Magazine du Spectacle vivant ...

   

 

   

Les    Chroniques   de

  

21ème  Saison     Chroniques   20.036   à   20.040    Page  408

 

   

     

     

           

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4.48 PSYCHOSIS

de Sarah Kane

mise en scène  Christian Benedetti

avec  Hélène Viviès

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Théâtre Studio

Tel  01 43 76 86 56 

   

                      ©   Theothea.com    

                                   

LOVE LETTERS

de  A.R. Gurney 

mise en scène  Stéphanie Fagadau  

avec  Jean Piat & Mylène Demongeot    

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Comédie des Champs-Elysées

Tel  01 53 23 99 19   

   

                      ©   Theothea.com    

                                 

A travers la planète, tous les comédiens en rêvent ou ont déjà interprété ces « Love Letters » de A.R. Gurney qui ont l’immense mérite de rendre compte de tribulations humaines, depuis l’enfance jusqu’au dernier âge, accompagnant la correspondance d’un homme et d’une femme, Andy et Melissa se racontant mutuellement à distance au nom de leur confiance réciproque scellée dès l’origine… parce que c’était elle, parce que c’était lui !

Dans la capitale française, en ce début de XXIème siècle, quelques grandes notoriétés se sont ainsi emparées de ce défi en des prestations remarquables et fort remarquées :

Il y eut ainsi Philippe Noiret et Anouk Aimée qui, sous la direction de Sandrine Dumas au Théâtre de La Madeleine, placés face au public, de part et d’autre d’une immense table en chêne, se donnaient ainsi rendez-vous classieux au sommet de leur Art.

Quelques années plus tard, Anouk Aimée réitérait de nouveau la performance, mise en perspective, cette fois-ci, par Benoît Lavigne et avec comme partenaire privilégié Gérard Depardieu; un détail organisationnel savait les différencier alors au vu de tous les spectateurs: Les feuillets épistolaires passaient d’une pile à l’autre, bien ordonnés sur la table pour Anouk; Gérard, lui, préférait les étaler à tout va devant lui… La prestation pouvait s’accélérer, se précipiter et s’interrompre soudain en des silences fort émotionnels.

Pour ce rôle légendaire, Anouk Aimée eut également l’opportunité dans sa carrière de partager l’affiche avec Bruno Cremer, Jean-Louis Trintigant, Jacques Weber ainsi qu’Alain Delon.

Et puis, plus récemment ce fut au tour de Francis Huster et Cristiana Reali, ex-couple à la ville, de mettre ainsi leur duo en scène au Théâtre Antoine également sous la conduite de Benoît Lavigne avec, en quelque sorte, un jeu de la vérité pertinemment « crédible » fort émoustillant, autant pour eux que pour le public.

Aujourd’hui, en 2017, à la Comédie des Champs-Elysées, ce sont deux grandes pointures du spectacle vivant qui, au faîte de leur carrière, se rejoignent sur scène pour la première fois.

Stéphanie Fagadau a, en effet, proposé à Jean Piat et Mylène Demongeot de parcourir ensemble ces cinquante années de correspondance entre Melissa et Andy qui, chacun assis à leur bureau, lisent à haute voix les lettres échangées au sein d’une amitié fidèle, indéfectible et devenue indispensable à l’un et à l’autre.

Éloignés l’un de l’autre par la largeur de la scène de cour à jardin, Mylène, en verve et primesautière semble rendre ainsi, à distance, Jean détendu, gai et proche de l’âme du jeune homme appelé à de grandes ambitions.

Point de pathos au cours de cette tranche de vie, partagée intensément à deux sous l’empathie du public touché par les intermittences du cœur toujours résolues même après avoir été maintes fois égratignées par les soubresauts de l’existence.

Quelle belle idée, vraiment, que d’avoir réuni ces deux artistes tellement représentatifs d’une époque finissante mais brillante encore de ses mille feux pour qui sait les apprécier et les admirer à leur, ô combien, juste valeur !

