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 Sommaire / Editorial     Toutes nos  Critiques  2004 - 2005

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 - Le Théâtre à Paris -

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       En    Bref...    etc...Thea          - Rhinoceros -

      Festival d'  AVIGNON   2004

        La  Lettre   d'  EN COULISSE  Sept. 04

  SYLVIE   VARTAN     Palais des congrès  2004

ALAIN BASHUNG   clôture   le centenaire de l'Huma...

    

THEA BLOGS                    Recherche   par mots-clé                    THEA BLOGS

   

LOVE & FISH

de  Israël Horovitz

mise en scène    Régis Santon

 Choix des Chroniques ****

Théâtre Silvia Monfort

Tel: 01 56 08 33 88

  

 Les Portraits de Cat.S  
 En Coulisse Theothea.com

   

La mise en scène de "Love & Fish" d' Israël Horovitz par Régis Santon au théâtre Silvia Monfort est peut-être la meilleure surprise de ce début de saison 2004-2005.

Savoir traiter un problème social exacerbé par la compétition économique universelle en le transposant en comédie psychologique où l'ensemble d'un choeur de femmes aurait choisi délibérément l'option de l'humour viscéral, pourrait s'apparenter à une création de salubrité publique ayant pris définitivement ses distances avec le misérabilisme!...

Cependant loin d'être un tour de forces, cette démarche s'inscrit dans l'âme du spectacle vivant là où les énergies se jaugent, se bousculent, se confrontent pour mieux en extraire un suc tellement riche en séductions!...

Six comédiennes dont nous ne comparerons ni les mérites, ni le talent vont mener une danse de mantes religieuses autour de deux gros bourdons mâles évoluant aux deux extrêmes de l'encadrement du travail!...

Une fin de règne pouvant fort bien en cacher une autre, les deux comédiens vont s'arc-bouter sur leurs fonctions hiérarchiques pour illustrer de façon contradictoire, cette guerre souterraine où la manipulation des uns n'aura d'égale que la connivence de la gent féminine!...

Alors même que l'entreprise de poissons surgelés est en train de sombrer, tous tentent crânement de sauver les apparences d'une identité patiemment construite grâce à la fonction sociale qu'ils assumaient jusqu'à ce jour fatidique!...

En effet une banale inspection aura raison d'une situation à vau-l'eau n'attendant que le coup de pieds de l'âne pour baisser définitivement le rideau de cette tragi-comédie: " C'est pas la vie, c'est que du travail "

Tout ça à la manière d'une comédie musicale où Frank Sinatra aurait d'emblée chanté " Strangers in the night ",  rien que pour afficher la bonne humeur!...

Theothea le 21/09/04

UN BAISER, UN VRAI

de  Chris Chibnall

mise en scène    Stephan Meldegg

 Choix des Chroniques ****

Théâtre de l'Oeuvre

Tel:  01 44 53 88 88

  

- UN BAISER, UN VRAI  - 
  de Chris Chibnall  
  mise en scène: Stephan Meldegg  
  Théâtre de l`Oeuvre   
  photo: ©  Jean-Paul Lozouet  
  Lien avec le site  "Photos de Spectacles"

                   ©  Jean-Paul Lozouet  -  

 

Avec une bouteille de champagne de haute cuvée servant de relais d'un âge à l'autre de la vie, deux couples confrontent le temps d'une nuit, des échelles de valeurs spécifiques à leur génération!...

La jeunesse n'ayant pas nécessairement l'apanage de la bonne vie dont il faudrait profiter à chaque instant en dépit de la maladie restant tapie à l'affût de ses proies sans distinction d'ancienneté, ce sont des préoccupations existentielles sensiblement différentes qui pousseraient le troisième âge à la recherche d'une transgression que les clés de l'époque contemporaine feraient briller pour son salut!...

Autrement dit Michel Duchaussoy et Geneviève Fontanel face à Salomé Lelouch et Arthur Jugnot seraient prêts à remettre leurs titres en jeu non bien évidemment de comédiens expérimentés mais en singeant à leur manière les voluptés du monde moderne!...

Et pendant ce temps les jeunes gens eux s'emberlificoteraient dans des a-priori conventionnels comme autant d'obstacles à leur bonheur!...

