Magazine du Spectacle vivant ...

   

 

   

Les    Chroniques   de

  

21ème  Saison     Chroniques   20.021   à   20.025    Page  405

 

           

     

     

       

 Vie & Mort de H. - Clément Poirée metteur en scène © Theothea.com

     

   

     

           

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PEAU DE VACHE

de  Barillet et Grédy

mise en scène  Michel Fau

avec  Chantal Ladesou, Grégoire Bonnet, Anne Bouvier, Urbain Cancelier en alternance avec Roland Menou, Maxime Lombart, Stéphanie Bataille et Gérald Cesbron  

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Théâtre Antoine

Tel   01.42.08.77.71

   

                      ©   Theothea.com    

                     

De « Fleur de Cactus » à « Peau de Vache » exaltées aux goûts du jour façon kitsch et vintage au bon souvenir de Sophie Desmaret, un réalisateur et une salle de théâtre s’imposent actuellement d’évidence au plébiscite de la comédie vaudevillesque en laissant avec bonheur carte blanche à Michel Fau au Théâtre Antoine.

En effet, la saison dernière, avec sept nominations et le Molière d’interprétation féminine à la clef, Catherine Frot y sublimait cette fleur de cactus en donnant la réplique à l’acteur Michel Fau qui, ainsi, continuait d’encadrer sa troupe de l’intérieur à chaque représentation.

Dans la foulée, voici donc, en 2016, une sacrée peau de vache dont l’abattage et le charisme se suffisent tant à eux-mêmes que, judicieusement, Michel Fau a préféré diriger sa nouvelle création avec la distanciation du metteur en scène totalement confiant en sa tête d’affiche.

Chantal Ladesou est en soi un phénomène à nul autre pareil et ce n’est pas le triomphe de «Nelson», l’année dernière à la Porte Saint-Martin, qui pourrait inciter l’artiste à quitter les rails de son expression gestuelle & logorrhéique hors norme tellement efficace pour la satisfaction du public.

C’est donc en s’appuyant sur la façon d’être « Ladesou » comme il y pouvait y avoir précédemment celle de « De Funès » que la direction d’acteurs s’est présentement mise en place autour de la Diva du Boulevard… à l’emporte-pièce !

Le fameux duo d’auteurs « Barillet & Gredy » a concocté le portrait d’une maîtresse femme plus proche d’une mégère non apprivoisée que d’une vampirella bobo, pour lequel Chantal Ladesou s’empare de l’asociabilité caractérielle avec une délectation non feinte.

Envoyant tout valser autour d’elle, au propre comme au figuré, ce ne sont pas, au sein de son cottage fleuri, les visiteurs opportuns, les voisins, les proches, ni même une journaliste aguicheuse venue interviewer son mari grand violoncelliste devant l’éternel, qui pourraient la déstabiliser en quoi que ce soit dans sa misanthropie systématiquement à l’œuvre de sape… à moins qu’elle finisse quand même par avoir des doutes sur l’efficacité de son pouvoir à contrôler tout son petit monde… et, le cas échéant, nourrir quelques suspicions libidinales.

IL faut dire que l’excellence d’Anne Bouvier à parodier Ladesou, dans une mise en abyme de la caricature qui se supplée à l’original en face à face, est particulièrement réjouissante pour le spectateur quasiment comblé.

Les seventies transparaissent en un décor résidentiel, champêtre et fleuri manière carte postale désuète dans lequel évoluent, façon bande dessinée, des figurines type « pattes d’eph » hautes en couleurs chatoyantes et emblématiques de ces rapports de voisinage décalés sans cesse « à côté de la plaque ».

En intermèdes scénographiques sur fond sonore, les chanteurs yéyé se rappellent à la mémoire collective en évocations des tubes de l’époque agrémentés d’infos et de pubs dédiées.

