Magazine du Spectacle vivant ...

   

 

   

Les    Chroniques    de

  

16ème  Saison     Chroniques   16.021   à   16.025    Page  279

 

    

   

           

Sylvie Vartan  Châtelet  2011

         

64ème Festival de Cannes 2011

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CABARET

de   Joe Masteroff

mise en scène:  Sam Mendes

****

Théâtre Marigny

Tel:  01 53 96 70 00   

 

          © Stage Entertainment France – Photo: Brinkhoff / Mögenburg

     

En passant des Folies-Bergère au Marigny, le musical de Broadway « Cabaret » fait sa mue, du Music-Hall au Théâtre.

En effet, si durant deux années à partir de 2006, la célèbre salle du French-cancan s’était transformée, pour la cause… avec 6 nominations aux Molières, en un immense night club, faisant disparaître ses rangées de fauteuils au profit de guéridons et autres chaises de salon, en revanche pour cette reprise, Pierre Lescure a préféré que le spectacle reste exclusivement sur scène, en privilégiant, de fait, la théâtralité plutôt que le décorum.

La puissance dramatique s’en trouve recentrée sur son fil rouge, à savoir la montée insidieuse du nazisme au cœur de l’Allemagne des années trente, symbolisée en l’occurrence par le show du Kit Kat Klub où se joue tous les soirs, la parodie du monde.

La fiction décadente devenant en quelque sorte le signe avant-coureur des dérives éthiques alors en gestation, c’est par le regard d’un romancier américain de passage à Berlin, Cliff Bradshaw, que le spectateur observe, confronté à des sensations paradoxales, la jubilation artistique du travestissement en même temps que l’effroi de ses déviances réalistes, sous l’effet de gangrène.

L’arbitraire, l’abus de pouvoir et la ségrégation se trouvant notamment dans l’œil du cyclone universel, la mise en scène de Sam Mendes en focalise leur croissance destructrice, dans la caricature fallacieusement distanciée des protagonistes du show berlinois.

Ainsi, le défoulement chorégraphique, la métaphore comportementale, le délire rhétorique servent-ils, avec pertinence, de support à la schizophrénie ambiante rampant comme autant de métastases sournoises dans la nuit de cristal.

Sur les planches du Marigny, la quarantaine d’artistes, dont une quinzaine constituant l’orchestre en mezzanine face public, déploie un véritable trésor de ressources ludiques, sensuelles, lubriques et festives pour ensorceler les clients du Kit Kat Klub alors qu’en coulisses se trament des pressions et menaces qu’il fallait taire au public allemand de l’époque mais dont est témoin privilégié aujourd’hui, celui du Marigny.

D’un cabaret l’autre, Catherine Arditi et Pierre Reggiani continuent d’être, avec justesse et retenue, ces médiateurs emblématiques, terrassés par le pressentiment criminel.

En meneurs de jeux certifiés sous les feux de la rampe, le rôle de Sally Bowles demeure l’apanage de Claire Pérot, de même celui de Fräulein Fritzie Kost tenu par Delphine Grandsart alors qu’Emmanuel Moire reprend celui d’Emcee avec aisance et détermination fort convaincantes.

Qualités d’expression artistique et extrême professionnalisme signent donc cette reprise parisienne qui, en première exceptionnelle, sera suivie, début 2012, d’une grande tournée à travers la France.

Theothea le 17/10/11

MADAME DE... VILMORIN

d' après André Parinaud      

mise en scène:  Christine Dejoux   

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Théâtre du Petit Montparnasse

Tel: 01 43 22 77 74  

 

          photo ©   Lot  

   

Quelque chose de Jane Birkin, de Géraldine Chaplin, de Juliette Greco et d’Anne Alvaro tout à la fois, telle nous apparaît Coralie Seyrig alors que c’est Madame de…. Villmorin que nous venons rencontrer au Petit Montparnasse.

Un intérieur cossu où tenture, rideau, liseuse, sofa et autre bergère tissent un écrin où la comédienne transparaît derrière la grande dame du siècle précédent, celle qui fréquentait Saint-Exupery, Cocteau, Malraux et consort….

Captivés par la candeur, la désinvolture, l’autodénigrement, l’humour de Louise, c’est néanmoins le charisme, le charme indéfinissable, la maîtrise vaporeuse de Coralie qui retiennent sans cesse l’attention, comme si l’artiste, en évoluant sous la lumière des planches tenait, par son port de tête, sa posture de femme fatale, son aura d’amoureuse à rebours ainsi que derrière les mots qui font mouche, les assertions drolatiques et les formules cyniques, un peu - beaucoup - de ce spleen qui pouvait envahir, de manière irresponsable, la romancière à son insu.

