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Les    Chroniques   de

  

24ème  Saison     Chroniques   24.01   à   24.05    Page  450

 

 

               

             

Nuit Blanche 2019  © Theothea.com

   

       

   

       

Nuit Blanche 2019  © Theothea.com     

     

           

     

         

Nuit Blanche 2019   © Theothea.com

   

     

                

     

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LA PUCE A L'OREILLE

 « La Puce à l’Oreille » Feydeau Nec Plus Ultra en Comédie-Française  

       

de  Georges Feydeau 

mise en scène  Lilo Baur   

avec  Thierry Hancisse, Cécile Brune / Clotilde de Bayser (en alternance), Alexandre Pavloff, Serge Bagdassarian, Bakary Sangaré, Nicolas Lormeau, Jérémy Lopez, Sébastien Pouderoux, Anna Cervinka, Pauline Clément, Jean Chevalier, Élise Lhomeau, Birane Ba / Clément Bresson (en alternance) & les comédiens de l’académie de la Comédie-Française Camille Seitz, Aksel Carrez, Mickaël Pelissier & Nicolas Verdier

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Comédie-Française

Salle Richelieu

   

© Brigitte Enguérand, coll. Comédie-Française

     

LA PUCE A L’OREILLE (Feydeau / Lilo Baur) au Cinéma en direct de La Comédie-Française

le jeudi 17 octobre à 20h15 dans plus de 200 salles partout en France. Images HD et son 5.1.

Ensuite Rediffusions le 11 nov à 17h, Le 12 nov à 20h & Le 1er déc à 17h.

   

   

© Brigitte Enguérand, coll. Comédie-Française

Dès l’entrée en salle Richelieu le décor, sur la scène quasi de plain-pied, s’offre apaisant avec son chaleureux feu de cheminée voire kitsch selon son mobilier années soixante, agrémenté d’une large baie vitrée en perspective d’une piste enneigée bordée de sapins s’affichant déjà comme un feu d’artifices prêt à pétarader en cascades hilarantes.

D’emblée en empathie avec cet accueil prometteur, le public attend, émoustillé, le coup d’envoi des réjouissances.

Comme en miroir à peine déformant durant cent quarante minutes, l’hôtel particulier des Chandebise et celui similaire des amours du Minet-Galant vont se répondre à distance selon trois actes et un aller-retour en fondus déchaînés selon un escamotage hallucinatoire entièrement dédié à la jubilation des spectateurs toujours en avance d’une berlue ou d’un leurre sur l’illusion collective.

Georges Feydeau est ancré aux didascalies de sa propre mécanique imparable pendant que Lilo Baur, au poste de pilotage, navigue avec inspiration exaltée dans la tourmente des consciences fourvoyées en pleine confusion mentale.

La troupe de La Comédie-Française prend le cahier des charges avec la grâce inénarrable du talent personnel liée à l’humilité unanime se mettant en transe solidaire au service d’une création assumée démente de bout en bout.

Si le délire de persécution pourrait être le moteur d’une synergie en déroute où jalousie, suspicion et tromperie rivalisent à qui mieux mieux au nom de l’Amour à (re)conquérir, c’est néanmoins sur le registre identitaire qu’il est pertinent d’aller dénicher le trompe-l’œil mettant en question récurrente l’abyme dans lequel chacun se dissimule jusqu’à être capable de devenir le parfait sosie d’autrui.

Comment démontrer l’adultère redouté quand la manigance est elle-même victime de son propre aveuglement ou qu’il n’est plus possible de différencier le bourgeois soi-disant respectable d’un pochard opportuniste ?

Tous pris dans le piège de l’image et la réputation sociales, les personnages de Feydeau se débattent en sauts de puce aussi vains que pitoyables jusqu’à ce que peut-être, ici, le bon sens puisse à lui seul remettre d’équerre les phantasmes en les replaçant dans leur fonction dévolue.