Sujet éminemment intéressant dont il n'est pas certain au demeurant que le texte de Chris Chibnall adapté et traduit par Stephan Meldegg et Attica Guedj soit franchement à la hauteur de l'enjeu!...

Sans être vulgaire ni choquante, la volonté de se conformer à un pseudo goût populaire conforté par les médias à la mode envers la salacité exacerbée en toutes circonstances, implique un imaginaire appauvri par des leitmotive nécessairement lassants!...

Au nom d'un plaisir situé au-delà des tabous, la fuite en avant fût-elle orale et sous l'effet d'un alcoolisme prégnant, suffirait-elle à garantir l'assouvissement de la libido? C'est pourtant avec cette complaisance que la pièce va illustrer la démarche ultime où confrontés à une apparente impasse vitale, l'euthanasie et le suicide viendront culminer en point d'orgue!...

Ethique du comportement traité en objet de divertissement!...

Faudrait-il  s'en inquiéter ?

Theothea le 16/09/04

RUE DE BABYLONE

de  Jean-Marie Besset

mise en scène    Jacques Lassalle

 Choix des Chroniques ****

Théâtre du Petit Montparnasse

Tel:  01 43 22 77 74

  

- RUE DE BABYLONE  - 
  de Jean-Marie Besset  
  mise en scène: Jacques Lassalle  
  Théâtre du Petit Montparnasse    
  photo: ©  Jean-Paul Lozouet  
  Lien avec le site  "Photos de Spectacles"

           ©  Jean-Paul Lozouet  -  

   

De la rue de Babylone à celle de la Gaîté, il n'y aurait que le Paris du quartier latin où même un hall d'immeuble pourrait signer son appartenance à une caste sociale.

Du texte de Jean-Marie Besset au théâtre du petit Montparnasse, il n' y aurait que le pari de confronter deux personnages que tout semble éloigner au moment même où l'un pour l'autre ils vont apparaître comme enjeu vital.

Tout va commencer par un pied empêchant délibérément la lourde porte de l'immeuble Haussmannien de se refermer comme par habitude derrière le visiteur familier.

Par la suite, comme dans une reconnaissance de dettes à la vie qui vous a tant gâté, G. un patron de presse (Samuel Labarthe) va peu à peu se laisser happer dans une dialectique de la mauvaise conscience où il pourrait devenir la victime expiatoire et consentante d'une morale judéo-chrétienne, fondatrice par essence!…

Il faut dire que face à lui, s'agite H. un étrange zombi (Robert Plagnol) surgi d'on ne sait où, mais qui semble fort opportunément avoir réponse à tout ce qui pourrait oppresser son interlocuteur du soir.

A ceci près que SDF n'ayant plus rien à perdre, sa démarche rhétorique va s'apparenter à une quête d'hospitalité de plus en plus exigeante, se masquant sous un humanisme idéologique ne cessant de fasciner l'homme au pouvoir médiatique.

Rapport de forces où le savoir-vivre devra faire ses preuves en présence d'un cynisme lapidaire, sans que le terrorisme psychologique ne sache avec évidences où se dissimule son camp retranché.

Pour un oui ou pour un non, la situation de duplicité semble à chaque instant d'une nuit qui pourrait ne pas finir, être en mesure de reconnaître l'appartenance à un même monde alors que dans les esprits échauffés tout vacille à l'idée inopinée que quelque part entre la Gaîté et Babylone en attendant Gaby, c'est l'Amour qui devra arbitrer!…

Jacques Lassale avec sa sensibilité d'écorché vif, maîtrise au plus près les deux compères dans un émoi où seuls les mots comptent les poings assenés par l'instinct de survie, de manière à laisser au malaise paradoxal, le soin d'une dernière réplique!…

Theothea le 20/09/04

A LA FOLIE PAS DU TOUT

de  Edward Albee

mise en scène    Tilly

 Choix des Chroniques ****

Théâtre de l'Atelier

Tel: 01 46 06 49 24

  

- A LA FOLIE PAS DU TOUT  - 
  de Edward Albee  
  mise en scène: Tilly  
  Théâtre de l`Atelier    
  photo: ©  Jean-Paul Lozouet  
  Lien avec le site  "Photos de Spectacles"

 ©  Jean-Paul Lozouet  -  

   

Avec un casting aussi étincelant qu'Edward Albee, Jean-Marie Besset, Tilly, Jean-Pierre Cassel entourant l'immense Danièle Lebrun, comment résister à la tentation de passer au théâtre de l'Atelier trois précieux quarts d'heure à épouser les points de vue contradictoires d'un homme et d'une femme rompus aux scènes si non de ménage tout au moins à celles de couple aguerri ?