Bref, Michel Fau orchestre et Chantal Ladesou régale alors que ses partenaires s’agitent brillamment dans tous les sens du plateau… de façon à rendre contagieuse cette douce folie boulevardière régentant, chaque soir, l’empathie rieuse comme une traînée de poudre en aller-retour du parterre au poulailler…

Theothea le 21/11/16

         

     

               ©   Theothea.com

     

LA RONDE

de Arthur Schnitzler

mise en scène  Anne Kessler   

avec   Sylvia Bergé, Françoise Gillard, Laurent Stocker, Julie Sicard, Hervé Pierre, Nâzim Boudjenah, Benjamin Lavernhe, Noam Morgensztern, Anna Cervinka, Pauline Clément et Louis Arene

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Théâtre du Vieux-Colombier

Tel   01 44 58 15 15

   

                      ©   Theothea.com    

                                   

Comment entrer dans le cercle du désir à partir de l’installation du plasticien Ludwig Höeshdorf qui, s’emparant des dix propositions amoureuses d’Arthur Schnitzler, en intitule le processus maïeutique « Les chromosomes énigmatiques » ?

De nombreux commentateurs dramatiques ont peu apprécié cet encadrement ontologique ajouté par Guy Zilberstein dans son adaptation de La Ronde.

En effet la quête orpheline, cherchant à travers dix reconstitutions de coït les origines parentales du plasticien, parait quelque peu hors sujet de la pièce de théâtre initiale, de facto mystérieuse et aspirant à le rester.

Et pourtant, quel régal que le carrousel mis au service du couple se reconstituant, à chaque tour de manège sous une autre forme psychosociale, à partir de l’un des deux partenaires faisant une nouvelle rencontre érotique avec l’objectif inconscient de reproduire la parité constituée par la pulsion libidinale sans cesse renouvelée et sa satisfaction réitérée !

Tournant en rond sur le disque labyrinthique installé sur la scène du Vieux Colombier, les archétypes défilent sans jamais chercher à sortir de l’abstraction du jeu de rôles duels qui les réunit de façon quasi boulevardière, la Comédienne, la Femme mariée, le Comte, la Grisette, l’Auteur, le Mari, le Jeune Homme, le Soldat, la Jeune Fille au pair & la Prostituée.

A eux dix, ils vont refaire le monde sans que le passé et le futur aient la moindre chance d’apporter une quelconque explication à la récurrence de leurs ébats desquels se succèdent les générations de l’humanité à travers les siècles… du pareil au même.

Très drôle, délibérément sensuelle, particulièrement évocatrice, la ronde de l’amour contente les spectateurs qu’ils soient simples témoins ou voyeurs, qu’ils approuvent ou non le parti pris de Zilberstein, car la mise en scène d’Anne Kessler permet aux comédiens du Français de laisser libre cours onirique aux brèves rencontres triviales ou romantiques du sexe aux abois.

Alors pourquoi s’interdire plus longtemps de concilier et de fédérer au mieux le texte original et cette présente grille de lecture, certes subjective mais pas nécessairement aussi fonctionnelle que le voudraient ses détracteurs ?

Ainsi, ne serait-ce pas la propre identité du public qui, confronté à cette ronde infinie apparemment dénuée de sens, serait mise en question au travers de cette enquête sémiologique lui permettant de déléguer son inquiétude dans la distanciation théâtrale ?

Guy Zilberstein conçoit, en effet, que dix comédiens doivent être en charge de reconstituer les saynètes d’approche sexuelle imaginées par Schnitzler tout en forçant le trait jusqu’à la caricature de manière à laisser émerger une thématique universelle de l’acte d’amour.

Aussi davantage que Ludwig, trouvant par élimination et synthèse, la vérité de sa filiation, c’est surtout le spectateur qui, ici, devrait découvrir la voie symbolique pour inscrire sa propre destinée au sein de ce qui pourrait être perçue comme une immense chaîne de solidarité humaine.

