Magazine du Spectacle vivant ...

   

 

   

Les    Chroniques   de

  

19ème  Saison     Chroniques   19.21   à   19.25    Page  361

 

  • LA MISSION                                                     
  • SPLENDOUR                                                     
  • DES GENS INTELLIGENTS                         
  • TROIS SOEURS                                               
  • IDIOT                                                                         1899ème  chronique  (depuis 1996)

     

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LE BAL DES VAMPIRES

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    AMEN - LES PRÊTRES - Palais des Congrès 14 nov - photo © Theothea.com 

   

     

           

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   AMEN - LES PRÊTRES - Palais des Congrès 14 nov - photo © Theothea.com 

                

   

       

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   AMEN - LES PRÊTRES - Palais des Congrès 14 nov - photo © Theothea.com 

   

     

       

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LA MISSION

de Heiner Müller

mise en scène  Michael Thalheimer 

****

Théâtre de La Colline

Tel   01 44 62 52 52

                    

    photo © Elisabeth Carecchio

       

A la sortie d’une pièce de théâtre, lorsque le doute s’empare du sens et de l’appréciation à porter au spectacle vu quelques instants auparavant, la magie peut alors quelquefois s’emparer de la réflexion, momentanément désemparée, à la simple lecture de la note d’intention du metteur en scène : Soudain tout s’éclaire ! Euréka ! Mais c’est « bien sûr » !

Effectivement, ce qui aurait été perçu, ressenti, intuitionné précédemment sur le plateau, correspond en tous points à ce que souhaitait induire dans l’imaginaire du spectateur, la lecture d’un texte à portée universelle à la lumière d’une interprétation subjective délibérément artistique et donc légitime de la part d’un metteur en scène certainement visionnaire !

Et donc, dans cette perspective, il devient immédiatement pertinent de considérer La Mission de l’équipe créative non seulement atteinte mais de surcroît réussie !

Ainsi, entre embarras et clairvoyance, la pertinence de votre pensée se jouerait à presque rien, en l’occurrence cette fameuse « note d’intention » !

On connaît ici le contexte; deux émissaires de la Révolution Française sont envoyés en Jamaïque pour initier le soulèvement des esclaves mais voilà qu’entre-temps la contre-révolution a pris le pouvoir ! Faut-il résister à ce retournement ? Faut-il abandonner la motivation initiale ? Faut-il ou non poursuivre la mission ? De ces interrogations sur le sens idéologique et éthique des révolutions trahies et sur les dictatures engendrant de nouvelles dictatures, Michael Thalheimer a décidé d’utiliser le texte spéculatif d’Heiner Müller pour en restituer une psychanalyse expressionniste de l’inconscient colonisateur en le confrontant aux refoulés de tous les démons de l’Histoire.

Sur scène, une immense roue dont la moitié inférieure invisible au public est censée déterrer tous les fantômes de la mauvaise conscience et ainsi racler tous les scories encombrant la mémoire du surmoi, tourne au gré des acteurs pris du vertige de la responsabilité collective !

Soudain la langue allemande aux intonations gutturales fascistes va resurgir dans un atavisme primal, accompagnant un ascenseur devenu fou, au rythme d’un conte à rebours se rapprochant inexorablement du moment où, définitivement, il sera trop tard !

Ainsi comme dans un cauchemar éveillé, la prise de conscience occidentale d’avoir engendré un monstre fantasmatique prêt à lui exploser en boomerang vient illustrer, de manière spectaculaire, ce texte dédié aux révolutions avortées ! Pourquoi pas ? Il suffisait d’en décoder l’intention !

Theothea le 11/11/14        

                

    photo © Elisabeth Carecchio

         

SPLENDOUR

de Géraldine Maillet

mise en scène Catherine Schaub

****

Théâtre de Paris / Réjane

Tel   01 42 80 01 81

                    

    photo © Céline Nieszawer

       

De « Ring » au Petit Saint-Martin à « Splendour » au Petit théâtre de Paris, il y a Catherine Schaub, la metteuse en scène du couple moderne, vu du côté combat de boxe sans concession.

Là-bas, il y avait Audrey Dana en performeuse jusqu’au boutiste, ici il y a Elsa Zylberstein en séductrice assumée.

Là-bas, il y avait un partenaire masculin cultivant la tempête intime à son haut niveau du chacun pour soi, ici il n’y a qu’Elsa jouant tous les rôles depuis celui de Nathalie Wood jusqu’à ceux qui croisèrent sa destinée en cette nuit de noyade du 29 nov. 1981 demeurant inexpliquée !

Cependant Nathalie Wood, c’est d’abord et avant tout La mythique « Maria » de West Side Story tombant amoureuse de « Tony » le chef de bande des « Jets ».

Comment concevoir que cette très jolie jeune femme y incarnant à l’écran un idéal de perfection en phase avec les sixties débutantes puisse de l’autre côté du miroir intime y apparaître comme le symbole d’une vie privée émaillée de dépression, de scandales & de drogues, style Hollywood Studios ou autre mauvaise fréquentation ?

