Les
Chroniques
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19ème
Saison
Chroniques 19.41
à
19.45 Page
365
FLASHDANCE / Gymnase photo ©
Theothea.com
photo ©
LOVE CIRCUS photo © Theothea.com
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LOVE CIRCUS photo © Theothea.com
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FLASHDANCE
de
Tom Hedley & Robert
Cary
mise
en scène Philippe Hersen
|
****
Théâtre
du Gymnase
Tel 01 42
46 79 79
|
Après "West Side Story" et "Grease", c'est au tour de "Flashdance"
d'être transposé en Comédie musicale.
Tout le monde a vu le film d'Adrian Lyne sorti en 1983 narrant l' histoire
d' Alex, jeune fille travaillant de jour comme soudeur dans une aciérie
de Pittsburgh, le soir dans un night-club pour arrondir ses fins de mois
car, passionnée de danse, elle voudrait pouvoir auditionner auprès
d'une grande école.
La Comédie musicale tirée de ce film, lancée à
Londres en 2008 avec un vif succès, est adaptée pour la
première fois à Paris et mise en scène par Philippe
Hersen au Théâtre du Gymnase et sera jouée jusqu'au 15
mars 2015.
Le ton est donné d'entrée de jeu sur ce beau plateau à
dimension humaine très proche du public. Le rideau s'ouvre et ça
fait des étincelles, ça crache du feu. Le décor superbe
d'une usine de métallurgie en impose. La troupe entonne un titre
inédit sur le travail à la chaîne. C'est fort, tonique,
tonitruant. Les différents tableaux se succéderont à
un rythme d'enfer sous des jeux de projection grand écran permettant
des changements de cadre rapides.
Le show se révélera très énergique tout le
long de cette histoire. On suivra le coup de foudre improbable d'Alex et
du fils du patron Nick interprété par le séduisant
Gaëtan Borg, vu dans "Mamma Mia", les rivalités entre les filles
dans le cabaret tenu par Harry (Fabrice de la Villeherve), les tensions internes
entre les ouvriers, les mauvaises tentations de Louise (Virginie Perrier),
la copine, qui risque de dériver du chemin de la danse artistique
pour s'exhiber aux convoitises masculines.
Priscilla Betti est Alex, rôle tenu par Jennifer Beals dans le film
culte. Plutôt chanteuse que danseuse, elle fait ici ses premiers pas
dans la comédie musicale. Avec détermination et conviction,
elle endosse la personnalité sauvage et rebelle de cette jeune
ouvrière qui n'a qu'une idée s'imposer comme danseuse
professionnelle, mais, fière, refuse l'aide financière de Nick
pour intégrer la prestigieuse académie. L'accent est ainsi
mis sur le grand écart social entre celui qui peut payer et celle
qui doit trimer pour tenter de réaliser ses rêves.
Justaucorps noir, échancré, révélant une
musculature digne d'une gymnaste chevronnée, Priscilla Betti investit,
corps et âme, avec un impressionnant abattage, la chorégraphie
dynamique et souvent acrobatique de Marjorie Ascione, au milieu d'une douzaine
de danseurs aguerris. Soulignons l'excellence de tous et pour le fun, les
deux danseurs époustouflants de hip-hop, Thomas Bimai et Kevin Boni,
torse nu, roulant à fond des mécaniques.
Les voix sont puissantes et nous font vibrer aux sons des morceaux
emblématiques des années 80 comme "Manhunt" "I love Rock'n
Roll" le trépidant "Maniac", "Cameleon girls" "He's a dream".
Notons la performance de Virginie Perrier (Cabaret) dans une scène
plutôt hard et sulfureuse à souhait, clamant sans vaciller le
légendaire " GLORIA" tout en passant de bras en bras et projetée
en l'air comme en apesanteur, celle de la pétillante Kania Allard
(Sister Act) dans le rôle de Kiki, dont le timbre chaleureux donne
des frissons et revenons à Priscilla Betti, dans l'apothéose
finale, réalisant avec fougue une danse abrupte sur le fameux hit
"What à feeling" devant un jury, d'abord récalcitrant, puis
subjugué et envoûté.
Heureusement, tous les tubes phares issus de la B.O. du film sont en version
originale car, petit bémol, certaines chansons sont traduites un peu
platement en français et les musiciens sont absents de la scène.
Mais ne boudons pas notre plaisir devant cette troupe débordante de
charme et de sensualité d'une trentaine d'artistes qui, sur des
chorégraphies endiablées empruntant à la fois l'univers
du classique et des danses urbaines, et dans une esthétique de clips,
chantent sur ce qui se faisait de mieux dans les années 80. A coup
sûr, une ambiance survitaminée qui électrise le public.