Cette explication en valant bien une autre et même celle du non sens absolu, la contribution de Zilberstein pourrait alors avoir des potentialités métaphoriques et si ce n’est « en creux » pédagogiques.

Dans cette perspective, la réalisation d’Anne Kessler serait d’autant plus remarquable qu’elle maintiendrait intégralement l’étrangeté lubrique de Schniztler tout en extrayant la substantifique mœlle de ce cercle vertueux ou pas… selon sensibilité.

Theothea le 06/12/16

           

         

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SCANDALE

6ème Paris des Femmes

ms Richard Brunei, Jean-Philippe Puymartin & Catherine Schaub

     

Théâtre des Mathurins

   

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Pour sa sixième édition, en ce début janvier 2017, Le Paris des Femmes se présentait au Théâtre des Mathurins avec une équipe renouvelée à la tête de laquelle Anne Rotenberg devenait, dans l’organigramme, seule représentatrice de la co-fondation initiale en 2012 avec Michèle Fitoussi & Véronique Olmi.

Le concept du « Scandale » ayant été choisi comme vecteur thématique 2017, dix auteures, Christine Angot, Ariane Ascaride, Aurore Auteuil, Sylvie Germain, Brigitte Giraud, Nancy Huston, Salomé Lelouch, Isabelle Monin, Marie Nimier & Leila Slimani se répartissaient trois metteurs en scène Richard Brunei, Jean-Philippe Puymartin et Catherine Schaub pour, comme à l’accoutumé, autant de soirées où des lectures spectacles de leurs textes inédits au format court contribueraient au développement et au rayonnement de la création dramaturgique conjuguée au féminin.

Lors de la troisième et dernière soirée, un casting de comédien(ne)s vinrent illuminer un florilège d’émotions se succédant en un crescendo de cynisme et de rire particulièrement réconfortant.

Convenons que pour le spectacle vivant, Marilú Marini se présente désormais hors catégorie d’une performance à la fois physique et comique… si ce n’est sans doute son quasi homologue masculin, Robert Hirsch. On rêverait, par ailleurs, d’une prochaine partition d’un tel duo !…

Il n’empêche qu’en ce dimanche 8 janvier, Raphaëline Goupilleau, Tessa Volkine, Sam Kermann, Cristiana Reali, Nicolas Briançon, Bénédicte Choisnet et Dominique Gras installaient, de manière tellement persuasive, les balises de ce « scandaleux » terrain de jeu par lequel l’égérie d’Alfredo Arias, dans une ouverture totale sur l’âge avancé, pouvait offrir la pertinence de son talent à l’intention d’un déambulateur, lui si peu à la hauteur de sa responsabilité que l’assistance était ravie de n’être point choquée face à la transgression du « sénilement correct ».

Le texte, chic et choc, de Marie Nimier faisait merveille car l’immense comédienne s’en emparait comme s’il s’agissait d’un viatique miracle à l’égard de toutes les tentations du renoncement.

Il faut dire que Bénédicte Choisnet avait préalablement captivé l’attention du public sur un texte de Brigitte Giraud et selon une rare intensité émotionnelle, en sécrétant les remords d’une responsabilité complexe vis-à-vis d’une amie « suicidée » à tel point que suivrait forcément ce tel bouquet final classieux avec Marilú en clôture du 6ème Paris des Femmes.

Furent remis ultérieurement le prix Durance (Aide à l’écriture) à Leila Slimani pour "le ventre des femmes" et DSO (Théâtre) à Marie Nimier pour "le vrai Scandale, c'est la mort".