Quand la comédienne fait interlude au piano, le sujet de son incarnation semble se figer en une évocation proustienne où le temps suspendu nous apparaît soudain… retrouvé comme à l’origine du fantasme des salons littéraires.

Sensuelle comme l’aurait été la muse d’une autre époque, la nièce de Delphine Seyrig retrouve l’atavisme d’une diction à nulle autre pareille, celle qui dort à jamais à quelques pas de là, juste en lisière du cimetière du Montparnasse.

A l’éclairage d’une bougie vigilante, au réconfort d’une cigarette tenue avec grâce poseuse, les deux femmes, celle en modèle d’antan associée à l’autre médiatrice d’aujourd’hui se fondent sous l’arrangement et l’adaptation scénographiques d’un concert pareillement féminin.

Plus qu’une évocation, ce two women show évoque l’une pour mieux nous faire percevoir le mystère de l’autre, tel ce double d’elles-mêmes que les grandes figures de l’imaginaire poétique permettent d’approcher au plus près de l’émotion affective.

Theothea le 14/10/11

PIEDS NUS TRAVERSER MON COEUR

   

de & par Michèle Guigon

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Théâtre Le Lucernaire

Tel: 01 45 44 57 34  

 

           photo ©  Theothea.com  

   

Répondant en quelque sorte, par delà deux ans d’intervalle, à la problématique de son spectacle précédent: « La vie va où ? » alors que précisément cette dernière, après avoir mené un dur combat existentiel, triomphait de la maladie, « Pieds nus traverser mon cœur » pouvait, maintenant, prendre le relais, en faisant son bonhomme de chemin, fondé sur la peur instinctive mais avec l’objectif de l’amour assumé.

Le seul obstacle à mon cœur, c’est moi-même convient Michèle Guigon, à l’issu d’un processus de lucidité initié par la prise de conscience effarée que certains de ses amis pouvaient l’avoir cataloguée comme une « intello » ayant un besoin viscéral de s’isoler.

Bien décidée à être désormais volontariste dans la convivialité avec ses proches, il lui est d’autant plus aisé de passer les membres de sa famille au scanner du patrimoine génétique - celui qui fait qu’on ne se refait pas mais que l’on s’approche au plus près d’où l’on vient -.

Michèle Guigon a donc fait le choix revendiqué d’être artiste; cela la différencie des autres, la rend singulière et forcément unique dans l’expression de sa créativité mais cela, à ses yeux, l’oblige à témoigner d’elle-même au diapason d’un autrui universel.

C’est dans cet espace intime où le spectateur peut se projeter en une reconnaissance de sa propre relation à l’existence, que va se produire l’étincelle de génie mutuel que Michèle Guigon va accompagner de son savoir-faire à l’accordéon.

Pratiquant allégrement l’autodérision et même, avec une certaine complaisance calculée, l’autodénigrement, la comédienne va donner des verges à son public pour faire battre ses emportements perfectionnistes voire son intolérance maniaque mais c’est précisément en offrant en exergue ses défauts, ainsi confessés librement sur l’autel de la repentance, qu’en retour seront créditées favorablement sa crédibilité et, sans doute, son exemplarité.

Ayant délibérément commencé son show dos au public, durant de longues minutes, l’artiste esquissera une fin similaire mais juste estompée.

Ce rappel éphémère de l’angoisse initiale est très certainement la preuve, a contrario, d’un progrès indéniable de son ouverture au monde et, en conséquence, le signe subliminal d’une victoire sur soi-même…. quand bien même, celle-ci serait-elle, en bénéfice secondaire, de nature artistique.

Theothea le 15/10/11

OBALDIA SUR SCENE

reprise

de et par   René de Obaldia

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Théâtre du Ranelagh

Tel:  01 42 88 64 44   

 

          photo ©  Theothea.com  

     

A l’occasion du Festival qui lui est consacré au Théâtre du Ranelagh durant un mois et demi,

René de Obaldia reprend un lundi sur 2, sa prestation scénique

qu’il initia en 2009 au Petit Hébertot....

   

et dont nous rendions déjà compte  à l’époque :

1) En Coulisse Theothea.com

2) Agoravox

       

HARLEM SWING   Ain't Misbehavin'

de   Richard E Maltby Jr

mise en scène:  Mel Howard

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Les Folies Bergère  

Tel: 08 92 68 16 50  

 

         photo ©  Theothea.com  

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