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19ème
Saison
Chroniques 19.11
à
19.15 Page
359
Album photos
11 visuels
Gala © Theothea.com
(en travaux)
suite
photos ©
Theothea.com (en travaux page
360)
LE BAL DES VAMPIRES
Vidéo
présentation
presse
©Theothea.com
Première de Gala au Théâtre
Mogador
photo © Theothea.com
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LE BAL DES VAMPIRES
de & mise en scène Roman
Polanski
|
****
Théâtre Mogador
Tel 01 53 33 45 30
|
|
photo © BRINKHOFF/MÖGENBURG
|
Du projet « Mary Poppins » abandonné à
celui validé « Bal des Vampires » se concrétisa,
entre temps, au Théâtre Mogador, celui de « La Belle
et la Bête », un peu comme si limaginaire fantastique
de la Comédie musicale se devait, en période actuelle, de rompre
peu à peu davec le simple charme onirique au profit dun
certain cynisme démoniaque !
Bien entendu, cest la distanciation artistique qui autorégulerait
le concept Amour-Haine ainsi véhiculé dans les arcanes du
désir voire de laddiction sanguinaire.
Dans cette perspective symbolique du « Je taime moi non
plus
» quel réalisateur de grande notoriété
pourrait avoir une personnalité plus emblématique, même
à son corps défendant, que Roman Polanski à égale
distance tout à la fois de la sensualité et du souffre ?
Créé en 1997 en Autriche, ce Musical fut donc, à
lépoque, directement adapté du film (1967) de Polanski
où le metteur en scène avait lui-même joué le
rôle dAlfred.
Pour la version française 2014, la prouesse technique découle
notamment de lexiguïté relative du plateau de Mogador
forçant à des déplacements millimétrés
du décor.
Intégralement chanté et orchestré live, le livret
doit rendre compte de lhumour initial au énième degré
tout en racontant ce conte où les vampires sont bien réels,
comme le prétend le professeur Abronsius (David Alexis), et surtout
parfaitement contagieux !
Sur scène, Alfred (Daniele Carta Mantiglia) et Sarah (Rafaëlle
Cohen) sont donc les jouets de leur innocence et de leur crédulité
livrées aux influences contradictoires des aficionados et de leurs
opposants.
Les répliques sont à lire et à décoder dans
le double sens, tel que pouvait lêtre, par exemple, du temps
de Gainsbourg, celui des « sucettes à lanis »
! Ici, par exemple, les vertus dune
« éponge » savèrent
particulièrement métaphoriques !
Tout est néanmoins calculé pour que les oreilles chastes
ne soient point choquées et que les morsures restent dans le domaine
du fantasme, mais chacun y pourrait trouver son contentement selon ses
motivations.
Bref, quasiment politiquement correcte, cette mise en scène vise
avant tout les qualités esthétiques des voix, de la musique,
des images, des lumières, des costumes
alors même que
les chorégraphies soufflent en des rythmes heurtés,
décalés voire désynchronisés.
Certes, on ne rit pas à gorge déployée car
lattention est, de fait, sans cesse captée par lorchestre
mais si lon se réfère à la première de
gala, il est notable que les spectateurs ressentent spontanément
lenvie de jouer le jeu
avec les artistes.
Ce qui crée automatiquement une dynamique positive où tout
le monde se trouve joyeusement embarqué !
Theothea le 20/10/14
|
photo ©
BRINKHOFF/MÖGENBURG
video
© Theothea.com
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QUATRE MINUTES
de
Chris
Kraus
mise en scène
Jean-Luc Revol
|
****
Théâtre La Bruyère
Tel
01 48 74 76
99
|
Quatre minutes en haleine se finissant par une gracieuse révérence
pour magnifier la relation maître élève en un formidable
bouquet final alors que, sur scène, le piano sexalte en harmonies
de toutes les colères rentrées.
Encore fallait-il que Jenny et Madame Krüger aient eu la motivation
réciproque de sapprivoiser au diapason de leurs secrets intimes
respectifs ainsi que la volonté daller à la rencontre
du partenaire, malgré leurs a priori réticents.
Lune à titre de professeur de piano, lautre accusée
à tort dun meurtre, les voilà donc réunies en
prison grâce à un gardien zélé (Erick Deshors)
capable tout à la fois de bienveillance clairvoyante autant que de
violence répressive.
Mais voilà Jenny la surdouée est elle-même un
véritable foyer de contradictions et cest donc dans la
défiance et le rejet que celle-ci accueille toutes les mains tendues
en vue de lui frayer un cheminement vers la réussite.
Tapie dans lombre du drame, surgit soudain létrange
figure paternelle (Laurent Spielvogel) encline à tous les encouragements
alors même quelle pourrait être à lorigine
du désarroi de sa fille.
Adaptée dune dramaturgie cinématographique, cette
scénographie théâtrale dirigée par Jean-Luc Revol
se focalise délibérément sur la confrontation des quatre
protagonistes dans leur amour haine à fleur de peau tout en flirtant
sans cesse avec le cauchemar éveillé.