Theothea le 10/01/17  

   

         

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ANTIGONE

de Sophocle

mise en scène  Adel Hakim   

avec  Hussam Abu Eisheh, Alaa Abu Garbieh, Kamel Al Basha, Yasmin Hamaar, Mahmoud Awad, Shaden Salim & Daoud Toutah 

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Manufacture des Œillets TQI  

Tel    01 43 90 11 11 

   

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Le Théâtre des Quartiers d'Ivry, créé en 1971 et portant la mémoire de son fondateur Antoine Vitez, vient de s'enrichir d'un nouveau bâtiment historique, une grande halle en brique meulière supportée par une charpente métallique dont l’entrée est surmontée d’un fronton sculpté pourvu d’une grosse horloge. Il s'agit de la Manufacture des Œillets qui avait vu le jour en 1890 et dont la restructuration a permis de maintenir son esthétique architecturale et la rendre adéquate à l’activité théâtrale.

Cet établissement emblématique est devenu aujourd'hui, avec ces verrières lumineuses, un magnifique espace de la parole d'auteurs de grands textes du passé ou d'aujourd'hui. Aussi, le Directeur du Théâtre des Quartiers d'Ivry depuis 1992, Adel Hakim, a choisi d' inaugurer la grande salle de la Manufacture des Œillets, la Fabrique, avec la reprise d' Antigone de Sophocle, dont il est le metteur en scène et qui est jouée par des acteurs du Théâtre National Palestinien.

Antigone est la tragédie de l'affrontement. L'héroïne refuse de se soumettre à l'ordre royal, en accomplissant les rites funéraires interdits par Créon. Cette figure de la rébellion a servi de modèle pour ce spectacle interprété entièrement en arabe surtitré en français mais ici pas question de démonstrations emphatiques et de fioriture.

L’intime y est mis en rapport avec la société et le monde. La rigueur ascétique de la mise en scène valorise la langue et la parole incandescente du texte antique, les mots déchirants qui font entendre les contradictions des points de vue : Créon défend son pouvoir, non pour lui-même, mais pour l'unité de la cité donc de la patrie. Antigone se place dans un rapport immédiat avec l’absolu. Elle a la volonté d’être sous la loi des dieux et défend sa fratrie.

La pièce se déroule ici devant le mur doré d'un palais, constellé d'alvéoles rectilignes tel le maillage d'un moucharabieh moderne symbolisant l'enfermement des protagonistes dans leurs convictions opposées. Le prologue s'ouvre sur le transport, au devant de la scène, de deux cadavres recouverts de linceuls, accompagné par une musique lancinante et poignante.

Au son de cette envoûtante mélodie, Antigone et sa sœur, Ismène, vêtues de blanc, vont, tels des derviches tourneurs, se mettre à tournoyer sur elles-mêmes, bras levés vers le ciel, dans une supplication éperdue et muette aux divinités car il s'agit de la mort de leurs frères jumeaux Polynice et Etéocle alors qu’Antigone sait déjà que Polynice ne sera pas enterré mais jeté en pâture aux chiens. Le conflit est déclaré entre morts et vivants. La tragédie peut éclater.

Antigone est prête au sacrifice de son individualité, prête à mourir au nom du respect absolu de la loi divine. Elle est incarnée, ici, avec une violence contenue par Shadem Salim, remplie d'une force toute intériorisée érigée contre le tyran qui, lui, est prêt au sacrifice humain pour le bien-être de l'état. En condamnant Antigone, il condamne la fiancée de son fils Hémon, il condamne son fils, il se condamne lui-même. Créon est interprété par Hussam Abu Eisheh dont le jeu dépouillé exprime tous les tourments des décisions à prendre et toutes les douleurs intimes.

Le choeur est représenté par quatre hommes qui chantent et dansent de façon parfois cocasse sur cette musique entêtante composée par le trio Joubran venu de Nazareth et la complicité du poète palestinien Mahmoud Darwich dont on entend la voix pendant le spectacle.

Dans une somptueuse scénographie d'Yves Collet, une troupe de comédiens audacieux de Jérusalem s'est emparée intimement et en profondeur de la tragédie de Sophocle pour en restituer, de façon sobre et intense, la substantifique moelle. La peur de la mort chez Créon vient trop tard. Il n'y a pas de réconciliation possible. L'Antique et le Contemporain se répondent en de vibrants échos dans l'émouvante mise en scène d'Adel Hakim qui réitère, de suite, en enchaînant par la création de "Des Roses et du Jasmin" avec cette même troupe toujours à La Manufacture des Œillets.

