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22ème
Saison
Chroniques 21.16
à
21.20 Page
423
Isabelle Georges / Le Bal Blomet
24/11/17 © Theothea.com
Isabelle Georges / Le Bal
Blomet 24/11/17 © Theothea.com
Isabelle Georges / Le Bal
Blomet 24/11/17 © Theothea.com
Isabelle Georges / Le Bal
Blomet 24/11/17 © Theothea.com
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BELLA FIGURA
de &
mise en scène Yasmina Reza
avec Emmanuelle
Devos, Camille Japy, Louis-Do De Lencquesaing, Micha Lescot & Josiane
Stoléru
|
****
Théâtre du Rond-Point
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« Bella Figura » correspond à une commande
de Thomas Ostermeier auprès de Yasmina Reza.
La mise en scène quil fit de cette création à
Berlin en mai 2015, précédant ses représentations aux
Gémeaux à Sceaux, a laissé une telle impression
dintensité dramatique que même ceux qui découvrirent
la pièce par sa retransmission audiovisuelle se rappellent davoir
été fascinés de la première à la
dernière seconde du spectacle dont linterprétation de
Nina Hoss se posait en exergue.
En 2017, la réappropriation opportune par lauteur de son
texte, initialement conçu et dédié à son
confrère germanique, contraint Yasmina Reza à adopter un point
de vue scénographique radicalement différent.
Là où Ostermeier engageait la survie existentielle à
chaque instant, Reza distancie les personnages qui mutuellement se regardent
jouer en tentant de se débarrasser, à chacun son tour, des
pulsions négatives en transit.
Davantage banalisé et proche de ressemblances avec monsieur &
madame Tout le monde, lhumour y soulage les tensions successives mais
laisse néanmoins une impression de tiédeur spirituelle sans
véritable saveur psycho-morale significative.
Et pourtant Emmanuelle Devos y est sensuelle comme jamais, Josiane
Stoléru juste ce quil faut en vieille dame décalée,
Micha Lescot classieux comme il se doit et, ainsi de suite, mais
sans
emporter lengouement public attendu !
Theothea le 30/12/17
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IVRESSES
de Falk
Richter
mise
en scène Jean-Claude Fall
avec
Roxane Borgna, Jean-Marie
Deboffe, Jean-Claude Fall, Isabelle Fürst, Paul-Frédéric
Manolis, Nolwenn Peterschmitt, Laurent Rojol & Alex
Selmane |
****
Théâtre de La
Tempête
|
prochainement
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LA CANTATRICE
CHAUVE
de
Eugène Ionesco
mise
en scène Pierre Pradinas
avec
Romane Bohringer,
Stephan Wojtowicz, Aliénor Marcadé-Séchan, Matthieu
Rozé, Thierry Gimenez & Julie
Lerat-Gersant |
****
Théâtre Le
13ème Art
|
Ah ! Elle en fait tourner des têtes "la Cantatrice chauve"
d'Eugène Ionesco.
Mise en scène par Nicolas Bataille en 1950 puis montée,
de nouveau, en 1957 au Théâtre de la Huchette où elle
est toujours jouée après plus de 18 000 représentations,
nombreux sont ceux qui, au cours de toutes ces années, l'ont coiffée
ou décoiffée car "Une des raisons pour lesquelles La Cantatrice
chauve fut ainsi intitulée, cest quaucune cantatrice,
chauve ou chevelue, ny fait son apparition" dixit son auteur.
Ici, dans la version jubilatoire de Pierre Pradinas, créée
en octobre 2016, c'est avec la nerveuse Rohmane Boringer, la tête pleine
de bigoudis, qu' elle déboule, après une tournée à
travers la France, sur la grande scène du 13ème Art, nouveau
théâtre privé installé dans le centre commercial
de la place dItalie sur lemplacement de lancien cinéma
Gaumont fermé en 2006.
Visage émacié, en nuisette rouge, la comédienne,
qui a travaillé de nombreuses fois avec le metteur en scène,
campe d'emblée une Mrs Smith déjantée dans un décor
minimaliste de Simon Pradinas et dOrazio Trotta, complètement
psychédélique où canapé et fauteuils se confondent
avec le papier peint ayant les mêmes grands motifs bigarrés
bleu-vert du sol au plafond.
