Les
Chroniques
de
 |
 |

16ème
Saison
Chroniques 16.026
à
16.030 Page
280
" De Paris à Broadway " - Claire
Guyot & Morganne
64ème
Festival de
Cannes
2011
Images par
image
Les
MOLIERES
2011
Les Nominations
Score des Lauréats
Le point de vue de
Theothea
R E V I V A L
Wight ! + 40 années
après
Toutes nos
critiques
2011 -
2012
Les
Chroniques
de
Theothea.com
sur
THEA
BLOGS
Recherche
par mots-clé
THEA
BLOGS
|
SIMPLEMENT
COMPLEXE
de
Philippe Elno
mise en scène:
Pierre
François Martin-Laval
|
****
Comédie de Paris
Tel:
01.42.81.00.11
|
|
photo © Nathalie
Nicoloff
|
Philippe Elno développe une thématique qui parle dautant
plus à tout le monde quil a lui-même rencontré
les affres de la déficience dune hotline, alors quil
déménageait dun appartement à lautre
.
tout en restant à la même adresse !
Demblée, les spectateurs sont en empathie solidaire avec
les démêlés que Christophe, son personnage
« patibulaire mais presque », va rencontrer dans un
désarroi psychologique grandissant.
Norbert (Denis Maréchal), le valeureux technicien du fournisseur
daccès Internet « simplecom.com », va alors
outrepasser les prérogatives de son intervention à domicile,
en proposant à son client de le mettre directement en contact avec
Natacha (Fabienne Galula), sa conquête des réseaux sociaux auxquels
il ne peut donc momentanément accéder.
A cet endroit de la pièce, lintrigue de Philippe Elno semble,
alors, prendre la tangente vers une amourette réduite à la
vie objective alors même que son intention est dillustrer la
non opposition du virtuel et du réel qui pourrait fort bien se
compléter avantageusement, pourvu que limaginaire ait droit
de cité dans le vécu des internautes.
En effet si la mystification et la mégalomanie sont des qualités
peu prisées pour assurer une rencontre durable entre partenaires,
dans la vie de tous les jours, il se pourrait que la projection offerte à
lidéal du moi par les divers forums du web constitue non seulement
un exutoire profitable mais facilite, de surcroît, léclosion
de relations opportunes.
Derrière la timidité maladroite de Christophe, au-delà
de la candeur godiche de Natacha, pourrait sexprimer sur la toile la
potentialité de « délirer » ensemble, afin
de faire apparaître le meilleur de chacun.
Cette thèse poétique en valant bien une autre moraliste,
lauteur-acteur propose à Pierre François Martin-Laval,
son metteur en scène, dy ajouter une tonalité de burlesque
propice à apprécier par le rire ces prolégomènes
branchés à la vie rêvée du numérique.
Ainsi, trois acteurs sympathiques composent, en direct live, un trio sur
lequel les fantasmes de convivialité devraient pouvoir générer
une ouverture desprit bien comprise mais surtout
bien
« barrée ».
Theothea le 22/10/11
|
LES FRANGLAISES
de
& par Les
Tistics
|
****
Théâtre de La
Pépinière-Opéra
Tel: 01
42 61 44 16
|
Attention ! Spectacle jubilatoire branché aux sixties et plus à
cause des affinités ! Les Franglaises constituent une trouvaille de
première dont les Tistics devraient sempresser de déposer
le brevet, tant la tentation va être grande de les copier, de les piller
mais sans doute, fort heureusement, de ne pas les égaler.
Le concept du spectacle est simple comme bonjour, encore fallait-il en
avoir linspiration : Grâce à une traduction, en français
mot à mot, de tubes anglophones qui ont fait la réputation
des années soixante et au-delà, 12 comédiens chanteurs
interprètent, au propre comme au figuré, lesprit rudimentaire
qui contraste avec le retentissement planétaire que ces singles ont
eu et continuent de produire sur les générations actuelles
de tous les pays.
