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21ème
Saison
Chroniques 20.086
à
20.090 Page
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Les Noces de Figaro - Opéra en plein air
- 30 juin 17 Château de Vincennes © Theothea.com
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LES FAUX BRITISH
de Henry
Lewis, Jonathan Sayer & Henry Shields
mise
en scène Gwen Aduh
avec
Sandra Valentin Christophe
de Mareuil, Dominique Bastien, Henri Costa, Herrade Von Meier, Jean-Pascal
Abribat, Lula Hugot, Michel Cremades, Michel Scotto Di Carlo, Yann de Monterno,
Jean-Pascal Abribat, Yann Papin, Virginie Gritten |
****
Théâtre Saint
Georges
|
Selon sa création francophone en 2015 au Tristan Bernard suivie
dune tournée hexagonale se prolongeant en résidence au
Théâtre Saint-Georges où « Les faux
Bristish » sont à laffiche jusque début 2018,
la mise en scène de Gwen Aduh a récolté entre-temps
le Molière de La Comédie 2016, jouée en alternance
dune troupe composée actuellement de 15 interprètes pour
7 rôles.
En assistant ainsi à lune des représentations
« lambda » un soir de juin 2017 après déjà
trois années de renommée bien installée, il est intrigant
de découvrir cette pièce écrite à trois mains
britanniques, découverte par Gwen Aduh en 2013 au Festival
dEdimbourg
tout en ne la connaissant jusque-là que par
sa seule réputation.
Ainsi, avant même que ne débute le spectacle, il apparaît
dévidence que, sur scène, le technicien de plateau aurait
quelques difficultés récurrentes avec le décor instable.
Le ton est demblée donné !
Tout va désormais
aller de travers et de mal en pis. Mais pour le spectateur décidé,
lui, à passer une bonne soirée, point dautre alternative
que limmédiat lâcher prise rationnel !
A contrario de bien dautres propositions à la mode,
linteractivité ne sera pas ici convoquée en
implication participative du public qui se contentera favorablement
dêtre « témoin » ébaubi des
sept valeureux comédiens censés être « non
professionnels » de la Profession alors quils se débattent
tant bien que mal, comme mouches prises dans le miel, avec une production
« amateur » bien intentionnée mais très
mal organisée car sans expérience dramaturgique et par
conséquent totalement foireuse dans cette célébration
associative souhaitant rendre hommage à Conan Doyle au travers du
roman noir.
Lensemble du happening scénographique sera une ode au
déphasage, au décalage, à la désynchronisation,
au contretemps, au chevauchement paradoxal, à léquilibre
instable, à la maladresse chronique
tous réunis pour
rendre grâce ensemble à la bonne volonté ingénieuse
mais totalement incohérente !
Cest donc la logique structurée du spectateur qui sera
directement défiée voire provoquée au sein dune
interprétation forcément caricaturale à souhait pour
ce qui devrait être une enquête policière rondement
menée au pays de Sherlock Holmes et dAgatha Christie alors que
patauge lamentablement sur scène la soi-disante victime dun
meurtre ne sachant comment disparaître du regard collectif.
Le désastre annoncé nen pourrait plus de se faire
attendre dans lespoir inouï dun happy end où
lénigme serait enfin résolue avant même que
davoir eu des raisons dexister.
En effet, si le cinéma muet avait voulu célébrer
les Branquignols croisant Les Monthy Python sur les planches, pour sûr
que le 7ème Art débutant aurait alors engagé la Compagnie
des femmes à barbe, à ceci près que celle-ci nayant
pas, a posteriori, réussi à assimiler les codes conventionnels
du « cinéma parlant », il est fort probable que
cette histoire de fiançailles dans un superbe manoir anglais du
XIXème siècle où le promis est assassiné le soir
des réjouissances napparaîtrait que comme diversion verbeuse
à un enjeu considérablement supérieur
celui de
la Comédie à part entière absolue et pleinement
assumée.
Theothea le 12/06/17
|
INTIMITE PUBLIQUE Flaubert
- Tourgueniev
Lettres, correspondance, carnets, journal
adaptation
libre Anne Rotenberg & Gérald Sther
avec Jacques Weber & Gérard
Desarthe |
****
La Pépinière
Théâtre
|
Du vendredi 9 au dimanche 12 juin 2017 se déroulait la première
édition de INTIMITE à La Pépinière
Théâtre selon une thématique du couple (charnelle, filiale,
amicale ou spirituelle) illustrant une sorte de biopics épistolaires
en autant de portraits de personnalités publiques.