Dans cette bonbonnière intemporelle qui estompe toutes les formes
en les rendant identiques, on ne peut que perdre les pédales, voire
son identité propre ! Et les Smith qui y habitent vont disjoncter
en direct et donner une belle démonstration de courts-circuits
oratoires.
Assise dans son convertible, Mrs Smith débite une logorrhée
d'abord insignifiante, d'une vacuité hilarante sur le menu "Les pommes
de terre sont très bonnes avec le lard", puis parle du voisin, on
narrive pas à suivre entre cet inventaire culinaire décousu,
la mort de Bobby dont on ne saura pas qui il (ou elle) est vraiment,
l'arrivée des Martin qui viennent dîner...tout est jeté
pêle-mêle de façon désordonnée, saccadée
et répétitive.
Mr Smith, en pyjama, véritable pantomime imperturbable (excellent
Stephen Wojtowicz), ponctue les monologues de son épouse par un borborygme
ou un claquement de langue, sans jamais détacher les yeux de son journal.
Très vite, leur petit univers dérape et tout bascule. Les
non-sens succèdent aux bizarreries au gré d'une satire des
plus réjouissantes. L'horloge indiquant au départ 9 h 00 se
détraque, les aiguilles, au diapason des échanges, s'affolent,
tournent dans le vide. Le tragique affleure sous lapparente
légèreté de la comédie.
Larrivée cocasse du couple Martin (burlesque Matthieu Rozé
et extravagante Aliénor Marcadé-Séchan) va entraîner
un dérèglement total des comportements et des dialogues. Doutant
de leur identité propre, ils ont tous les deux les mêmes souvenirs,
habitent la même rue, le même appartement et dorment dans la
même chambre, ils discutent de façon saugrenue du fait qu'ils
se connaissent alors peut-être ... A la fin, ils en arrivent à
la conclusion qu'ils sont donc époux. On est dans l'absurde le plus
total ! Mais un absurde réaliste, miroir du couple qui vit côte
à côte mais parallèlement sans plus se voir, s'entendre,
s'écouter, se rejoindre.
Les deux duos sont interrompus par un pompier dopérette
(incroyable Thierry Gimenez) et une bonne (Julie Lerat-Gersant) qui joue
les détectives, vêtue dun short, chaussée de talons
compensés et tire, elle aussi, quelques ficelles de lintrigue
avec efficacité.
Les six personnages sont entraînés dans des dialogues sans
logique, sans argument illustrant l'inanité de la communication entre
eux. La pièce s'achève sur l'esquisse d'une reprise, les acteurs
courent sur scène, font des roulades, tombent, se traînent au
sol avec une énergie des plus communicatives. Les Smith et les Martin
échangent leurs rôles et peuvent recommencer leurs joutes oratoires
à l'identique.
Pierre Pradinas a réussi cette prouesse dapporter un peu
de modernité à sa Cantatrice chauve en y introduisant un visuel
comique hallucinogène dans une ambiance pop art. Les comédiens
forment une fine équipe irrésistible qui nage avec une aisance
millimétrée dans ce capharnaüm complètement
débridé.
Cats / Theothea.com le 10/12/17
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IMAGINE-TOI
collaboration
artistique Fane Desrues
mise
en scène Erwan Daouphars
avec Julien Cottereau
|
****
Théâtre des Mathurins
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En ce début 2018, Julien Cottereau est, en effet, de nouveau à
laffiche parisienne selon une programmation de six mois.
Onze années après sa création de
« Imagine-toi » qui lui valu en 2007 le
Molière de la
révélation masculine, le clown comédien reprend
son spectacle qui na cessé dévoluer au fur et à
mesure des tournées hexagonales et internationales (environ 1300
représentations à ce jour).
A la fois mime, poète, conteur & bruiteur, Julien nous emmène
dans un univers fantomatique où tendresse et émotions se conjuguent
selon une virtuosité omniprésente plongée dans une
interactivité avec certains spectateurs désignés avec
pertinence.
Si lartiste a élaboré son art personnifié et
sa voie créatrice dans le rôle initiateur du clown
« Eddy » pour le spectacle
« Saltimbanco » au sein du cirque du Soleil durant près
de dix années, plus de deux mois passés sur les planches du
Théâtre Edouard VII ont façonné son image publique
de partenaire prêt à se mettre au service dune juste cause
et mettre, ainsi, en valeur un duo artistique exceptionnel :
En endossant le rôle de Loth (
Le Paradis sur Terre de
Tennessee Williams de sept à nov 2011 ) Julien Cottereau, sous la
direction de Bernard Murat, permettait à Johnny Hallyday sortant
dun coma thérapeutique de remonter brillamment sur scène
en donnant la réplique à Audrey Dana qui, de fait à
elle seule, portait la charge et lâme du spectacle.
