Ce soir-là du samedi 27 octobre, les membres de lorchestre
dirigé par Guy Mattéoni auront ainsi joué sur scène
durant huit heures ayant assuré avec maestria, matinée et
soirée du show « âge tendre et têtes de bois »
comportant plus d'une cinquantaine de dates en tournée 2007 à
travers la France.
Pour cette troisième halte à Paris après le Palais
des Congrès et déjà un premier Zénith 2006, le
noyau dur des artistes rempile et signe pêle-mêle Richard Anthony,
Franck Alamo, Daniel Gérard, Pascal Danel, Stone et Charden, Rika
Zaraï, Michel Torr pour citer quelques-unes des plus emblématiques
gloires des sixties et seventies à la mode hexagonale, alors que certains
comme François Deguelt, Jean-Jacques Debout, Leny Escudero, Nancy
Holloway, Gilles Dreu et Los Machucambos ont déjà laissé
leur place à dautres pointures tels Georges Chelon et Michel
Orso avec en invité surprise Demis Roussos; cest donc ainsi
que tourne le manège de la mémoire collective consacrée
aux Idoles de lépoque dite « yé-yé ».
Appliquant au concert vivant, les règles éprouvées
du zapping télé, les artistes se passent le relais en
fréquence accélérée pour effectuer le marathon
du « temps des copains » où loin dachever des chevaux
sur le retour, cest le temps suspendu qui est célébré
au profit du tube de légende.
A chacun donc son quart dheure de gloire musicale managé
avec humour et panache accompagnant lintime conviction du public bien
décidé à profiter, comme par magie, de ces
reviviscences.
A jouer avec toutes ces chansons qui trottent encore et toujours au sein
des têtes de bois, certains néanmoins osent prendre des
libertés avec leur âge tendre, en sessayant à tester
leurs prochains albums en promotion afin de tenter un nouveau souffle pour
des carrières plus ou moins en dents de scie depuis cette fameuse
double décade bénie des dieux.
En démiurge expérimenté, Frédéric Zeitoun
assure le lien conducteur entre chaque prestation dun judicieux commentaire
in situ célébrant dans le contexte, lépoque à
pattes déléphant bariolées et minijupes rock &
roll.
Des artistes aux spectateurs originaires du Baby Boom, chacun va y trouver
son compte, en contentements entendus et revisités car les cheminements
inconscients du souvenir musical ont manifestement besoin dharmoniques
réactualisées par ces fameuses Idoles plus que jamais en chair
et en os:
Que Richard prenne plaisir à sattarder sur scène en
improvisant un pot-pourri supplémentaire de ses standards, que
Michèle se lance le défi de chanter « Mon dieu »
dEdith Piaf a capella et sans micro, que Rika chante « L'Auvergnat
» de Brassens en mixant paroles yiddish et françaises, que le
duo de Stone et Charden se produise mine de rien en double mono de charme
réciproque, que Franck & Daniel eux soient respectivement copies
conformes au détail près avec leurs images de toujours,
quà travers Pascal et Michel paraissent resurgir la gestuelle,
les mimiques et même certaines tonalités de Gilbert Bécaud,
que « comme un oiseau » Marie Myriam ait une euro vision dun
nouvel envol, que le compositeur Pierre Groscolas sorte du bois anonyme des
interprètes en déficit de notoriété, autant de
signes des temps qui sen vont mais sen reviennent à
linstar des refrains éternels alors que tous ces chanteurs restent
bon pied bon oeil rivés sur le star system dantan avec la
complicité virtuelle de leur génération puisque les
années soixante ont désormais atteint lâge canonique
de leurs fans.
Quon se le dise, prochain rendez-vous à Paris de la «
Tournée des Idoles » annoncé par Frédéric
Zeitoun à lhorizon de Janvier 2009.
Theothea le 02/11/07
La Tournée des Idoles au Zénith avec " Âge
tendre et têtes de bois "