De véritables performances d’acteur contribuent à l’hystérisation de cette épatante démonstration scénographique. Tous sont au diapason de Lilo Baur mettant les comédiens en situation de funambules éclairés par des balises traçant le chemin de l’inquiétude existentielle tout en les autorisant à rebours onirique aux pirouettes les plus improbables.

L’agilité du corps et de l’esprit se fondant en un malicieux maelstrom époustouflant, Serge Bagdassarian, Jérémy Lopez, Jean Chevalier atteignent à de véritables fulgurances cultes alors qu’Anna Cervinka & Pauline Clément persévèrent dans leur quête candide d’absolu dûment temporisée par les contre-feux attisés par Sébastien Pouderoux et Alexandre Pavloff.

Bref, tous sont judicieusement mobilisés sur le pont du tangage sociétal alors que les spectateurs, eux, vont faire triomphe à ce qui se révèle être d’évidence une création artistique pleinement réussie.

Theothea le 26/09/19

   

                          

© Theothea.com

       

La Comédie-Française se démultiplie en direct sur Grand écran

   

Si assister à une générale de La Comédie-Française est à chaque fois un privilège que la salle Richelieu valorise d’or et de rouge hors compétition, il est indéniable que n’importe quelle représentation en ce même lieu prestigieux est toujours en soi un évènement fort prisé.

Mais voilà que depuis quelque temps une alternative à cette approche traditionnelle pour évaluer les créations de la vénérable Maison de Molière se dresse en véritable plébiscite optimisant de fait les conditions objectives de leur appréciation.

En effet désormais, des séries de 4 séances exceptionnelles en vidéo numérique dont l’une en direct et temps réel viennent, après un mois d’exploitation des nouvelles productions réalisées au Français, s’offrir sur plus de deux cents écrans de cinéma du réseau Gaumont-Pathé Live, telle une variante de qualité optimum tant du point de vue de l’image que du son… voire également du confort des fauteuils.

Ainsi, il s’avère qu’actuellement assister par écran interposé à l’une des représentations de « La Puce à l’oreille » est un véritable plaisir des yeux et des oreilles qui, non seulement, pourrait compléter profitablement une première découverte en Richelieu mais qui, de surcroît, pourrait aisément se suffire à elle-même, tant rien n’échappe à la perception de ce qui s’y passe sur scène, au point même d’en ressentir l’impression subjective de réalité « augmentée ».

La mise en scène semble s’y épanouir en feu d’artifice pleinement séquencé, l’interprétation y prendre un relief jubilatoire, les dialogues s’y répondre en une percussion pleinement distincte.

Tout se passe comme si, subitement, le spectacle théâtral s’y projetait en trois dimensions sans autre contrainte que d’assouvir le sentiment de plénitude du spectateur. Quand Pauline Clément compose Lucienne, un souffle de sensualité décalée envahit sa gestuelle décomposée en autant d’arrêts sur image fifties.

Quand Alexandre Pavloff s’invite en Docteur Finache, les postures du médecin de famille déploient leur cocasserie à ressorts multiples au point d’en mixer ostensiblement bonne volonté et contretemps.

Quand Elise Lhomeau invente Antoinette, c’est la perfidie qui rejoint la candeur en une sorte d’état de grâce que Lilo Baur aura tissé précédemment dans les mailles de sa direction d’acteurs.

Ainsi donc, en plongeant directement dans le jeu des comédien(ne)s, l’objectif de la caméra nous en restituerait le secret des rouages cachés selon une perspective subliminale.

Quand arrive le dénouement final annoncé par Feydeau, l’émotion poétique est au rendez-vous d’un fondu enchaîné sur l’écran pour laisser place aux applaudissements des spectateurs de Richelieu, malgré qu’en salle de cinéma, ceux-ci restent médusés et cois sans oser manifester leur satisfaction pleinement ressentie.

Peut-être aurait-il fallu initier une intervention orale sous forme d’accueil depuis Richelieu en début de séance, de façon à susciter d’emblée un lien symbolique et interactif entre les salles !