Avec des adaptations signées par Gérard Bonal, Nathalie
Huchette, Anne Rotenberg, Christian Siméon et Gérald Stehr
sous forme de lectures mises en scène, huit textes furent donc
respectivement dialogués par Vincent Dedienne et Pierre Deladonchamps
pour "Hervé Guibert et Eugène Savitzkaya", Jacques Frantz et
Samuel Labarthe pour "Albert Camus et Jean Grenier", Fanny Cottençon
et Ophélia Kolb pour "Marie et Irène Curie", Laurence Colussi
et Michel Vuillermoz pour "Zelda et Scott Fitzgerald", Gérard
Desarthe et Jacques Weber pour "Tourgueniev et Flaubert", Claire
Chazal et Jules Sagot pour "Alain Fournier et Madame Simone", Bruno Solo
et Bénédicte Choisnet pour "Nietzsche et Lou Andreas-Salomé",
Helena Noguerra et Xavier Gallais pour "Colette et Willy".
|
CHAT NOIR !
de &
mise
en scène Etienne Luneau
avec
Jean Barlerin,
Clément Beauvoir,
Isabelle Ernoult,
Clémentine Lebocey,
Etienne Luneau,
Elsa Robinne & Joseph
Robinne |
****
Théâtre 13 /
Jardin
|
Dès le hall du Théâtre 13 jardin, l'ambiance loufoque
se fait déjà sentir, le public est apostrophé par de
joyeux lurons, clins d'oeil à l'appui et francs sourires, nous invitant
allègrement à franchir les portes d'un curieux antre où
règne l' obscurité festive d' un espace hors du temps qui
mérite bien le sous-titre du spectacle "Chat Noir !" : cabaret des
poètes et des gueux.
Dans une atmosphère de totale liberté artistique, le spectacle
se construit dans un désordre poétique, primesautier, satirique
et politique au gré des humeurs des personnages qui fréquentent
ce cabaret exigu par sa dimension mais dont la réputation ne fait
que s'amplifier car tout est permis au Chat Noir, chansons grivoises,
patriotiques, naturalistes, peintres, écrivains, rimailleurs viennent
sy ressourcer et défier les convenances tout en y buvant
beaucoup.
Pour sa réception au sein de ce cénacle, fréquenté
par une élite éthylico-culturelle, le chansonnier Aristide
Bruant compose la Ballade du Chat Noir "Je cherche fortune, tout autour du
Chat Noir, à Montmartre le soir", chanson restée
célèbre jusqu'à aujourd'hui et qui immortalise ce lieu
fondé par Rodolphe Salis en 1881 dans un ancien bureau de poste au
68, boulevard Rochechouart à Paris pour l'installer, fort de son
succès, en 1885, dans un très bel hôtel particulier de
la rue de Laval. Le cabaret fermera définitivement ses portes à
la mort de Rodolphe en 1897, ne survivant pas à son principal
animateur.
Cette chanson emblématique servira de leitmotiv dans l' évocation
du cabaret montmartrois concoctée par Etienne Luneau et mise en musique
par Joseph Robinne.
Etienne Luneau n'a pas cherché à être didactique.
Il ne s'agit pas d'une histoire chronologique du Chat Noir, pas plus que
d'une reconstitution des lieux. Son spectacle est conçu comme une
succession de numéros avec, pèle-mêle, des chansons,
des danses, des engueulades, des bagarres, des prises de position, des discours
politiques, des prêches. Truculence et bohème sont de mise.
Boniments populos, libertaires et fantasques, aussi. Sans oublier les harangues
messagères et les interpellations directes du public qui permettent
de titiller le bourgeois par la provocation complice et bienveillante.
Les décors de Nicolas Hubert sont ouverts et éparpillent
sur scène des éléments symboliques comme des cagettes,
chaises, tables, tapis, plutôt que de restituer l'ambiance d'un vrai
Caf' Conc'. Ces simples objets prendront sur le plateau des significations
éloquentes : deux planches deviendront la Sainte-Croix, trois cageots
empilés une barricade, une nappe un théâtre d'ombres.
Accompagnés dun piano (instrument introduit pour la
première fois dans un cabaret par Rodolphe Salis), de deux
accordéons, deux clarinettes, deux flûtes, dune guitare
et de percussions, une jeune troupe de sept
comédiens-chanteurs-instrumentistes fait revivre cette époque
jubilatoire et fantasque avec un bel enthousiasme et montre une superbe
qualité artistique. Les comédiens donnent beaucoup
deux-mêmes pour faire vivre ces personnages dun autre temps.
Le tonitruant Clément Beauvoir incarne un Sieur Rodolphe sans-le-sou,
beau parleur, plus prompt à lever le coude quà ouvrir
son porte-monnaie. Autour de lillustre personnage gravitent le chansonnier
Aristide, pittoresque Jean Barlerin en salopette, la chanteuse Yvette qui
menacera d'aller au Moulin Rouge, pétillante Clémentine Lebocey,
Nini la rouspéteuse qui a un sacré bagout et réclame
sans cesse son salaire, ardente Isabelle Ernoult, et entre elles deux, Marie
l'androgyne qui s'interpose dans les crêpages de chignons, épatante
Elsa Robinne.
On retrouvera les trois filles pour une version magistrale, hilarante
et coquine de "Partie carrée chez les Boudin et les Bouton" qui est,
à coup sûr, le clou du spectacle. Le poète dandy Jules
est interprété par le talentueux Etienne Luneau lui-même.
On appréciera sa parodie du "Temps des Cerises" devenant "Le Temps
des crises". Tous ces artistes sont entraînés musicalement par
Maurice, pétomane ou acrobate à ses heures, étonnant
Joseph Robinne.
