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21ème  Saison     Chroniques   20.046   à   20.050    Page  410

 

     

     

           

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31

de Gaétan BORG et Stéphane LAPORTE

mise en scène  Virginie LEMOINE

avec Carole DEFFIT, Valérie ZACCOMER, Alexandre FAITROUNI, Fabian RICHARD &  Stéphane CORBIN au piano

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Studio des Champs-Elysées

   

             ©   Anthony Klein

                                 

La création de « 31 » eut lieu au début de l’été 2016 en quelques représentations plébiscitées au Vingtième Théâtre à l’occasion concomitante de la fermeture définitive mais d’emblée nostalgique de la mythique salle de spectacle du XXème arrondissement de Paris.

La Comédie Musicale, mise en scène par Virginie Lemoine, put ensuite se roder en Avignon off pour commencer, en ce début 2017, une résidence de six mois au Studio des Champs-Élysées.

Au départ du projet artistique se trouvait le double album des « Funambules », collectif ouvert à la différence « existentielle », dans lequel le librettiste Gaétan Borg & le compositeur Stéphane Corbin allèrent puiser quelques-unes des chansons ajoutées à d’autres créées pour la circonstance afin de raconter, en compagnie de Stéphane Laporte, l’histoire d’une amitié se prolongeant sur une vingtaine d’années et au cours desquelles deux préados ainsi que leur baby-sitter et un livreur de pizzas décidèrent, à la manière d’un pacte de jeunesse, de se retrouver désormais systématiquement chaque 31 décembre depuis cette fondatrice Saint-Sylvestre 1979 fêtée ensemble.

Une ingénieuse dramaturgie débutant un flash-back en autant de tableaux s’enchaînant et s’incrémentant à rebours d’une année sur l’autre depuis le dernier jour de 1999 jusqu’à la rencontre originelle aurait, de fait pour corollaire, de remonter le temps dédié au dernier quart du Vingtième siècle accompagné de quelques-unes des spécificités de l’époque, tels l’avènement effroyable du sida, l’utilisation désuète du Franc, la transition chaotique du minitel à l’internet… voire le bug informatique inquiétant annonçant un crash imparable au passage de l’an 2000.

En impliquant ainsi l’environnement vécu du spectateur, ces modalités concourent à le rendre partie prenante du rendez-vous de la bande des quatre pouvant néanmoins apparaître, à juste titre, menacés de passéisme car décidément « C’était, peut-être, tout compte fait, mieux avant ! »

Toutefois, en fin de cycle ainsi parcouru jusqu’aux seventies, le brusque retour dans le champ du réel du réveillon 1999 aura pour effet paradoxal de dédramatiser les craintes annoncées pour le XXIème siècle, en affichant délibérément la liberté de parole, le désir de points de vue assumés, la volonté d’effacer les non-dits, tous bénéfiques à une meilleure façon d’être socialement… et rendant, en définitive, notre quatuor fier de leur amitié devenue mature.

Stéphane (Carole Deffit), Victoire (Valérie Zacommer), Ruben (Fabian Richard) & Anthony (Alexandre Faitrouni), accompagnés au piano par Stéphane Corbin, ont ainsi l’opportunité de composer, sur une palette s’étendant de l’onirisme à l’hyperréalisme, une gamme complète d’affects poignants et sincères que néanmoins l’adulescence persistante aura en charge de colorer par des rêves infinis et passionnés…

Theothea le 7 mars 2017

         

     

             ©   Anthony Klein

ANNEES FOLLES

de Anne CADILHAC

mise en scène  Sandrine MONTCOUDIOL

avec   Anne CADILHAC  & Juliette PRADELLE

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Théâtre  Clavel 

   

             ©   DR.

                             

       

     

               ©   Theothea.com

     

CENDRES DE CAILLOUX

de  Daniel Danis 

mise en scène  Christian Bordeleau  

avec  Philippe Valmont, Solène Gentric, Marie Mainchin & Franck Jouglas    

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Théâtre de La Boussole

   

             ©   ©Laurent Lafuma

                             

       

     

               ©   Theothea.com

     

LE CONCERT SANS RETOUR

de  Cinq de coeur 

mise en scène  Meriem Menant

avec Pascale Costes, Karine Sérafin, Sandrine Mont-Coudiol, Patrick Laviosa et Fabian Ballarin  

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Théâtre des Bouffes Parisiens

   

                      ©   Theothea.com    

           

Depuis le 11 février 2017, les samedis et dimanches, aux Bouffes Parisiens, se joue un drôle de "Concert sans retour" interprété par la compagnie Cinq de Coeur, mis en scène par Meriem Manant, alias Emma La Clown.

Cette troupe se compose de 2 sopranos Pascale Costes et Karine Sérafin, 1 contre-alto Sandrine Mont-Coudiol, 1 ténor Patrick Laviosa et 1 baryton Fabian Ballarin.