« Beach Boys », « Pink Floyd »,
« Village People », « Les Beatles »,
« Les Platters », « Mickaël
Jackson », « Madonna », « Les Spice
Girls », « Eagles », « Led
Zeppelin », « Kylie Minogue », « Les
Turtles » et tuti quanti
sont passés à la
moulinette des « Tistics », de façon à
brocarder la mémoire collective avec une telle impertinence linguistique
que cette scénographie a capella du hit-parade se transforme
doffice en un hommage universel à la musique pop-rock
accommodée dune sauce humoristique dont seule la langue
française pouvait relever le défi parodique face à la
concurrence anglophone.
Deux ou trois guitares dont une basse accompagnent ces 8 garçons
et 4 filles composant des tableaux chorégraphiques surréalistes
dont jamais aucun scopitone de lépoque des yéyés
naurait osé rêver tant la distanciation affective ne peut
être que le fruit à cueillir aujourdhui, aux prémisses
dun XXIème siècle déjà nostalgique de la
candeur des mots, des sentiments et du rythme dun temps où les
hippies nétaient encore que projets.
Les Tistics ont ouvert une boîte de Pandore qui, en loccurrence,
ne risquerait que de se transformer en une véritable mine dor
de lexpression théâtrale et musicale, ouverte à
tous les niveaux du langage mondialisé.
Theothea le 25/10/11
|
LES CONJOINTS
de
Eric Assous
mise
en scène: Jean-Luc Moreau
|
****
Théâtre Tristan Bernard
Tel: 01 45 22
08 40
|
Sil était possible dopérer au scalpel les relations
de couples, de façon à en comprendre les règles tacites
gérant tant bien que mal le désordre amoureux de la
société humaine, Eric Assous y effectuerait des coupes
transversales qui démontrerait que la recherche implicite du
déséquilibre savère être leur principe de
fonctionnement universel.
Faisant fi de cet acte chirurgical inconvenant, le dramaturge, devenu
spécialiste de la libido collective, propose, en compensation et clefs
en mains, un point de vue clinique, à domicile
conjugal.
Mêlant habilement le vécu présent, au passé
et futur proches des deux couples mis en observation impartiale, lauteur
élabore un échiquier blanc abstrait, où ses quatre
protagonistes, Bob, Xavier, Delphine et Garance vont progresser en pièces
maîtresses.
Lenjeu de la partie consistera à évaluer en permanence
comment évolue le concept amoureux, mis à lépreuve
de la durée, dans la réflexion du couple initial mis en miroir
de lautre.
Cela commencera dans un banquet où un quiproquo les réunira,
à leur insu, sous le sceau du mariage, pour les retrouver, quinze
années plus tard, en proie au mirage dun dieu en argent
massif.
Comment résister à la manipulation dun démiurge
à qui se soumettraient toutes les forces occultes dune vie
rêvée face à la puissance des sentiments trop humains
pour prouver leur véracité ?
A ce jeu de chaises musicales, Jean-Luc Moreau & José Paul
disputent leur destinée affective aux bons soins dAnne Loiret
& Anne-Sophie Germanaz qui, en retour, louvoient entre les pièges
redoutables du statu quo.
Eric Assous écrit la règle du jeu, au fur et à mesure
que ses cobayes en découvrent les impasses.
Bien quamusée, la direction cérébrale de Jean-Luc
Moreau y jette un regard à la fois rigoureux, implacable et cynique.
Quant aux acteurs, branchés sur le ton de la neutralité,
ils excellent à se distancier de leur rôle au point de susciter,
chez le spectateur, la conviction ambivalente dêtre pris en flagrant
délit
à son corps défendant.
Theothea le 26/10/11
|
DE PARIS A BROADWAY
de
& par Claire Guyot &
Morganne
mise en scène: Jean-Claude
Grégoire |
****
Théâtre Le Temple
|
Dune " dernière " à lautre, Claire Guyot a
conjugué récemment ses " sorties " à laune dun
talent considérable mais, sans doute, insuffisamment reconnu à
sa juste valeur.