Ainsi, plus proche d’une image originelle « clean » façon Jackie Kennedy, plutôt que d’une diva manière Marylin Monroe, Nathalie Wood pourrait aisément faire figure d’égérie de l’inconscient collectif.

Toutefois, en assistant à Splendour, il apparaît difficile pour le spectateur de synthétiser en une seule figure mentale « Maria », Nathalie Wood, & Elsa Zylberstein.

Et s’il devait le faire, ce serait non sans réticence et uniquement pour donner du sens et de la gratification au superbe one woman show qu' Elsa Zylberstein développe crânement durant 75 minutes en salle Réjane.

Ce culot, gage d’une confiance en soi portée délibérément dans la sensualité, permet à la comédienne d’afficher des postures psychologiques, physiques et même métaphysiques, osées voire provocatrices comme autant de signes d’une volonté exacerbée de plaire et de fasciner.

Cependant, sombrant dans le grand bleu par paliers d’enivrement irréversibles, c’est en remontant cette chute abyssale que l’auteur Géraldine Maillet donne l’opportunité à son héroïne d’en revivre les moments clefs afin, peut-être, de discerner l’instant fatal où le destin aura définitivement basculé à son détriment.

Oui, Nathalie Wood demeure une figure mythique universelle, Oui, Elsa Zylberstein est une superbe comédienne qui traverse allègrement l’écran du surmoi; alors peuvent-elles, de manière crédible, le temps de la représentation théâtrale, se fondre en une entité emblématique pour se découvrir l’une à l’autre sous le regard du public ?

Theothea le 08/11/14       

       

    photo © Céline Nieszawer

         

DES GENS INTELLIGENTS

de Marc Fayet

mise en scène Christophe Lidon

****

Théâtre de Paris / Réjane

Tel   01 42 80 01 81

                    

    photo © Céline Nieszawer

       

En 2003, Marc Fayet obtenait le Molière de la révélation masculine dans « Un petit jeu sans conséquence » de Dell & Sibleyras.

Le voici, onze ans plus tard, en auteur d’une pièce dont il joue le rôle moteur qui, telle une boule de billard à trois bandes, va donner l’impulsion initiale à une ribambelle de conséquences conjugales impliquant trois couples amis dont le sien.

Généralement dans le Vaudeville ou ses ersatz modernes, l’adultère, la tromperie, le double jeu sont des maux objectifs qui, découverts à l’insu du mensonge, entraînent de fâcheux ressentiments et des disputes mémorables, souvent très drôles pour le public en position d’observateur.

Ici, sur les planches de la salle Réjane, c’est comme si Marc Fayet avait retourné le gant de la farce, en mettant ses personnages en situation de distiller de fallacieuses informations sur leurs camarades hommes et femmes, de telle façon que le poison insinue le doute sur la probité de chacun tout en se mettant soi-même, si possible, à l’abri de la diffamation.

Tout se passe alors comme si la vraie vie des couples en question relevait, dans la réalité, plutôt de la banalité exemplaire et que leurs protagonistes, afin d’y ajouter plus ou moins consciemment du piment, éprouvaient le besoin de mettre en danger cet équilibre conjugal ronronnant.

Cependant, à jouer avec le feu sans vraiment en contrôler les tenants et aboutissants, pourrait fort bien créer des dégâts collatéraux irrémédiables, d’autant plus que la guéguerre masculine - féminine y trouverait aisément son terreau atavique.

En tout cas, cette perspective originale sur les tribulations imaginaires des relations extraconjugales correspond finalement fort bien à notre époque politiquement correcte gérant de surcroît, avec prudence, la protection de sa population face au Sida.

En faisant une telle lecture entre les lignes de la pièce de Marc Fayet, il pourrait être induit que le rire extraverti n’y trouve pas nécessairement sa plus grande puissance comique.

Néanmoins, cette atmosphère Rohmérienne où les petits riens entraînent les plus grands troubles affectifs trouve a contrario une forte empathie sur le public reconnaissant à l’auteur, à son metteur en scène et de fait à toute la bande à José Paul, d’avoir mis en exergue ces projections fantasmatiques que les uns font sur les autres sans retenue.

Mais en définitive pour le spectateur, c’est le sourire subtil qui sort grand gagnant de ce combat amoureux… tellement théâtral !

Theothea le 09/11/14        

          

    photo © Céline Nieszawer

         

TROIS SOEURS

de  Anton Tchekhov 

mise en scène  Claire Lasne Darcueil 

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Théâtre de La Tempête

Tel  01 43 28 36 36      

                    

    photo ©

   

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  photo ©

         

IDIOT

d'après Dostoïevski

mise en scène  Vincent Macaigne

****

Théâtre des Amandiers

Tel  01 46 14 70 00 

                    

    photo © Philippe Delacroix

       

   

   

   

   

        

          photo © Theothea.com

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