Mais alors, si dun concours de circonstances douloureuses, il
était possible de franchir les étapes dun concours, cette
fois-ci artistique, permettant de sublimer la souffrance interne afin den
extraire les dons à létat pur de celle qui aurait enfin
réussi à transgresser ladversité pour en clamer
la symphonie fantastique !
Comme si en quelque sorte, la « Musique », à
la clef dun dépassement de soi accouché dans une redoutable
violence créatrice, sétait mise au profit de
lépanouissement dun immense talent prêt à
toutes les envolées.
Grande composition dAndréa Ferreol méconnaissable
et révélation galvanisée de Pauline Leprince !
Theothea le 18/10/14
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NELSON
de Jean Robert-Charrier
mise en scène Jean-Pierre
Dravel & Olivier Macé
|
****
Théâtre
de la Porte Saint Martin
Tel 01 42 08 00
32
|
De « Divina » à « Nelson »,
il ny a quun pas que Jean-Robert Charrier a allègrement
franchi dune année sur lautre en appliquant son savoir-faire
de dramaturge, acquis sous linspiration dAmanda Lear, à
lautre grande déesse ayant foulé récemment le
même théâtre des Variétés, à savoir
Chantal Ladesou.
De « Divina » sise aux Variétés
jusquà « Nelson » à La Porte
Saint-Martin, le jeune auteur et néanmoins codirecteur de trois
théâtres parisiens a eu lintuition quen confectionnant
sur mesure des comédies dévolues à des personnalités
populaires charismatiques, le public serait automatiquement happé
par le magnétisme qui se dégage delles.
Ainsi fut fait avec « Divina » qui essuya les
plâtres de son talent dessayiste selon un succès commercial
relatif lui permettant den perfectionner les rouages en vue de sa seconde
production.
Et là donc, pour « Nelson », dans lun
de ces théâtres quil codirige, il faut dire que lauteur
a mis tous les atouts dans son jeu : Casting réunissant notamment
Armelle et Eric Laugérias, mise en scène, costumes, décor,
lumières ont été réunis dans lexcellence
boulevardière du « vaudeville » mis à la
mode contemporaine en sappuyant sur le principe de la tornade permanente
mais sans portes qui claquent !
Armée dune thématique porteuse, celle des
végétaliens à ne surtout pas confondre davec celle
des végétariens, à conjuguer autour de deux familles
que tout oppose, si ce nest lamour que se portent mutuellement
le jeune homme (Simon Larvaron) de lune et la jeune fille (Clémence
Ansault fille de Chantal Ladesou) de lautre, la folie douce qui embarque
tout ce beau monde dans un délire incontrôlable pourra ainsi
prospérer et se démultiplier
au cas où, par
inadvertance, le naturel reviendrait au galop !
Ainsi, dans un premier temps, tous ces « bobos » se
mettront à lunisson du vert écolo, que ce soit par conviction
ou par stratégie, jusquà ce que les failles des uns
souvrent sur les abîmes des autres
tout en préservant
néanmoins lidée que lamour tiers-mondiste devrait
pouvoir frayer avec lamour conjugal
tout cela sous les yeux de
Nelson, le fameux lapin nain bien quaveugle devenu la mascotte de cette
farce éponyme !
Bref, étant parvenu désormais aux degrés proches
de la folie furieuse, le contrat de Jean-Robert Charrier davec son
public remplissant la jauge de la Porte Saint-Martin par un bouche à
oreille grand public atteignant les sommets du genre, pourrait se targuer
davoir réussi à ériger certaines rafales de rire
en système auto-reproductif à souhait.
Dire, dans ce contexte, que Jean-Claude Camus pourrait être satisfait
de son « codirecteur » et néanmoins
« auteur » quil a engagé pour la saison
14-15 à La Porte Saint-Martin, devrait nécessairement influencer,
à raison ou à tort, les perspectives de création au
sein du spectacle vivant, toujours en quête de mutation !
Theothea le 29/10/14
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LA VENUS A LA FOURRURE
de David Ives
mise en scène
Jérémie Lippmann
|
****
Théâtre Tristan Bernard
Tel
01 45 22 08 40
|
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photo © Fabienne Rappeneau
|
Cette création théâtrale, adaptée dun
succès de Broadway en 2010-11 récompensé par trois Tony
Awards, fait actuellement un démarrage en fanfare au Théâtre
Tristan Bernard alors que lécrivain Sacher Masoch, dont nombre
de ses nouvelles sommeillent aujourdhui dans lenfer de la
Bibliothèque Nationale, pourrait y voir un juste retour de sa
renommée littéraire internationale, tant célébrée
au XIXème notamment en France par la revue des deux mondes,
jusquà ce que Krafft-Ebing, psychiatre autrichien, baptisa dans
son ouvrage « Psychopathia Sexualis », le syndrome de
la recherche de la douleur « masochisme » du nom de
lécrivain ukrainien, tellement renommé à
lépoque.
Ce qui, à tort, déconsidérera alors ce dernier très
rapidement au regard de lopinion, tout en portant ultérieurement
un grave préjudice à son uvre romanesque.