Cats / Theothea.com le 15/02/15
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LOVE CIRCUS
de
Agnès Boury &
Stéphane Laporte
mise en scène
Stéphane
Jarny
|
****
Les Folies
Bergère
Tel
08 92 68 16 50
|
Accouché en provenance directe des musicals « Salut les
copains » et « Disco », ce « Love
Circus » ne cesse détonner par son originalité
depuis deux mois que ce spectacle, ne ressemblant à aucun autre, a
débuté sa carrière aux Folies Bergère.
Tenant tout à la fois du Cirque, du Music Hall et du
Théâtre Musical, cest un casting relevant de toutes ces
disciplines artistiques qui en compose lalchimie si détonante.
Inscrire la présence à part entière dacrobates
au sein dune comédie musicale, alors quhabituellement
le chant sen dispute les prérogatives avec la chorégraphie,
agit ici comme un catalyseur de talents en pleine émulation, au profit
du glamour des voix, du geste et de limaginaire.
Cependant, peu importe lhistoire qui va nous être contée,
puisque, dès le départ, nous savons que cette fable concernant
la légende des Folies Bergère se constituera en ersatz dune
métaphore patrimoniale où, au final, lAmour devrait sortir
gagnant non sans auparavant avoir été remis complètement
en question et tout en faisant lobjet préalable dun pacte
dabstinence délibérée.
Dailleurs, puisquil est bien connu que les histoires damour
finissent mal en général, il suffirait peut être den
inverser les priorités pour que les perspectives de bonheur
séclairent à nouveau.
Donc trois surs vont se retrouver après des années
de séparation, alors que deux dentre elles, Rose et Garance,
mènent brillamment avec Ombre le fantôme des Folies Bergère,
cette troupe du Love Circus.
Mais voilà que Violette, la troisième, les rejoint avec
une nouvelle enthousiasmante mais sujette à remettre en question
lordre établi dune telle réussite collective.
Quadviendra-t-il donc de lharmonie reliant tous ensemble les
artistes du Love Circus ?
Avec leurs grandes expérience et maîtrise du spectacle musical,
Vincent Eden et Lola Ces, au gré dune pléthore de tubes
toutes époques confondues, emmènent cette joyeuse tribu à
travers une suite de numéros plus stupéfiants les uns que les
autres, vers des sommets où tous leurs partenaires respirent le bon
air de la performance saluée à foison par le public. Attention
! addiction fort probable.
Theothea le 15/12/14
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GEORGES ET GEORGES
de Eric-Emmanuel Schmitt
mise
en scène Steve Suissa
|
****
Théâtre
Rive Gauche
Tel
01 43 35 32 31
|
|
photo © Fabienne
Rappeneau
|
|
REPETITION
de
& mise en scène Pascal Rambert
|
****
T2G
Tel
01 41 32 26 26
|
Du duo « Clôture de lAmour » au quatuor «
Répétition », une boucle se referme sur le flux des
convictions, passions et autres illusions à l'instar du glas sur "mai
68".
En effet, au bout de deux heures un quart de représentation,
Emmanuelle, Audrey, Denis et Stan giseront à terre sur lersatz
dun terrain de basket, épuisés et vaincus par les
idéaux et chimères qui, jusque-là, les avaient pourtant
si bien portés avec enthousiasme au point den fonder leur motivation
existentielle.
Mais pour en arriver à ce constat déchec flagrant
ou supputé, il aura fallu une séance de diatribes, sous haute
volée, clamées tour à tour par chacun des protagonistes
transportés ou enchaînés par un même élan
de créativité.
A la manière dun relais en quatre temps autour dun
stade vibrionnant, ces sportifs de haut niveau de performance vont se transmettre
la flamme de lambition artistique label olympique qui vacille
présentement en direct devant les yeux et les oreilles médusés
de tous.
En effet, pareillement à ce quil advient dans « Pour
un oui ou pour un non » de Claude Sarraute, un simple regard croisé
voire une légère modification dintonation ont suffi pour
quAudrey, déjà en vigilance fragilisée,
interprète cet imperceptible « écart » dans leur
travail de lecture « à la table » comme le signe
rédhibitoire de la fin de lAmour : Celui, bien évidemment
quelle portait à Denis mais par voie de conséquences,
de toutes les formes affectives qui les reliaient les uns aux autres
jusquà cet instant davant un tel drame, fictionnel ou
non.