Cela d’ailleurs aurait été d’autant plus justifié, ce soir-là, que de forts applaudissements puissent s’élever du Gaumont Champs-Elysées puisque Lilo Baur en personne y était présente au centre des rangées à la fois pour apprécier la retransmission en direct de sa mise en scène mais aussi pour ressentir pleinement les ondes émises par le public présent.

Theothea le 18/10/19

     

JULES CESAR

« Jules César » C’est Martine Chevallier au Vieux-Colombier

   

de  William Shakespeare 

mise en scène  Rodolphe Dana   

avec Martine Chevallier, Françoise Gillard, Clotilde de Bayser, Jérôme Pouly, Christian Gonon, Georgia Scalliet, Nâzim Boudjenah, Noam Morgensztern, Claire de La Rüe du Can & Jean Joudé 

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Comédie_Française

Vieux-Colombier

   

© Vincent Pontet coll.Comédie-Française

             

En endossant le rôle éponyme, la comédienne Martine Chevallier, Sociétaire honoraire, non seulement incarne désormais dans l’histoire de la Comédie-Française la figure mythique du général romain « César » mais, davantage encore, elle en devient également son spectre hantant à vie les consciences bien malheureuses lorsque celles-ci sont en situation de devoir prendre parti pour une cause ambivalente.

En choisissant d’adapter cette pièce de William Shakespeare, Rodolphe Dana, fondateur du collectif Les Possédés & directeur du Théâtre de Lorient depuis 2016, propose de mettre en liaison paritaire texte, acteurs et spectateurs selon une entière sobriété de décor et costumes au point de laisser l’enjeu éthique occuper le point focal universel du spectacle.

En privilégiant désormais, fréquemment, la structure bi-frontale au Vieux-Colombier, la Comédie-Française fait notamment le choix pragmatique de résoudre la contrainte de cette salle tout en longueur selon une répartition de l’espace en trois parties de part et d’autre de la scène devenant elle-même centrale.

Enfin, grâce à une distribution a parité masculine / féminine au-delà du genre, la réalisation de cette production s’affiche ostensiblement dans l’air du temps sans pour autant, de surcroît, se sentir assujettie d’y apporter une quelconque justification artistique, si ce n’est que, pour la première fois, le metteur en scène dirige la troupe de la Comédie-Française et non la sienne.

Place donc au retour victorieux de Jules César à Rome alors que la rumeur suspecte son intention d’auto-proclamation en « Empereur ».

Voici donc que cette spéculation va donner, en haut lieu, à conciliabules, stratagèmes et autres conspirations concernant les menaces qui pèseraient sur les libertés garanties par la République pour aboutir au complot menant à l’attentat fomenté au sein même du Sénat.

Oui ! César sera poignardé par ceux-mêmes en qui il avait octroyé sa pleine confiance dont Brutus était le dépositaire favori.

D’une certaine façon, la pièce commence réellement avec ce passage à l’acte meurtrier car, à cet instant, se mettent en place tous les paramètres faisant évoluer les rapports de force politique et la volonté de pouvoir, directement déterminés par l’état de l’opinion et la rhétorique dialectique qui lui est destinée.

La conscience du peuple face à ses représentants parlementaires se laissera-t-elle persuader du bien-fondé des doutes ayant occasionné l’élimination physique du général ambitieux ?

C’est surtout le scepticisme, le remords et même la honte qui prennent désormais le pas sur des convictions échafaudées sans le discernement du contradictoire et ainsi, par une sorte de contre-balancement synergique, la survie des conjurés va tour à tour s’effacer au profit d’une éventuelle symbolique vengeance de César en provenance d’outre-tombe : « Je suis votre mauvais génie ! ».

Point de morale assénée par l'auteur au terme du processus mais plutôt un message de défiance à l’égard de la bien-pensance se croyant obligée de redresser a priori les torts d’autrui.

Ce happening théâtral possède, en effet, le mérite de laisser les comédiens défendre leurs partitions respectives sans que des effets scénographiques superfétatoires viennent encombrer l’appréciation du spectateur.