Donna, cétait son rôle dans
« Mamma
Mia » celui où elle pouvait , à juste titre,
être présentée, avantageusement, comme la doublure
française de Meryl Streep.
Et pourtant point de 2ème saison à Mogador, ni de tournée
hexagonale sur son agenda professionnel !
.
Quà cela ne tienne, voilà la chanteuse en duo avec
Morganne menant un fougueux « musical »
« De Paris à Broadway » en passant par
le Théâtre Le Temple
. mais, lui aussi, se terminant
prématurément, le mardi 25 octobre, devant une salle quasi
comble autant quenthousiaste.
A rien ny comprendre sur les critères artistiques prévalant
dans ces revirements productifs de casting et de programmation alors même
que la voix de Claire aurait été malicieusement comparée
par d'aucuns, à « une tartine de miel trempée dans
un bol de lait » (sic). Çà ne sinvente
pas, nest-ce pas
même dans un livret !
En tout cas, ce duo d'entre deux rives de l'Atlantique apparaît
comme une valeur sûre et fiable, et ce, dautant plus, quil
sappuie sur un trio avec en alternance, Denis Uhalde ou Franck
Steckar au piano.
Plus dune heure durant menée à un train denfer,
les deux jeunes femmes manient lhumour, lautodérision
et surtout conçoivent un show imaginaire slalomant entre maître
et disciple, toutes deux passionnées de Comédie musicale.
Gageons que ces deux artistes de pointure reviendront très
prochainement à laffiche parisienne
. par la grande porte...
celle qui respecte le talent et sait lhonorer.
Theothea le 26/10/11
|
ENFIN LIBRE
de
& par Michel
Boujenah
|
****
Théâtre du Gymnase
Tel: 01
42 46 79 79
|
Après avoir rodé « Enfin libre » durant
trois années, en avoir enregistré la captation et engendré
le dvd, voilà Michel Boujenah qui fait son triomphal retour au Gymnase
sur les Grands Boulevards parisiens.
En effet, rien narrête le public pour venir applaudir son
one man show, ni le temps qui passe ni sa diffusion médiatique, bien
au contraire pourrait-on dire !
Rien ne vaut effectivement un Michel Boujenah en « direct
live » pour qui la première est toujours celle
daujourdhui.
Dailleurs la liberté, cest dabord la
détermination que prend lacteur de jouer avec son envie des
planches, ici et maintenant, mais cest aussi celle du spectateur
daller voir un spectacle quil connaît déjà
plus ou moins, mais dont il pressent que la valeur ajoutée sera au
rendez-vous entre lartiste et son public.
Il faut dire que lanimal de scène est particulièrement
expérimenté après 30 années de spectacle vivant
dans toutes les strates du métier.
Ayant acquis, par sa passion professionnelle, les clefs symboliques
dune culture francophone, avec ou sans accent selon les besoins de
la cause, le comédien philosophe est apte à poser un regard
à la fois bienveillant et railleur sur les obstacles dressés
entre le classicisme de Vivaldi et toutes les danses du ventre.
Si sa façon dharanguer la salle est à nulle autre
pareille, sa manière de se poser entre deux cultures lui permet,
allègrement, de revendiquer une empathie schizophrène sous
les encouragements du jury collectif quotidien mais surtout ce passeur de
mots peut devenir prosélyte de la condition humaine, ayant pour viatique
un « Carpe diem » aux atavismes méditerranéens
assumés
pourvu que léchéance en soit
retardée au mieux de lhorloge biologique.
Cest pourquoi, senveloppant au salut final dans le rideau
de scène, lartiste nous convie, de nouveau, à la
représentation du lendemain
jour de première,
assurément !
Theothea le 29/10/11
|
Recherche
par
mots-clé
 |

|
|