L'auteur en 1961 de "Qui a peur de Virginia Woolf ?", livrait en effet à l'Amérique quinze années plus tard, un abrégé "pas si fou du tout" sous forme d'un modus vivendi "Counting the ways ", comme s'il était nécessaire d'édulcorer la violence physique de son terreau conjugal, en le passant à la moulinette de l'ironie réciproque où chacun des deux partenaires pourrait néanmoins y trouver son compte de ressentiment!...

Après trente ans de ressassement général dans l'usure consommée de la vie partagée, aujourd'hui à Paris Jean-Pierre Cassel et Danièle Lebrun peuvent désormais s'emparer de ce texte et c'est ainsi qu'un fabuleux miracle va se produire en direct live:

Comédiens jusqu'au bout de leur être intime, les deux complices s'autorisent ipse facto de révéler leur part de vérité d'un métier permettant précisément de conserver la fraîcheur des sentiments à recouvrer!...

Comment en effet mieux fustiger le déficit voire l'abandon des motivations affectives, quand toute une vie professionelle vous a porté à les vivifier en les stimulant sans cesse et toujours?

La jubilation atteindra son apothéose lorsque Danièle & Jean-Pierre seront invités par l'auteur à décliner leurs compétences acquises comme à une simple audition de la Star Academy sommant les deux acteurs de résumer en quelques secondes leurs parcours artistique.... c'est-à-dire toute une vie partagée avec le spectacle vivant!....

Le conflit s'étant ainsi retourné comme un gant de velours sur le ring de la passion, l'humour aura terrassé le mauvais génie en se jouant du couple pour faire triompher les arts de la transposition.... celui du théâtre!...

Theothea le 27/09/04

QUARTETT

de  Heiner Müller

mise en scène    Hans Peter Cloos

 Choix des Chroniques ****

Théâtre de l'Athénée

Tel: 01 53 05 19 19

  

 Les Portraits de Cat.S  
 En Coulisse Theothea.com

   

Merteuil, Valmont face à eux-mêmes, à leurs images ou à leurs ombres; voilà un duo à quatre personnages pour un quartett où circuleraient entre ses quatre pôles, l'auteur Heiner Müller, le metteur en scène, Hans Peter Cloos et les deux interprètes Dominique Valadié, Niels Arestrup, un venin à haute dose mortelle mais que chacun se renverrait pour mieux en conjurer le sort!...

Enserré sur la scène du théâtre de l'Athénée entre les faces jaune canari d'un cube virtuel, l'enjeu vital qui lie autant qu'il sépare les deux stakhanovistes de l'amour fatal les place d'emblée sur un ring dont les sièges alentour sont déjà renversés pêle-mêle!...

Ici pas d'arbitre patenté, si ce n'est précisément le spectateur qui assiste médusé à cette dialectique du silence meurtrier fusillant chaque réplique de l'autre partenaire comme un non sens absolu!...

Comment en effet persister dans l'erreur néfaste qu'une sexualité exacerbée par des conquêtes sans lendemain ou sous l'incitation à la destruction aurait façonné au point de rendre impossible toute capacité à aimer!...

Sujets barrés par un aveuglement respectif échafaudé exclusivement sous la pulsion libidinale, ceux-ci se renvoient mutuellement le constat d'échec d'une vie dédiée à l'égocentrisme absolu!...

Rien ni personne ne pourrait racheter l'autre, pas même l'auteur encore moins le metteur en scène!...

Pendant que Merteuil semble s'abandonner à une psychose de l'indifférence, Valmont brûle ses dernières cartouches de cynisme éhonté!... Niels Arestrup en profite pour exceller dans les postures de l'imposture se figeant en des poses au sourire insondable alors que Dominique Valadié paraîtrait s'échapper en orbite à tout flux d'attraction terrestre d'où ses paroles retomberaient comme des météorites.

Une lumière contrastée inonde le plateau alors qu'un humour excentrique vient glacer sans vergogne ces "Liaisons dangereuses" de Choderlos de Laclos revisitées!...

Theothea le 01/09/04

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