Ces joyeux drilles revisitent les grands classiques de "Nini, peau
dChien" dAristide Bruant à "la Chanson des cloches de
baptême" de Richepin, "Les petits pavés" de Paul Delmet et tant
d'autres encore comme "rue St-Vincent" chanté avec beaucoup
d'émotion par Marie.
Au bout du compte, "Chat Noir !" est une proposition joyeuse et
réjouissante servie par une troupe impeccable, concoctée comme
une revue un peu foutraque, brillante et délurée de la goguette
montmartroise en vogue imprégnée du contexte social et libertaire
de cette fin du XIXe siècle, tandis que le Sacré-Coeur,
étendard de l'ordre moral, est entrain de pousser au-dessus de sa
tête comme une menace à sa survie.
Cats / Theothea.com le 17/06/17
|
D.I.V.A.
de Flore
Philis & Marie Menand
mise
en scène Manon Savary
avec
Flore PHILIS, Marie MENAND, Alexandra
HEWSON, Jazmin BLACK GROLLEMUND, Mathilde LEGRAND, Hugues BORSARELLO (1er
violon), Alice BOURLIER (2nd violon), Benachir BOUKHATEM (alto), Barbara
LE LIEPVRE (violoncelle) |
****
Théâtre
Montparnasse
|
A la suite dun premier show case éblouissant au
Théâtre Dejazet début janvier, cette
« fameuse » D.I.V.A. sest installée en
résidence dès la mi-avril au Théâtre Montparnasse
et va, de toute évidence, y constituer le spectacle incontournable
de lété 2017 sans préjuger de son évolution
ultérieure tant sa conception initiale est modulable et adaptable
à souhait.
Simplissime comme un « Opéra pour les nuls »,
son intention originelle est de mettre la richesse des uvres lyriques
à la portée du grand public sans transiger avec leur valeur
artistique intrinsèque.
Judicieusement prioritaires, les voix des cantatrices sont donc
rehaussées par un quatuor à cordes en charge de suppléer
à la virtualité dun orchestre symphonique alors que les
extraits des prestigieuses partitions sélectionnées sont
réduites à dix minutes exemplaires, de préférence,
significatives.
Armées de ce concept atypique, Flore Philis et Marie Menand,
respectivement soprano et mezzo particulièrement inspirées,
sétant rencontrées fortuitement sur une production musicale
récente, se sont enthousiasmées à lidée
de réunir autour delles les talents compétents à
lélaboration dun tel happening virtuose et branché
quelles enchantent dorénavant en compagnie d'Alexandra Hewson
(Soprano), Jazmin Black Grollemund (Soprano) et Mathilde Legrand (mezzo).
Avec, pour seul décor, des cubes high-tech fluorescents magnifiant
le piédestal de chacune des divines ostensiblement surélevées
par intermittence, ceux-ci valorisent également le savant puzzle de
tréteaux ludiques unissant celles-là de manière soliste,
chorale et même instrumentale afin que ce spectacle musical puisse
tenir la dragée haute à la mémoire des airs
célèbres sublimés par linconscient collectif.
Ainsi, de Carmen (Bizet) à Tosca (Puccini) en passant par La Traviata
(Verdi), La Flûte enchantée (Mozart), Don Giovanni (Mozart)
et Les contes dHoffmann (Offenbach), les cinq « prima
donna » vont se partager linterprétation de portraits
féminins que la culture lyrique a toujours aimé cultiver dans
le stéréotype tout en assumant ici, de surcroît et quelque
peu crânement, les prestations vocales de leurs partenaires
masculins.
Quelque part entre le carnaval masqué de Venise et limaginaire
Drag-Queen, plus précisément au travers des costumes issus
de la collection du Grand Magic Circus héritée de lignée
paternelle par Manon Savary, la metteuse en scène tant
expérimentée assume totalement le surréalisme
délibérément lié à cette création
« chic et choc ».
Un peu comme si la transsexualité se déclinait
présentement à rebours de son apanage de prédilection,
les cinq jeunes femmes, dûment bien accompagnées par leur quatuor
pile a parité, osent ainsi, à leur tour, toutes les transgressions
esthétiques et formelles en pleine confiance justifiée à
légard de leur propre performance lyrique, symphonique et
orchestrale.
Le public, séduit par tant de charme varié et contrasté,
se laisse ainsi emmener et conquérir par ce délirant et luxuriant
divertissement à géométrie variable constamment
réévalué au plus près dune expression
artistique sensitive
forcément dédiée, à
juste titre, aux chefs duvre cultes de lOpéra.
Theothea le 29/06/17
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LES NOCES DE FIGARO
de
Wolfgang Amadeus Mozart
mise
en scène Julie Gayet
avec
Orchestre Anne Gravoin / Music
Booking Orchestra |
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Château de Vincennes /
Opéra en plein air
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Les Noces de Figaro - Opéra
en plein air - 30 juin 17 Château de Vincennes ©
Theothea.com
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Les Noces de Figaro - Opéra
en plein air - 30 juin 17 Château de Vincennes ©
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