Puis, au cours des seventies, seule réapparut sur le devant de
la scène médiatique « La Vénus à la
fourrure » car sa réédition en poche était
désormais assortie dune préface de Gilles Deleuze y publiant
alors une brillante étude socio-psychanalytique de ce roman.
Avec cette adaptation théâtrale contemporaine à New
York et aujourdhui à Paris, cest comme si le
« Masochisme originel », cest-à-dire celui
de Sacher Masoch, lui-même, développant dans son uvre
un véritable culte à limage de la femme dominant dune
froideur éternelle lunivers masculin, y reprenait une partie
de ses lettres de noblesse, en attendant que de nouveaux chercheurs exploitent
la richesse de son uvre littéraire toujours en purgatoire.
Cest donc, ici et maintenant, que Nicolas Briançon et Marie
Gillain, sous la direction de Jérémie Lippmann, se font la
tendre guerre, celle qui oppose les deux sexes en un perpétuel balancement
entre domination et assujettissement dans un jeu de société
où esthétique, fascination et rapports de force se disputeraient
les prérogatives de cette dualité masculine - féminine.
Cependant lorsque le spectacle vivant sempare dun texte
littéraire, cest nécessairement en le
théâtralisant quil parvient à en sublimer les enjeux.
Cest donc dans un jeu de rôles à géométrie
très variable que les deux comédiens aidés par des costumes
« hautement fonctionnels » vont entrer dans un cycle où
lecture, mise en scène, répétition et interprétation
vont tenir la dragée haute au retour du réel sans cesse
menacé par des alternances dhumeur !
Bref, à tout instant, elle et lui se tiennent en phase dapproche
du partenaire, cet « alter ego » qui tient la
différenciation à portée de désir et de fantasmes
!
La performance de Marie Gillain composant cette égérie
redoutable de Wanda et celle de Nicolas Briançon sincarnant
en ce démiurge idéaliste de Thomas se marient en un maelstrom
jubilatoire qui pourrait fort bien les emmener tous deux au septième
ciel, sil ne sagissait déjà d'anticiper, vice versa,
les phases duelles de la prochaine représentation !
Theothea le 30/10/14
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LES PARTICULES
ELEMENTAIRES
de Michel Houellebecq
mise en scène
Julien
Gosselin
|
****
Théâtre de l'Odéon Berthier
Tel
01
44 85 40 40
|
De manière tonitruante, ladaptation du roman de Michel
Houellebecq se présente à lOdéon Berthier tel
un Opéra Rock pour lequel des bouchons de protection auditive sont
proposés dès lentrée de la salle.
En effet, selon des gimmicks technos en crescendos lancinants entrant
en compétition avec des harangues au microphone semballant à
tue-tête, la saturation sonore de lespace y apparaît comme
un objectif artistique récurrent procurant de réels apaisements
de l« entendement » lorsque enfin peut se dessiner
une nouvelle plage de silence
. squattée immédiatement
par la suite du récit.
Pourquoi cette mode proposant au moins trois spectacles du Festival
dautomne 2014 où les décibels transgressent allègrement
les normes supportables par la quiétude physique ?
Serait-ce une méthode préventive pour combattre
léventuelle somnolence du public confronté à la
longue durée ?
Ceci dit, par effet de contraste mais sans être complètement
convaincu que le play-back ne soit point de la partie,
linterprétation live de « Nights in white
satin » vient nous rappeler, sil le fallait, que cette chanson
des Moody Blues est lune des plus sensuelles de la Pop music ! Magnifique
moment de temps suspendu à la Porte de Clichy !
Si, au cours de ce happening revisité, lon parle également
de Mick Jagger comme dun demi-dieu at home sur la planète du
star-system, les « particules » mises en scène
par Julien Gosselin ne peuvent bien évidemment pas être
réduites à un simple concert de rock branché
quoique !
Alors ce Houellebecq réactualisé, roman danticipation
? de science-fiction ? de perspectives visionnaires au sujet dune
surhumanité mettant un terme, au XXIème siècle, à
la différenciation sexuelle tout en référençant
le dernier individu de lespèce actuelle vers 2076 ?
Autant de pistes donc que la recherche génétique
confrontée aux aléas des idéologies soixante-huitardes
menant encore les soubresauts de la « dernière mutation
métaphysique en date » ayant engendré, au XXème
siècle, un libéralisme laxiste proche désormais du
désastre, tenterait donc de clore par un superbe pied de nez à
lensemble des religions tout en célébrant lêtre
humain ainsi « réunifié » dans toute sa
magnificence !
Spectacle davant-garde assourdissant certes mais réellement
passionnant que Julien Gosselin a voulu mettre en scène en Avignon
2013 avec sa jeune compagnie fondée avec des camarades de promotion
lilloise et intitulée de manière tellement poétique
« Si vous pouviez lécher mon coeur » en hommage
à leur enseignant Stuart Seide aimant répéter cette
phrase tirée de « Shoah » de Claude Lanzmann.
Theothea le 02/11/14
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