroniques   de

  

17ème  Saison     Chroniques   17.086   à   17.090    Page  319

 

                                 

   

              

       

        

   

        

        

                 

   

   

            

     

65ème Festival de Cannes 2012

sous ondée crépusculaire

   

Les Molières 2013

en perspective

   

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MICHAEL JACKSON

THE IMMORTAL WORLD TOUR

Le Cirque du soleil  

mise en scène  Jamie King

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Bercy POPB

    

          visuel affiche  

                            

   

     

           ©2011 Cirque-Jackson I.P., LLC

                         

J'AI COURU COMME DANS UN RÊVE

de  Compagnie Les Sans Cou

mise en scène  Igor Mendjisky   

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Théâtre TGP

Tel  01 48 13 70 00

 

           photos © Anne Nordmann

                                

Faudrait-il exposer les « Sans Cou » à la guillotine de la critique pendant que d’autres compagnies feraient, eux, les quatre cents coups en toute impunité ?

Et d’ailleurs à quoi servirait de partir à point vers un tel objectif éditorial, puisqu’il ne sert à rien de courir, a fortiori, si ce devait être comme dans un rêve fou !

Bref, ces prémisses étant posées, voilà déjà le meneur de jeu, Romain Cottard, disponible pour écouter, avant même que la représentation ne commence, tous les désidératas des spectateurs, y compris sur le nombre de chaises à ajouter devant le premier rang, tant la jauge de la salle Jean-Marie Serreau du TGP semble sujette à implosion, en raison de tant d’affinités réciproques !

Voilà maintenant, tout est prêt pour le décompte des cent cinquante minutes nécessaires à la réalisation d’Igor Mendjiski, afin d’effectuer ce voyage aller… sans retour possible vers le lieu d'origine.

Ainsi donc, le temps d’une vie, plus ou moins courte selon l’importance de la tumeur décelée juste avant la paternité annoncée de manière concomitante, Martin va faire l’âne blessé au plus profond de lui-même, face à tant d’injustices et alors que toute la sollicitude familiale, agrandie aux proches, va se manifester, non en compassion si mauvaise conseillère, mais en stimuli destinés à lutter pour chaque instant de vie à extirper au fatum.

Passant délibérément du « hic & nunc » à la béatitude d’un au-delà sans frontières sous l’égide d’un régisseur, grand ordonnateur des rôles et des fonctions à remplir pour assurer la survie de tout un chacun, Martin (Paul Jeanson) fera alors signe à tous ses aficionados que la partie est sur le point d’être gagnée, puisqu’il suffit d’en imaginer le sens à hauteur de ses espoirs et de son ambition.

Pas de quoi donc tordre le cou à ceux qui ont le cran d’exposer le leur sur le billot de la controverse existentielle, en quête d’un spectacle vivant jusque dans les moindres retranchements et surtout lorsqu’il s’agit d’une création collective… porteuse d’histoire tellement humaine !

Theothea le 22/04/13     

LE PRIX MARTIN

de Eugène Labiche  

mise en scène  Peter Stein   

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Théâtre de l'Odéon

Tel  01 44 85 40 40

 

           photo © Pascal Victor-ArtcomArt

                             

En choisissant de sauvegarder l’Amitié au détriment des fluctuations de l’Amour, Eugène Labiche construit un cadre dramaturgique où début et fin se confondraient pour, en définitive, se résoudre au cours d’une seule et même partie de cartes.

C’est ainsi que le jeu de bésigue acquiert, dans cette pièce d’un maître du Vaudeville, la réputation de porteur de chandelles en voie d’extinction programmée alors que Ferdinand et Agénor y règlent leur compte d’hommes aspirant à une quiétude bien trop confortable.

Au travers de cette fable boulevardière, c’est donc tout l’art de vivre de la bourgeoisie qui y est, si non fustigé, tout au moins brocardé.