A chacun, selon son point de vue ainsi éclairé, d’en tirer profit ou non…

Theothea le 27/09/19

                        

     

© Theothea.com

     

LA VIE DE GALILEE

   

   

de  Bertolt Brecht 

mise en scène  Claudia Stavisky   

avec Philippe Torreton, Gabin Bastard, Frédéric Borie, Alexandre Carrière, Maxime Coggio, Guy-Pierre Couleau, Matthias Distefano, Nanou Garcia, Michel Hermon, Benjamin Jungers & Marie Torreton 

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Théâtre La Scala  (création)

La Criée, Célestins, Le Quai ....

   

©  Simon Gosselin

       

prochainement

            

                      

© Theothea.com

LEWIS VERSUS ALICE

« Lewis versus Alice » Macha Makeïeff & Lewis Carroll à l’unisson onirique

 

   

d'après Lewis Carroll  

mise en scène  Macha Makeïeff  

avec  Geoffrey Carey, Caroline Espargilière, Vanessa Fonte, Clément Griffault, Jan Peters, Geoffroy Rondeau, Rosemary Standley & à l’image Michka Wallon

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Théâtre Gérard Philipe

   

© Pascal Victor

              

Créé en Avignon à La Fabrica lors de l’été 2019, ce spectacle musical débute sa tournée hexagonale au Théâtre Gérard Philipe.

En parallèle, sa captation vidéo est disponible en streaming durant une année sur Arte Concert.

De cette manière, les points de vue « sur scène » et « sur écran » se complètent pleinement quoique les « vociférations » et autres « bruitages tonitruants » soient plus adaptés à l’acoustique d’une grande salle.

Si « versus » signifie à la fois « contre » et « face à face », Lewis et Alice se retrouvent donc, en cette perspective de rapprochement / opposition, dans une démarche de comparaison ou de métaphore qui, en temps réel, passerait aventureusement de l’intention subjective à l’acte duel, ludique et créatif.

De facto, si Alice (Caroline Espargilière & Vanessa Fonte) est l’enfant qui s’ouvre au monde dans l’émerveillement de sa rencontre avec l’imaginaire, Lewis (Geoffrey Carey & Geoffroy Rondeau) en serait son pygmalion surpris d’être lui-même, à son insu,  partie prenante.

Ce voyage dans le monde fantasmatique de la tendre jeunesse, c’est à deux qu’ils vont le parcourir, le découvrir et même à quatre car chacun a droit à son double, traversée du miroir oblige, au beau milieu de personnages fantomatiques, d’animaux fantasmagoriques et autres avatars excentriques que l’auteur aura disposés et disséminés sur leurs chemins respectifs dans un joyeux désordre apparent.

Dans une scénographie ayant pour focus une sorte de kiosque à mezzanine tamisé de lumière interne le transformant en kaléidoscope baroque, c’est « à cour » qu’officiera le claviériste devant une glace réfléchissant l’agilité des mains sur les touches desquelles s’extrairont et se diffuseront les effluves de musique pop et gothique accompagnant notamment la poignante voix soul de Rosemary Standley.

C’est dans cet enchantement de fulgurances et de résonances que Macha Makeïeff inscrit sa quête de l’enfance en proie aux hallucinations où le souvenir de son propre frère psychotique prend racine au sein d’un traumatisme familial originel.

En mettant à l’épreuve cette expérimentation de résilience confrontée à l’univers tourmenté et prolifique de Lewis Carroll trouvant dans l’écriture romanesque un exutoire à géométrie variable susceptible de soulager ses propres démons, la metteuse en scène plasticienne découvre au sein de cette matière éminemment fantasque, onirique et surtout poétique, un formidable terrain de jeu fictionnel et utopique qu’elle livre non sans délectation suprême à ses comédiens ravis de constituer ainsi une entité solidaire jusqu’aux tréfonds de l’âme et des origines préconscientes.

