Les
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17ème
Saison
Chroniques 17.086
à
17.090 Page
319
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MICHAEL JACKSON
THE IMMORTAL WORLD TOUR
Le Cirque du soleil
mise
en scène
Jamie
King
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****
Bercy POPB
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©2011 Cirque-Jackson I.P., LLC
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J'AI COURU COMME DANS UN
RÊVE
de
Compagnie
Les Sans Cou
mise en scène
Igor Mendjisky
|
****
Théâtre
TGP
Tel
01 48 13 70 00
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Faudrait-il exposer les « Sans Cou » à la guillotine
de la critique pendant que dautres compagnies feraient, eux, les quatre
cents coups en toute impunité ?
Et dailleurs à quoi servirait de partir à point vers
un tel objectif éditorial, puisquil ne sert à rien de
courir, a fortiori, si ce devait être comme dans un rêve fou
!
Bref, ces prémisses étant posées, voilà
déjà le meneur de jeu, Romain Cottard, disponible pour
écouter, avant même que la représentation ne commence,
tous les désidératas des spectateurs, y compris sur le nombre
de chaises à ajouter devant le premier rang, tant la jauge de la salle
Jean-Marie Serreau du TGP semble sujette à implosion, en raison de
tant daffinités réciproques !
Voilà maintenant, tout est prêt pour le décompte des
cent cinquante minutes nécessaires à la réalisation
dIgor Mendjiski, afin deffectuer ce voyage aller
sans retour
possible vers le lieu d'origine.
Ainsi donc, le temps dune vie, plus ou moins courte selon
limportance de la tumeur décelée juste avant la
paternité annoncée de manière concomitante, Martin va
faire lâne blessé au plus profond de lui-même, face
à tant dinjustices et alors que toute la sollicitude familiale,
agrandie aux proches, va se manifester, non en compassion si mauvaise
conseillère, mais en stimuli destinés à lutter pour
chaque instant de vie à extirper au fatum.
Passant délibérément du « hic & nunc »
à la béatitude dun au-delà sans frontières
sous légide dun régisseur, grand ordonnateur des
rôles et des fonctions à remplir pour assurer la survie de tout
un chacun, Martin (Paul Jeanson) fera alors signe à tous ses aficionados
que la partie est sur le point dêtre gagnée, puisquil
suffit den imaginer le sens à hauteur de ses espoirs et de son
ambition.
Pas de quoi donc tordre le cou à ceux qui ont le cran dexposer
le leur sur le billot de la controverse existentielle, en quête dun
spectacle vivant jusque dans les moindres retranchements et surtout
lorsquil sagit dune création collective
porteuse
dhistoire tellement humaine !
Theothea le 22/04/13
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LE PRIX MARTIN
de
Eugène Labiche
mise en scène
Peter Stein
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****
Théâtre de l'Odéon
Tel
01 44 85 40 40
|
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photo © Pascal Victor-ArtcomArt
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En choisissant de sauvegarder lAmitié au détriment
des fluctuations de lAmour, Eugène Labiche construit un cadre
dramaturgique où début et fin se confondraient pour, en
définitive, se résoudre au cours dune seule et même
partie de cartes.
Cest ainsi que le jeu de bésigue acquiert, dans cette pièce
dun maître du Vaudeville, la réputation de porteur de
chandelles en voie dextinction programmée alors que Ferdinand
et Agénor y règlent leur compte dhommes aspirant à
une quiétude bien trop confortable.
Au travers de cette fable boulevardière, cest donc tout
lart de vivre de la bourgeoisie qui y est, si non fustigé, tout
au moins brocardé.
Jacques Weber et Laurent Stocker, façon Laurel et Hardy revenus
du cinéma de papa, sy adonnent dans un duo de complaisance
extrême avec le spectateur; celui-ci reste écartelé entre
séduction et exaspération face à des personnages dignes
de bandes dessinées inspirées par Marcel Pagnol
sans,
pour autant céder à laccent folklorique de
circonstances.
En retour, la plupart des critiques apparaissent tétanisés
devant limmense réputation de Peter Stein et nosent, par
conséquent, analyser lennui ressenti face à la lenteur
imposée à sa direction dacteurs, toute destinée
à révéler une situation denlisement sentimental
contrariée alors que la camaraderie masculine devient, au bout du
périple via La Suisse et ses précipices fort opportuns, la
grande triomphatrice, par épuisement, des sortilèges
contradictoires de la libido.
Alors, comme dans un film muet projeté au ralenti sur
lécran de limaginaire, les différents protagonistes
sapprochent les uns des autres, se calculent mutuellement,
sentrechoquent en douceur amortie et en définitive succombent
au poids de lhabitude, celle de la gravité terrestre plombant
avec maestria, toutes velléités de se distinguer
sans
prodiguer deffort pour sen extirper.
Une sorte de point de vue débonnaire, voire lunaire et néanmoins
comique sur la nature humaine vu depuis un ersatz de la mer de la
tranquillité !
Theothea le 30/04/13
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LES REVENANTS
de
Henrik Ibsen
mise
en scène
Thomas
Ostermeier
|
****
Théâtre des Amandiers
Tel
01 46 14 70 00
|
Pièce précédant de peu lavènement de
la psychanalyse, ces « revenants » ont le goût de fantômes
spectraux, hantant linconscient familial, avant que celui-ci ne se
structure en champ dinvestigation libidinal.
Ainsi, dans la famille Alving, il y a la mère dépositaire,
jusque-là muette, dun maillage relationnel biscornu mais
conservé secret, tout en étant à lorigine manifeste
des tourments des uns et des autres.
Sur la scène des Amandiers, chacun des membres, quil soit
légal ou officieux, se confie, tour à tour, sur le mal de vivre
qui sest, peu à peu, emparé de son existence, sans
quil puisse en mesurer les tenants et les aboutissants.
Cependant, les failles du système défensif laisseront
apparaître progressivement que le père, caractériel et
alcoolique, a mis enceinte la bonne accouchant de Régine qui,
elle-même devenue jeune fille, sest mise, pareillement par la
suite, au service de cette famille.
Le retour inopiné à la maison, du fils en grande détresse
morale et physique, permettrait néanmoins denvisager la perspective
opportune dune prochaine union entre lui, Oswald (Eric Caravaca) et
Régine (Mélodie Richard), dans lignorance tous les deux
de leur filiation au même père, désormais disparu.
Puisque ce nest pas le Pasteur Menders (François Loriquet),
ami assidu de la famille et souverain protecteur des convenances formelles
à respecter, qui aurait linitiative heureuse déclaircir
ce réseau de perversions et autres tabous fondateurs, cest donc
la Mère (Valérie Dréville), tourmentée au plus
haut point par ces enjeux existentiels la dépassant complètement,
qui devra se coltiner avec une prise de conscience collective, rendue
désormais, absolument inéluctable.
Thomas Ostermeier choisit demmener ses comédiens sur ce
manège denfer, en installant précisément une vaste
tournette scénographique qui, au risque de provoquer le tournis, y
compris celui des spectateurs, devrait « essorer » les cinq
protagonistes sur scène, afin de les rendre aptes au transfert
thérapeutique
juste quelques années avant que, ironie
de la destinée, Freud innove avec lassociation libre...
privilège de la psychanalyse !
Theothea le 21/04/13
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CHRISTELLE CHOLLET
de &
mise en scène
Rémy
Caccia
|
****
Théâtre de la Renaissance
Tel 01 42 08 18
50
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visuel affiche / photos © Pierre-Olivier
& Charlotte Spillemaecker
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