Theothea le 03/02/17

     

               ©   Theothea.com

     

C'EST NOËL TANT PIS    

 de & mise en scène  Pierre Notte  

avec   Bernard ALANE, Romain APELBAUM, Brice HILLAIRET, Silvie LAGUNA ou Marie-Christine ORRY, Chloé OLIVÈRES ou Juliette COULON

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Comédie des Champs-Elysées

Tel   01 53 23 99 19

   

             ©   Giovanni Cittadini Cesi    

                             

       

     

               ©   Theothea.com

     

L'AMANTE ANGLAISE

de Marguerite Duras

mise en scène  Thierry  harcourt   

avec  Judith Magre, Jacques Frantz & Jean-Claude Leguay    

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Théâtre du Lucernaire

Tel     45 44 57 34

   

                      ©   Theothea.com    

                             

       

     

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UN ETE 44

de  Sylvain Lebel 

mise en scène  Anthony Souchet    

avec Nicolas Laurent, Sarah-Lane Roberts, Tomislav Matosin, Barbara Pravi, Philippe Krier & Alice Raucoules

     

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Théâtre  Comédia 

Tel  

   

                      ©   Theothea.com    

                                 

Découvrir « Un été 44 » après trois mois d’exploitation au « Comédia » alors que se profilent des prolongations jusqu’en juin 2017, avec néanmoins un nombre allégé de représentations, repoussant d’autant les dates de tournée hexagonale, c’est laisser un regard et une oreille, sans a priori ou autre attente particulière, s’imprégner d’un parti pris artistique sobre et nuancé mais de fait à contre-pied des « grosses machines » musicales régnant en maître des scénographies époustouflantes et voix tonitruantes.

Avec un livret composé de 24 chansons tellement originales qu’une pléiade de grandes signatures (dont Charles Aznavour, Jean-Jacques Goldman, Maxime Leforestier, Yves Duteil, Alain Chamfort…) s’y retrouvent en pleine discrétion collaborative autour d’une distribution de 8 comédien(ne)s sans tête d’affiche de notoriété mais qui, de toute évidence, ont fait preuve, au fil des représentations, de personnalités bien campées tout en constituant un esprit de troupe emporté dans une magistrale tranche de vie, depuis le débarquement en Normandie jusqu’à la libération de Paris, soit trois mois d’un été, vintage à souhait et pourtant peut-être... tellement proche de la jeunesse actuelle.

Trois jeunes filles, Rose-Marie (Sarah-Lane Roberts), Yvonne (Alice Raucoules), Solange (Barbara Pravi), réfugiées dans une cave de Caen, survivent à leur adolescence paisible en espérant que le monde entier, s’étant réuni au-dessus de leurs têtes pour y faire la guerre, finisse par leur abandonner une paix retrouvée.

Cependant, si Petit René (Nicolas Laurent), leur cousin facteur, amène quotidiennement dans une bonne humeur communicative, des nouvelles de « l’extérieur », il s’avère que la « résistance », sous toutes ses formes, va devenir leur unique emblème… tellement incontournable qu’il faudra bien finir par fuir le cocon souterrain… pour affronter l’exode.

Désormais sur les routes de France, en marche vers une destinée inconnue, chacune va, peu à peu, trouver la voie de sa vie à venir… au gré des rencontres, des expériences imprévisibles et de la découverte du Jazz que les américains ont amené dans leurs bagages notamment en étant accompagnés, fort opportunément, de « 2436 pianos ».

Encadrées symboliquement tout au long de ces pérégrinations par Willy O’Brien (Tomislav Matosin) l’américain et Hans Brauer (Philippe Krier) l’allemand, c’est d’ores et déjà l’appel du « vivre ensemble » qui résonne dans toutes les têtes projetées vers le futur proche.

Selon les interventions vidéo de Marisa Berenson, narratrice d’un journal de bord en forme de fil conducteur thématique, la production de ce spectacle, sans emphase et autres artifices de mise en scène, de chorégraphie ou de formatage sonore, a fait le choix d’être à l’image de tout un chacun… pourvu que les acteurs, en charge de cette enthousiasmante mission sociétale et civique, aient la polyvalence talentueuse d'impliquer le public en le projetant 70 années en arrière… sous les bombardements mais en pleine jeunesse… tellement assoiffée de Liberté.

Theothea le 07/02/17

   

         

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