Elle chante a capella, seule la voix dans sa virtuosité et sa flexibilité est instrument. Sa nouvelle création avait conquis le festival off d'Avignon en juillet 2014 et avait été nominée aux Molières 2015 dans la catégorie théâtre musical.

L'affiche insolite donne le ton. Celle-ci ressemble davantage à la couverture Hergé de « Coke en stock » qu'à une estampe japonaise. Cependant, le graphisme de la vague est le dessin clone de "La grande vague de Kanagawa" du peintre japonais Hokusai, déferlante géante prête à engloutir trois barques avec, en arrière-plan, le mont Fuji. Au milieu de cette force brutale et obscure, l'homme se trouve impuissant.

Là, rien de semblable; sous l'écume menaçante du tsunami, notre quintette paraît inconscient du danger, il garde le cap, se maintient en équilibre sur un piano qui part à la dérive et semble soudé comme les cinq doigts de la main face aux éléments déchaînés. Leur formation, la bien-nommée "Cinq de coeur" puisque c'est aussi une carte de bon augure, doit rester unie contre vents et marées pour rentrer à bon port.

Tout commence comme un concert classique, cinq chanteurs lyriques s’apprêtent à exécuter leur répertoire de prédilection, "germanique en allemand", ajoute-t-on : Brahms, puis Schubert, Bach… Tout de noir vêtus, se tenant droit comme un "i", bras le long du corps, mines austères sans afficher le moindre sourire, le public pourrait croire qu'il va assister à une représentation de haute volée au vu de la qualité des premières mesures entonnées et le niveau d'excellence des voix, on est prié de ne pas applaudir entre les morceaux, c'est du sérieux.

Seulement voilà des failles commencent à poindre, des mains imperceptiblement se déplacent et se posent sur le ventre, gestes lestement réprimandés par la chef de choeur, deux chanteuses se chamaillent comme des poules de basse-cour et petit à petit, d'énervement en jalousie, tout va partir à vau-l'eau, l'harmonie se liquéfie, les silhouettes amidonnées éclatent, les vestes réversibles deviennent rouges ou jaunes, les facéties commencent, on bascule alors dans le show.

À une musicalité parfaite et techniquement époustouflante s'intercalent des bruitages étonnants qui imitent chèvre, grenouille, rythmes d'une beatbox, train ou biniou, lesquels accompagnent des pitreries clownesques, voire la danse loufoque des derviches tourneurs en jupes et coiffes aux couleurs arc-en-ciel.

On assistera à une version espiègle de "À bicyclette". On remontera le temps pour revivre les premières surprises-parties. La musique de "la Boum" donne le ton. Chacun ira mettre son disque préféré sur un électrophone virtuel et tant pis s'il est rayé. "Hotel California" des Eagles est un très beau moment. Puis, comme autrefois, place au slow. Ce sera Dalida avec "Paroles, paroles", Julio Iglesias, grand amoureux devant l'éternel, Mylène Farmer...

On sera ému par "Spell on you" de Nina Simone ou "Avec le temps" de Léo Ferré, on se tordra de rire avec "Le chanteur de Mexico" de Francis Lopez ou une cantilène bretonne "Une jeune fille de quinze ans" qui dépareille à souhait.

Les tubes défilent et tutoient Schubert, Saint-Saëns ou l'Adagio d'Albinoni, le disco côtoie le jazz, la comédie musicale flirte avec la chansonnette. Ce fabuleux quintette joue avec la musique sans jamais la trahir et fait rire avec une maîtrise de jeux impeccable.

A la fin de leur concert parti en vrille et complètement débridé, nos mélomanes se ressaisissent, tentent de redresser la barque, endossent à nouveau leur tenue noire et reprennent la pause conventionnelle, bras le long du corps, la seule digne du répertoire romantique allemand. Mais se remet-on vraiment de la fantaisie et de l'expression extravagante et originale de chacun ?

Depuis 1991, "Cinq de Coeur" semble n’avoir jamais quitté le parti de l’humour musical qui fait leur marque de fabrique. Il nous offre ici un registre éclectique tanguant du classique au music-hall, chanté entièrement a cappella et joué au cordeau, avec un plaisir évident de partage.

Cat’s / Theothea.com le 28/02/17 

Nous noterons en PS. que Sandrine Mont-Coudiol, la contre-alto, met en scène un autre spectacle musical intitulé "Années folles" avec deux comédiennes-chanteuses fort talentueuses, Anne Cadilhac, excellente pianiste, et Juliette Pradelle, se jouant actuellement, les lundis, au théâtre Clavel.

         

           

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NOÊL D'ENFER

     

de & avec  Les chevaliers du fiel

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Olympia

   

                      ©   Theothea.com    

                             

       

     

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