Jacques Weber et Laurent Stocker, façon Laurel et Hardy revenus du cinéma de papa, s’y adonnent dans un duo de complaisance extrême avec le spectateur; celui-ci reste écartelé entre séduction et exaspération face à des personnages dignes de bandes dessinées inspirées par Marcel Pagnol… sans, pour autant céder à l’accent folklorique de circonstances.

En retour, la plupart des critiques apparaissent tétanisés devant l’immense réputation de Peter Stein et n’osent, par conséquent, analyser l’ennui ressenti face à la lenteur imposée à sa direction d’acteurs, toute destinée à révéler une situation d’enlisement sentimental contrariée alors que la camaraderie masculine devient, au bout du périple via La Suisse et ses précipices fort opportuns, la grande triomphatrice, par épuisement, des sortilèges contradictoires de la libido.

Alors, comme dans un film muet projeté au ralenti sur l’écran de l’imaginaire, les différents protagonistes s’approchent les uns des autres, se calculent mutuellement, s’entrechoquent en douceur amortie et en définitive succombent au poids de l’habitude, celle de la gravité terrestre plombant avec maestria, toutes velléités de se distinguer… sans prodiguer d’effort pour s’en extirper.

Une sorte de point de vue débonnaire, voire lunaire et néanmoins comique sur la nature humaine vu depuis un ersatz de la mer de la tranquillité !

Theothea le 30/04/13      

LES REVENANTS

de  Henrik Ibsen   

mise en scène  Thomas Ostermeier

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Théâtre des Amandiers

Tel  01 46 14 70 00

 

           photos © Mario Del Curto

                           

Pièce précédant de peu l’avènement de la psychanalyse, ces « revenants » ont le goût de fantômes spectraux, hantant l’inconscient familial, avant que celui-ci ne se structure en champ d’investigation libidinal.

Ainsi, dans la famille Alving, il y a la mère dépositaire, jusque-là muette, d’un maillage relationnel biscornu mais conservé secret, tout en étant à l’origine manifeste des tourments des uns et des autres.

Sur la scène des Amandiers, chacun des membres, qu’il soit légal ou officieux, se confie, tour à tour, sur le mal de vivre qui s’est, peu à peu, emparé de son existence, sans qu’il puisse en mesurer les tenants et les aboutissants.

Cependant, les failles du système défensif laisseront apparaître progressivement que le père, caractériel et alcoolique, a mis enceinte la bonne accouchant de Régine qui, elle-même devenue jeune fille, s’est mise, pareillement par la suite, au service de cette famille.

Le retour inopiné à la maison, du fils en grande détresse morale et physique, permettrait néanmoins d’envisager la perspective opportune d’une prochaine union entre lui, Oswald (Eric Caravaca) et Régine (Mélodie Richard), dans l’ignorance tous les deux de leur filiation au même père, désormais disparu.

Puisque ce n’est pas le Pasteur Menders (François Loriquet), ami assidu de la famille et souverain protecteur des convenances formelles à respecter, qui aurait l’initiative heureuse d’éclaircir ce réseau de perversions et autres tabous fondateurs, c’est donc la Mère (Valérie Dréville), tourmentée au plus haut point par ces enjeux existentiels la dépassant complètement, qui devra se coltiner avec une prise de conscience collective, rendue désormais, absolument inéluctable.

Thomas Ostermeier choisit d’emmener ses comédiens sur ce manège d’enfer, en installant précisément une vaste tournette scénographique qui, au risque de provoquer le tournis, y compris celui des spectateurs, devrait « essorer » les cinq protagonistes sur scène, afin de les rendre aptes au transfert thérapeutique… juste quelques années avant que, ironie de la destinée, Freud innove avec l’association libre... privilège de la psychanalyse !

Theothea le 21/04/13     

CHRISTELLE CHOLLET

    

de & mise en scène  Rémy Caccia

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Théâtre de la Renaissance

Tel  01 42 08 18 50 

 

 

           visuel affiche / photos ©  Pierre-Olivier & Charlotte Spillemaecker 

                           

   

   

          

                         

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