A sept sur le plateau, ces artistes vont donner une impression d’ubiquité universelle et intemporelle tant la scénographie est en gestation de formes bizarroïdes, de luminosité bigarrée, de sons expérimentaux, de musique cosmique et de paroles franglaises dispersés tout autour de leurs présences virtuelles ou non… mais bel et bien comme dans un hyper rêve éveillé.

Theothea le 07/10/19

                   

                           

© Theothea.com

LE MISANTHROPE

« Le Misanthrope » Epure drastique Molière Premium d’Alain Françon

       

de  Molière 

mise en scène  Alain Françon   

avec  GILLES PRIVAT, PIERRE-FRANÇOIS GAREL, RÉGIS ROYER, MARIE VIALLE, LOLA RICCABONI, DOMINIQUE VALADIE, PIERRE-ANTOINE DUBEY, DAVID CASADA, DANIEL DUPONT & DAVID TUAILLON

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Théâtre de la Ville ( Espace Cardin)

   

© Jean-Louis Fernandez

           

De « l’atrabilaire amoureux » spécifié en sous-titre par Molière jusqu'à « l’hiver des rapports humains » perçu par Alain Françon, se positionne sans vergogne la perspective d’une aversion sociétale érigée en art de (ne pas) savoir vivre.

Alors, prévenons d’emblée les rieurs ou les persifleurs d’oublier leurs addictions favorites s’ils veulent évaluer équitablement la réalisation de son « premier Molière » par le fondateur du Théâtre des Nuages de Neige a posteriori de sa direction du Théâtre de la Colline.

En effet, le metteur en scène aux plus de cent spectacles créés, avec déjà trois Molières dédiés à la fonction (1994, 1995 & 2016), n’a aucunement l’intention, à ce stade, de céder aux subterfuges du happening comique mais, bien au contraire, résolu à voir le monde des hommes tel qu’il se présente… universel, intemporel dans son manque de discernement entre l’essentiel et l’apparence flatteuse.

C’est alors qu’en cohérence avec sa thématique, la versification en alexandrins va pouvoir s’articuler de la manière la plus fluide et la mieux entendue que jamais sur scène.

Cependant, à ce prix d’une interprétation au pied de la lettre, Alceste (Gilles Privat) pourra aisément apparaître comme le psychorigide de composition sorti directement du volontarisme effréné à élever la sincérité de toute expression verbale en règle intransgressible non négociable.

Face à cette intransigeance édictée en principe absolu, son ami Philinthe (Pierre-François Garel) aura beau tenter d’opposer le compromis faisant de la relativité ce remède indispensable à rendre supportable la vie en société, c’est à une fin de non recevoir dont celui-là sera vertement gratifié.

A contrario Célimène (Marie Vialle), celle par qui paradoxalement Alceste est complètement subjugué, se permettra ouvertement tous les accommodements opportuns avec la véracité comportementale autant qu’orale, au profit de surcroît d’une immense auto-complaisance mais tout en subissant la mise à l’épreuve d’une rhétorique disciplinaire tentant de la persuader d’une nécessité impérieuse à changer ses valeurs référentielles… en vain bien entendu.

Par corollaire, les petits marquis et autres courtisans devront être évincés, l’hypocrisie dénoncée, la prétention fustigée, bref chaque intrigant en prendra pour son compte de fausseté caractérisée cependant qu'en définitive, c’est l’antihéros qui délibérément fuira la médiocrité généralisée… vers un ailleurs qui lui restera à définir.

Point de place donc présentement pour la farce pédagogique, la pièce de Molière se déroule ici tel un mécanisme froid et implacable sans toutefois se départir du quant à soi où chacun doit remplir son rôle démonstratif pour aboutir précisément là où il n’y a plus de contestation possible… concernant la petitesse humaine ainsi avérée.

Le constat est affligeant mais sa démonstration scénographique éminemment digne, sobre et, au terme du processus, forcément sublime dans ce décor ascétique à souhait où l’enjeu s’évalue à hauteur existentielle (ou non).

Theothea le 03/10/19            

                          

     

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Nuit Blanche 2019  © Theothea.com

 

       

   

   

   

     

          

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