Cat’s / Theothea.com le 17/01/17 

   

         

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VIE ET MORT DE H.

de Hanokh Levin

mise en scène  Clément Poirée

avec   Moustafa Benaïbout, Camille Bernon, Bruno Blairet, Eddie Chignara, Louise Coldefy, Emilien Diard-Detoeuf, Laurent Ménoret & Luce Mouchel

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Théâtre de La Tempête

   

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Dirigeant le Théâtre de La Tempête depuis vingt années, Philippe Adrien s’apprête à transmettre cette responsabilité à Clément Poirée qui l’assiste avantageusement depuis l’année 2000 sur de nombreuses créations.

L’annonce de cette prochaine transmission, en ce début janvier 2017, est concomitante avec la mise en scène de « Vie et mort de H. » que son successeur désigné signe comme le témoignage d’une pleine confiance artistique en la force expiatoire du spectacle vivant.

En effet, il fallait oser emmener le public dans l’intimité fantasque de cette famille « tuyau de poêle » pour laquelle un « pique assiette et néanmoins souffre-douleur » aurait véritablement réussi à devenir le point focal du ressentiment général.

C’est précisément au cœur de cette haine stratégiquement entretenue que va s’élaborer la distanciation d’avec la souffrance dans laquelle ce tiers doit, en permanence, être maintenu pour garantir à ses « bourreaux » leur « laisser passer » à jouir agréablement des bienfaits de la vie.

Car pour être heureux, il serait impérieux de réunir les conditions d’une situation subjectivement bénéfique mais il faudrait surtout avoir la preuve tangible du malheur d’autrui, de façon à pouvoir apprécier positivement le décalage entre ces deux états opposés.

Toutefois ce rapport de forces reste extrêmement vulnérable car au jeu du souffre-douleur endurant stoïquement les épreuves de sa soi-disante destinée malheureuse mais qui, de fait, n’obéirait qu’à la main d’autrui le conduisant au pire, il suffirait, dans cette perspective de dépendance mutuelle, que ce « maillon faible » finisse par lâcher prise pour que tous se retrouvent sans aucun alibi protecteur à leur contentement vaniteux.

Ainsi, il n’aura fallu à Froga que la déclaration de sa flamme nuptiale à un autre que H. pour que celui-ci ne soit plus en mesure de maintenir son self-control, tant le système élaboré pour résister jusque-là à toutes les humiliations fomentées par la famille n’avait d’autre objectif que la reconnaissance, au final, d’un amour qui viendrait compenser, neutraliser, annihiler l’ensemble des vexations, brimades et autres turpitudes endurées sans coup férir tout en pressentant que celles-ci étaient effectivement destinées, par effet inversement proportionnel, à assurer voire rassurer le nirvana familial y trouvant sa plénitude, sa légitimité ainsi que son fondement ultime.

Cependant H. aurait-il le dernier mot, dans cette course désespérée en trompe l’œil, où sa recherche jusqu’au boutiste d’un amour impossible, l’aurait tant aveuglé qu’il fut capable d’accepter l’humiliation sans limite organisée par toute sa « famille d’accueil » ?

Aurait-il le culot suprême d’entraîner, dans le passage à l’acte déniant sa propre vie, la chute vertigineuse d’un système coercitif renvoyant son entourage à sa misérable vacuité ?

Ce pourrait être, en l’occurrence, l’immense satisfaction de Philippe Adrien d’apprécier que les prémisses de sa succession s’effectuent, ainsi symboliquement, au cours d’une création brillante mais ô combien transgressive d’une fraternité réputée consensuelle.

Theothea le 20/01/17

         

     

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