Alors, la boîte de Pandore étant désormais ouverte,
chacun des quatre va se succéder au siège des témoins
pour décrire, expliciter et justifier limpensable du désamour
avec tout son cortège de désillusions accumulées et
de désirs inassouvis.
Ainsi, Audrey Bonnet sérige en égérie blessée
dautant plus impétueuse, Emmanuelle Béart se bat en
prêtresse du désir menacé en son essence, Denis
Podalydès tente de maintenir la cohérence du projet artistique
face au contexte et, fier comme Artaban, Stanislas Nordey réclame
un partenariat solidaire dans la transmission générationnelle.
Ainsi « Il va falloir en finir avec mai 68 » auraient
prophétisé daucuns battant campagne ! Eh bien aussi inattendu
que cela puisse paraître a priori, Pascal Rambert, lui, sapproche,
mine de rien, au plus près de cet objectif idéologique, culturel
et politique, près de cinquante années plus tard !
Cependant deux portes de sortie par le haut subsistent à portée
de bienveillance cohérente :
En premier lieu, cette fameuse notion de « relais » devrait
désormais sétendre aux générations suivantes
qui, elles, auraient donc carte blanche pour pouvoir, avec leur propre talent
spécifique tirer profit de léchec ainsi reconnu par les
anciens.
Ensuite, pour clore définitivement lAmour mais surtout pour
éviter une répétition ad vitam aeternam de
linsatisfaction chronique du genre humain, le metteur en scène
Pascal Rambert, se mettant délibérément en marge de
« lauteur », propose, dans une pirouette finale fort
séduisante, quun ange passe sur cette dévastation des
idéaux !
Cest donc au tour de « la danseuse » de faire son entrée
gymnique pour, en plein état de grâce, effectuer une prestation
à décrocher la lune !
Theothea le 19/12/14
|
LE MAGICIEN D'OZ
de
Edgar Yipsel
Harburg
mise en scène
Jeremy
Sams
|
****
Palais des
Congrès
Tel 08 92
05 00 50
|
Débuter les fêtes de fin dannée avec Dorothy,
son chien Toto et toute la magie du conte de Yip Harburg entonné par
des tubes comme « Somewhere over the rainbow »,
apparaît comme un véritable cadeau du ciel dont il est fort
dommage que certaines représentations au Palais des Congrès
aient dû être déprogrammées faute de réservations
suffisantes.
Effectivement, cette merveilleuse histoire de petite fille partie de chez
elle, plus ou moins à son insu, à la découverte du monde
pour revenir dans sa famille, à lissue du songe, enrichie du
talisman de la confiance en soi grâce à lexpérience
acquise dans son rapport aux autres, est en prise directe avec limaginaire
investi par les enfants mais quelle erreur serait de penser que les adultes
ne devraient être, en loccurrence, que les accompagnateurs attendris
de leurs chérubins !
En effet, ce spectacle adapté à la francophonie par
Stéphane Laporte avec la même configuration quil eut pour
sa tournée nord-américaine tout en étant dirigé
par plusieurs des créateurs du show de Londres, est dune très
grande qualité artistique et pourrait rivaliser en toute émulation
avec lensemble des comédies musicales programmées cette
saison à Paris.
Tout dabord, et cest suffisamment rare de nos jours pour le
signifier demblée, un envoûtant orchestre dune dizaine
de musiciens en fosse avec comme chef David Andrews Rogers, accompagne
brillamment toute cette épopée de plus de deux heures.
Ensuite trois têtes daffiche féminines viennent magnifier
ce spectacle de fêtes en le rendant à la fois proche de
lintérêt populaire et en même temps garant dun
label ambitieux: Candice Parise, Natasha St-Pier et Sophie Delmas viennent
en effet prêter leurs auras et leurs talents à certains des
personnages clefs, à savoir respectivement Dorothy, Laffreuse
sorcière de lOuest et Glinda.
Quant à Frank Vincent, lacteur récemment à
laffiche à succès des « Fiancés de
Loches », il se glisse dans lincarnation du rôle dOz
éponyme avec le charisme de celui qui mettra toute la bande damis
de Dorothy (LEpouvantail, Le Lion & Le Bûcheron de fer blanc)
en position de construire, avec assurance, le renouveau de leur vie.
A la fois donc pédagogique et fort réjouissant, cette road-story
élève vers les étoiles tous ceux qui, ayant (conservé)
une âme denfant, cherchent à la fois dans le monde qui
les entoure ainsi quen eux-mêmes, le cheminement du rêve
bénéfique à tous.
Theothea le 22/12/14
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