Labnégation nécessaire au demi-frère de Chicken
pour affronter létrange rivalité familiale mais dont
les deux connaissaient limpasse en raison de sa tuberculose avancée,
constitue en soi un rôle peu satisfaisant pour lego
interprétant Loth et oblige celui-ci à devenir lhumble
passeur de la destinée de Chicken peu enclin au partage.
Cest donc, une fois de plus, la magie du Pierrot lunaire qui allait
garantir le succès du challenge par sa composition subtile, mesurée
et progressive de son propre déclin.
Aujourdhui sur la scène des Mathurins, Julien Cottereau sait,
en pédagogue bienveillant, relancer un spectateur quelque peu distrait
avec le tact et le doigté qui siéent à léchange
symbolique dune balle virtuelle traversant la salle au-dessus des
têtes des spectateurs mais il peut aussi saventurer au cur
dune jungle menaçante en compagnie dun autre élu
opportun qui, lui, pourra avoir la responsabilité de leurs survies
communes en milieu hostile.
Sans autre mot prononcé que des borborygmes complices et signifiants
à ce tiers qui saura les capter se dresse, alors, un monde magique
entre lêtre naïf, étrange et mal accoutré
face à son public acquis davance à son défi
dexister à part entière dans cette poésie de
linstant où tous les bruits serviraient de lien symphonique
existentiel.
Ce contrat tacite entre lartiste, son public et quelques-uns de
ses représentants bien choisis atteint une sorte de perfection au
sein de la bulle imaginaire quensemble ils renouvellent en permanence
pour le simple plaisir de partager cette formidable dimension
empathique.
Quon se le dise, Julien Cottereau, programmé actuellement
jusquau dimanche 6 mai 2018, est en « état de grâce
» aux Mathurins.
Theothea le 09/01/18
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OH LA LA !
avec Isabelle Georges,
Frederik Steenbrink au piano
& leurs
musiciens |
****
Le Bal Blomet
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La récente réhabilitation du Bal Blomet à lissue
de trois années de travaux permet à cette salle dédiée,
lors des années folles, au cabaret & music-hall de redevenir un
lieu événementiel parisien où le Jazz a une résonance
éminente.
De toutes évidence, Isabelle Georges & Frederik Steenbrink
ont su saisir cette opportunité pour y présenter plusieurs
de leurs spectacles (notamment Oh Là Là ! & Lumière
sur Broadway) à des dates séquencées.
Ayant assisté à « Oh Là Là !
», préalablement créé au Festival dEdimbourg
en août 2015, lors de sa première affiche parisienne fin novembre
17, nous avons pu apprécier les potentialités de ce lieu
complètement remis à neuf.
Loriginalité de cette salle en longueur est dêtre
ceinte sur trois de ses faces par une mezzanine permettant dassister
au spectacle quasiment de plain-pied, cest-à-dire de telle
façon à le voir confortablement en légère
plongée.
Notre reportage photographique permet dapprécier la
proximité immédiate avec les artistes sy produisant.
Au niveau inférieur se trouve donc un bar rythmant la vie foisonnante
de soirées chaleureuses qui, nen doutons pas, deviendront rapidement
un must de la capitale.
En loccurrence Isabelle Georges, fidèle à sa
réputation, assurait avec lénergie empathique qui lui
est spécifique cette qualité de prestation invitant à
visiter de manière toujours nouvelle lhistoire du music-hall
en général et de la chanson en particulier avec ses variantes
aboutissant à coup sûr au numéro de claquettes dont la
grande dame a le secret.
Tous les musiciens (Jérôme Sarfati contrebasse, Edouard Pennes
guitare, Adrien Sanchez saxophones & Samuel Domergue batterie &
percussion) y compris Frederik Steenbrink (piano & chant) contribuent
à mettre en valeur cette artiste dexception dont nous suivons
avec agrément la carrière depuis un certain «
Chantons sous la
pluie » à La Porte Saint-Martin en 2001.
Theothea le 14/01/18
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