Magazine du Spectacle vivant ...

   

 

   

Les    Chroniques   de

  

18ème  Saison     Chroniques   18.101   à   18.105    Page  346

 

  • L'APPEL DE LONDRES                                  
  • LILIOM                                                             
  • PROTEE                                                            
  • BASH                                                                  
  • PATRICIA KAAS CHANTE PIAF                                  1826ème  chronique  (depuis 1996)

         

 

             

photo © Theothea.com

       

                      

   

             

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L'APPEL DE LONDRES

de Philippe Lellouche

mise en scène Marion Sarraut

****

Théâtre du Gymnase

Tel   01 42 46 79 79

                    

         visuel affiche

             

A la différence du « Jeu de la vérité » 1 & 2 et du troisième qu’était, de fait, « Boire, fumer et conduire vite », cet « appel de Londres », tout Gaullien qu’il soit dans sa connotation, est lui aussi un jeu de rôles, à ceci près que Charles, l’avocat, François, l’écrivain & Jean-Christophe, le trader sont censés ne pas se connaître alors que les trois précédentes pièces de Philippe Lellouche faisaient d’emblée référence à des amis de longue date.

Quant à Marianne, l’icône emblématique de La France, celle-là est aussi, dans ce restaurant londonien appelé « La Marseillaise », l’ambassadrice de sa culture distanciée tout en devenant l’égérie de cette bande de potes recomposée à la nostalgie du pays.

Ainsi, telle une princesse en exil, Marianne tient ce restaurant que son ami Charles l’a aidée à installer administrativement.

Tous les quatre ont quitté délibérément l’hexagone pour tenter de retrouver un peu de liberté d’action que chacun, à sa façon, pensait avoir perdu sur le sol natal.

Cette rencontre fortuite, un soir de 14 juillet, en expatriés quelque peu désemparés, va ouvrir les esprits à une confrontation de clichés à la mesure des idéologies régnantes et donc forcément contradictoires.

Des idées générales aux fantasmes personnels, il n’y aura qu’un pas que ceux-ci franchiront allègrement, à l’issue du repas improvisé, leur permettant de retrouver leurs marques scellées à jamais dans un remake du « Jeu de la vérité », devrait-il s’appeler présentement « speed dating » ou autres prises de tête ludiques avec ses contemporains.

On l’aura compris, ce quatrième opus est surtout un agréable prétexte à réunir de nouveau ces quatre comédiens (Lellouche, Vadim, Brécourt & Demouy) qui, depuis 2005, ont trouvé cette tonalité de complicité, perdurant au gré du temps, tout en s’interrogeant sur l’âme des poètes toujours menacée de partir à la dérive.

Alors oui, c’est sûr: Philippe, Christian, Didier & Vanessa, ils se sont tant aimés sur les planches ! Et le public idem !…

Theothea le 12/03/04

LILIOM

de Ferenc Molnar

mise en scène Galin Stoev

****

Théâtre de la Colline

Tel   01 44 62 52 52

                    

           photo © Elizabeth Carecchio 

   

                  

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PROTEE

de Paul Claudel

mise en scène Philippe Adrien

****

Théâtre de La Tempête

Tel   01 43 28 36 36

                    

                     photo © Antonia BOZZI

     

Lors de son discours au cocktail fêtant la reprise de Protée, le soir de la première, au Théâtre de la Tempête, son directeur Philippe Adrien, heureux metteur en scène de cette création tellement atypique de Paul Claudel, insistait sur le bonheur de ressentir, durant les répétitions, le plaisir du Théâtre en gestation sous une sorte d’état de grâce issu de l’osmose parfaite entre texte et comédiens.

En effet, le lyrisme sans cesse décalé quelque part entre mythologie et détournement poétique d’intentions motivées, qui plus est, par des protagonistes en mal de destinée semblant leur sourire tout en leur échappant, suscite chez le spectateur des rencontres oniriques en compagnie de candeur et ingénuité.

Ainsi, le ton de ce spectacle pourrait se situer sur orbite sidérale en convergence avec l’étrangeté rohmérienne d’un « Perceval le gallois », l’univers chaplinesque du cinéma muet et le clin d’œil ô combien facétieux d’une caméra fellinienne.

A la manière d’émulations séductrices coordonnées en coulisses par Protée, voici que La Belle et La Nymphe réussiront quasiment à faire tourner bourrique Ménélas qui ne saurait plus où donner de la tête victorieuse alors même qu’il vient de trucider des milliers de Troyens.

Cependant, si cette Belle Hélène de Troie n’est pas nécessairement aussi « poire » que pouvait le suggérer, de prime abord, la Nymphe de Naxos, c’est que mine de rien, en femmes complices, toutes deux vont réussir à s’entendre sur le dos de leurs mâles préférés, Protée & Ménélas, afin de leur faire prendre des vessies surréalistes pour des lanternes imaginaires, en substituant leur statut de « conquêtes » de luxe au profit d’un accès à la liberté fantasmée.

C’est pourquoi, tout « conte fait », l’île flottante de Naxos pourrait désormais effectuer son ascension vers un plaisir non dissimulé pour l’affabulation.

Theothea le 16/03/14

BASH

de Neil Labute

mise en scène Gilbert Pascal

****

Théâtre 14

Tel   01 45 45 49 77

                    

         visuel affiche

   

Il y a 11 ans, en mars 2003 au Studio des Champs-Élysées, Pierre Laville mettait lui-même en scène le texte de Neil Labute.

Quatre comédiens, Anne Brochet, Lionel Abelanski, Stéphanie Fagadau & Patrice Costa défilaient à la barre d’un tribunal virtuel sans jugement pour narrer, en toute décontraction, sous forme de confession objectivée, trois homicides se justifiant par eux-mêmes selon le simple enchaînement des faits.

Reprenant en mars 2014 l’adaptation de Laville, Gilbert Pascal déplace, un tant soit peu, cette perspective originelle en dirigeant seulement deux comédiens pour trois meurtres devant toujours rester impunis:

C’est, en effet, sur le ton de la confidence amicale que Sarah Biasini et Benoît Solès racontent, en toute intimité complice, ces mêmes faits, relevant de l’infanticide, de la pédophilie et de l’homophobie, comme s’il s’agissait de souvenirs du bon vieux temps, à partager entre potes et bien entendu, en l’occurrence, avec le public du Théâtre 14.

Cette proximité du langage est telle que, pour une oreille quelque peu distraite, les trois crimes pourraient quasiment passer inaperçus au cours des récits respectifs, tant la verve sympathique dont ils sont entourés, le contexte souriant dont ils sont enrobés, y développeraient des intentions affectives spontanées et sincères au rythme du naturel revenant au triple galop.

A ce titre donc, l’objectif de Neil Labute est parfaitement atteint car, durant une heure un quart, l’horreur y est perçue comme banale au possible; pire elle semble s’être tellement bien assimilée au quotidien que rien ne la diffère des bons sentiments et de, ce qu’il est coutume d’appeler, la bonne conscience.

Ce projet est tellement réussi qu’il pourrait même être permis à un esprit retord, de douter ou de percevoir la moindre trace de repères critiques dans la mise en scène, car l’observation des spectateurs y est totalement dédiée à leur subjectivité respective.

En tout cas, cette réalisation permet à Sarah Biasini d’exceller dans la composition féminine décalée années cinquante et à Benoît Solès, de cultiver un style gentleman cambrioleur des idéologies manichéennes.

Theothea le 19/03/14

PATRICIA KAAS CHANTE PIAF

Casino Théâtre d'Enghien

   

                    

           photo ©

   

   

   

           

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